Kim Sang Ong-Van-Cung

En ce beau matin, les cerisiers sont en fleurs et le jeune Kim Ono se réveille émerveillé. Pas si vite ! Son jouet préféré, Takamori Saïgo le samouraï, a disparu. Pour l'aider, Grand-Père va le mettre sur la piste : le jouet malicieux serait au sommet du mont Fuji… Mystérieux indice mais c'est entendu, Kim Ono part immédiatement à la recherche de son samouraï fétiche.

Accompagné de quelques objets soigneusement choisis, le jeune japonais prend la route et s'embarque alors dans une aventure aux surprises qui seront pour le moins … étonnantes ! 

Voici un conte comme on les aime. Un décor merveilleux, une aventure aux allures de voyage initiatique et un héros débrouillard. Déterminé à retrouver son jouet, le jeune traverse le Japon et invite les jeunes lecteurs à participer à son voyage. Samouraï, sumos ou encore gâteaux à la patate douce s'en mêlent, et c'est au rythme des rencontres du petit garçon que les enfants rencontreront eux-mêmes les traditions et les légendes de ce pays.

L'harmonie est parfaitement au rendez-vous : la plume douce et fluide d'Emilie de Turkheim ornée des dessins oniriques de Marianne Barcilon nous offrent tout simplement un très bel ouvrage. Ce n'est d'ailleurs pas leur première collaboration et nous ne saurons mieux faire que de vous conseiller chaudement leur précédents Mamie Antoinette et Jules et César, deux petits « bijoux jeunesse » parus en avril 2013, chez le même éditeur.

Chacun possède son dragon. Oui, tous l'ont… sauf Tim. Pourtant il a l'âge où tout le monde se doit d'en posséder un sur l'Ironde. Dans un autre monde plus proche du nôtre ce serait un téléphone portable, une mobilette, une playstation… bref, là c'est un dragon…
Jusqu'au jour où, sa mère, éleveuse de dragon, décide de lui faire un cadeau… avant de l'avoir vu, c'est sûr, Tim est certain qu'après ça, on ne l'appelera plus « Tim-sans-dragon »…
Les heures passent, c'est l'heure de la découverte du cadeau ! Anna, la mère de Tim, ouvre la porte et là, un magnifique… Poussidragon !

Un quoi ? un mélange entre un gros poulet et des pieds de dragons ! Un poussidragon, quoi !
Alors, bon, passé la surprise et une certaine déception, Tim va apprendre que ce poussidragon a peut-être plus de talents et de surprise qu'il ne croit… et Tim tient là, peut-être, le moyen pour partir à la recherche de son père, Aymeric, disparu depuis bientôt deux ans et dont on lui dit qu'il est parti à la guerre !
Certainement le premier tome d'une série, plaira aux lecteurs qui veulent faire leur premier pas dans les littératures de l'imaginaire. L'écriture est simple et agréable et pour à peine 200 pages, on passe un très bon moment de lecture…

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Reload est le nouveau titre de Song Yang édité par Xiao Pan. Il est sous-titré Songyangart et effectivement plus qu'une simple histoire c'est une BD très complète que nous livre ce manhuajia* touche à tout.

Jia a formé un groupe de rock avec deux de ses amies Mengmeng et Minette mais percer dans ce métier en Chine relève du parcours du combattant. Leur rêve s'affadit un peu avec les aléas de la vie, chacun cherche un boulot, et le groupe devient de moins en moins une priorité. Pourtant un jour, ils sont invités par une maison de production à assister à un concert des Fresh Oxygen, un groupe très en vogue. Jia s'y fait remarquer et on lui propose d'intégrer les Fresh Oxygen, seul. Il doit alors choisir entre son amitié pour les jeunes filles et son rêve...

Pour être tout à fait honnête et pour commencer par un bémol, on ne peut pas dire que le scénario nous a franchement emballés. Il possède cependant des qualités indéniables. Une histoire originale bien développée, une chute étonnante et la psychologie des personnages et très finement travaillée. D'ailleurs chaque grosse partie du texte est encadrée par des mises au point psychanalytiques sur des éléments clés comme le « Moi », le « Ça » et le « Surmoi », ou encore les rêves. Hélas, le rythme de manhua est peut-être un peu trop lent.

Des dessins sublimes et variés

Voilà pour le négatif. Pour tout le reste cette BD est une oeuvre atypique et enthousiasmante. Les dessins sont vraiment sublimes et variés. D'une page à l'autre suivant l'humeur du personnage principal, l'univers graphique peut complètement basculer. On peut passer d'un dessin moderne bien carré à un truc un peu crade (à prendre dans le bon sens du terme) avec des couleurs qui débordent et des personnages aux facies déformés. Les techniques utilisées par le manhuajia* sont aussi très variées. Song Yang utilise aussi bien le numérique, les photo, les collages, ou les huiles. Et peu importe la technique ou le style, au résultat toutes les planches sont de petits bijoux, dignes d'un art-book** justement.

Et avec Reload, vous aurez droit à une avalanche de cadeaux bonus qui donne encore plus d'ampleur à ce titre et en font vraiment une oeuvre complète. Pour ce mettre dans l'ambiance, vous pourrez écouter un CD deux titres dans lequel Song Yang chante. Bon ça ne vaut pas les Beattles mais c'est sympa quand même. Ensuite pêle-mêle, vous pourrez trouver une préface de l'auteur, quelques notes de celui-ci sur la construction de sa BD, un art-book**, et enfin une interview de Song Yang et d'un de ses amis musiciens dont il s'est inspiré pour écrire Reload, Gao Jin.

Bref, Reload, Songyangart est un très bel objet que nous vous conseillons. Si le scénario n'est pas vraiment son point fort, il tient quand même bien la route, les dessins sont vraiment exceptionnels et l'ensemble avec les bonus donne une oeuvre cohérente, atypique et complète.

Reload, Songyangart est édité par Xiao Pan. Et les 160 pages de délires graphiques en couleurs de ce titre sont accessibles pour 12,50.

Manhuajia* : Auteur de manhua. Terme construit sur le modèle de Mangaka (auteur de manga).

Art-book** : Livre réunissant quelques uns des plus beaux dessins d'un auteur de BD.

Il est définitivement étrange ce mardi matin, alors que nous apprenons la démission de Stéphanie van Duin, entrée en poste en mai 2007 chez Hachette Livre pour occuper le poste de directrice de la stratégie et du business développement.

Selon nos confrères de LivresHebdo, cette dernière ne souhaite pas apporter de commentaires à sa démission, déposée le 19 mai dernier.

Le monde des lectures numériques regrettera-t-il ce départ ? Peu probable. Intervenue à de nombreuses reprises dans le domaine, elle avait, en novembre dernier fait se figer les cheveux sur la tête d'un correspondant qui nous avait rapporté des propos assez effrayants sur la vision du marché numérique.

DRM, prix trop élevés pour les ebooks, autant de choses que les consommateurs ne peuvent pas admettre et qui étaient prônées par cette dernière.

En outre, le SNE avait organisé une commission numérique dont Mme van Duin était également la directrice. A priori, le départ de Hachette n'a pas d'incidence sur cette place, mais on restera vigilant sur ce point. Il ne serait pas étonnant que sa démission se répercute autrement.

Difficile ne ne pas y songer en rêvant tout haut d'autre part, puisque les idées assumées pour Hachette étaient probablement aussi en vigueur pour le SNE.

Nous attendons de plus amples informations sur ce point de la part du Syndicat et de Hachette pour savoir qui assurera ses fonctions.

Catherine Cussigh remplace finalement Stéphanie van Duin.