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José Cabanis

Extraits

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Littérature française

La bataille de Toulouse

"On n'écrit pas ce qu'on veut. Le narrateur songe à cette bataille, peu connue, qui opposa Soult et Wellington en 1814, et rêve d'en faire le point de départ d'un long cycle romanesque. Il en a tout le loisir, car il vient d'éloigner une femme qui l'occupait fort. Il pense pouvoir écrire maintenant, en paix, ce qui lui plaît. Mais Gabrielle, absente, est plus présente que lorsqu'elle était là. Il n'en finit pas d'essayer de la comprendre, et de s'interroger sur ce qui a pu les séparer. C'est elle, d'ailleurs, qui le conduit insensiblement vers les secrets de sa propre vie, jusqu'au coeur même de sa lointaine enfance. Il sait alors ce qu'il doit écrire, et l'écrit, avec jubilation. Ce roman devrait donc se développer sur trois plans, sans cesse mêlés : une esquisse de la vie provinciale depuis plus d'un siècle, le portrait d'une femme malheureuse et partagée, et la découverte de ce qui peut donner son sens à une vie. J'ai tenté de composer ainsi une variation sur le bonheur, l'amour et la solitude". José Cabanis.

10/1966

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Littérature française

Le temps immobile

José Cabanis se penche, en expert des Journaux intimes, sur les dix volumes du "{Temps immobile}". L'ouvrage qu'il propose se compose d'une présentation du "{Temps immobile}" - en relation avec d'autres entreprises de diaristes comme les frères Goncourt par exemple - et d'une seconde partie qui rassemble des pages choisies.

02/1994

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La Nouvelle Revue Française N° 649, juillet 2021

Editorial : Michel Crépu, "C'est José Cabanis qui relève cette image fugace, égarée quelque part dans un fouillis de Mémoires et d'images du temps. . ". . La littérature aujourd'hui : Dominique Barbéris, La consultationCamille Goudeau, Chéri d'AmourFrançois Noudelmann, Les enfants de CadillacPhilippe Lançon, Suivez le moustique ! Napoléon, le roman absolu : Philippe Forest, Napoléon seul en scèneFrédéric Verger, En relisant Le MémorialEmmanuel de Waresquiel, Souvenirs d'Empire Chevallier Arthur, De quoi Napoléon est-il aujourd'hui la métaphore ? Cyril Roger-Lacan, La gloire et le chemin. Lire Marbot aujourd'huiInédit : Jean Wahl - Karl Jaspers, Sur Descartes et Kierkegaard. Un échange épistolaireHistoire littéraire : Arnaud Villanova, Proust et Schlumberger. D'un monde à l'autreJean-Claude Yon, Le tourbillon FeydeauLa forme et le fond : Jean Francois Duval, Hommage à Michel Le Bris. Le maître des résonancesNotes de lecture : Mikaël Gómez Guthart, Claudio Magris-Mario Vargas Llosa, La littérature est ma vengeance. Conversation (Gallimard)Antoine Ginesy, David Lapoujade, L'altération des mondes. Versions de Philip K. Dick (Minuit)Géraldine Blanc, Joseph Andras, Ainsi nous leur faisons la guerre (Actes Sud)Emmanuel Venet, Christophe Esnault, Lettre au recours chimique (Æthalidès)Laurent Demoulin, Geneviève Damas, Jacky (Gallimard)

07/2021

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Des messages portés par les nuages

"Je n'aime pas beaucoup les lettres, ni en recevoir ni en envoyer. Sauf de toi et à toi - et quelques autres. C'est ce qu'on doit appeler l'amitié", confiait-il à Michel Déon. Tout en prenant un malin plaisir à se déclarer réticent à ce genre d'exercice, Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins " autorisée " de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie. C'est tout l'arrière-plan de son parcours dans le siècle que l'on voit se dessiner au fil de ces échanges multiples, sous l'effet révélateur des relations qui ont le plus compté dans son existence. Le meilleur de sa correspondance, en dehors de ses grandes amitiés littéraires, gravite autour de quelques figures clés. De Raymond Aron ou Roger Caillois à Claude Lévi-Strauss, tous ont agi sur Jean d'Ormesson comme autant de maîtres et d'inspirateurs dans sa réflexion intellectuelle et philosophique et l'évolution de son oeuvre. "Les amitiés qui commencent par les livres sont peut-être les plus fortes", écrivait-il à José Cabanis. Cet ensemble de "messages portés par les nuages", selon la formule de Jean-Marie Rouart, en offre une vivante et savoureuse illustration. C'est le même amour fou de la littérature qui explique l'amitié paradoxale de Jean d'Ormesson avec des auteurs aussi distincts de lui que Michel Déon ou François Nourissier. A travers eux on découvre ici son autoportrait le plus inattendu. Jean-Luc Barré.

03/2021

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Dessin

Les Archives du désastre

La peinture figurative et évanescente de Jérémy Liron se déploie en grande partie par séries, aux noms empreints d'une sourde mélancolie, comme ses Tentatives d'épuisement, ses Images inquiètes, ou ses Absences. Les Archives du désastre, qui comptent aujourd'hui près de 400 pièces de modeste format et auxquelles sont consacrées ce volume, sont l'une d'entre elles. Elles recueillent un ensemble de figures spectrales, dessinées à la craie noire, puis voilées d'une couche de peinture vert de Hoocker. Elles sont les reliques d'un désastre, d'un changement d'astre, qui eut lieu avec la vague d'attentats terroristes durant la dernière décennie. L'élan obsessionnel à l'origine des Archives du désastre est avant tout une tentative d'enregistrer la secousse, comme le confie Jérémy Liron : "Ce travail est une réaction à des événements successifs et aux débats, discours qu'ils ont suscités. Pour reprendre le titre d'un petit livre de Marielle Macé, nous étions sidérés et il me fallait, pour sortir de l'incompréhension, pour me dégager de ce mur, considérer comment nous en étions arrivés à ces attentats de 2015. Comment les Talibans dynamitaient les vestiges magistraux et très émouvants de civilisations passées. Comment Boko Haram décapitait, abattait de sang-froid des civils, saccageait un musée, un site archéologique. Il me fallait au moins, comme l'écrit Patrick Boucheron, prendre date, enregistrer la secousse." Le mot sidération, originellement, dit une influence soudaine des astres sur le comportement d'une personne, sur sa vie, sa santé : c'est bien une telle influence secrète que cherchent à approcher et à traduire les Archives du désastre. Les astres sont en quelque sorte la métaphore de toutes les choses lointaines, que seules peuvent approcher les images. "L'image est l'art du plus lointain", comme le suggère Marie-José Mondzain, citée par Anne Favier dans son dialogue avec le peintre ; l'art d'approcher le plus lointain, mais aussi de se laisser toucher par le plus lointain. Cela suppose de "redonner leur aura" aux images du désastre, comme le note Lionel Bourg dans sa préface. Jérémy Liron laisse ainsi venir à lui les signes du désastre, les recueille, les détourne : "Au début, puisque les choses se formalisent par tâtonnements, intuitions, j'ai réalisé quelques encres : un Maillol, un détail d'architecture moderniste, des cabanes construites par une communauté beatnik, une statue d'un homme nu trouvée dans un parc, et puis des masques mortuaires. Il s'agissait autant de photographies que je réalisais que d'images découvertes dans des publications et qui suscitaient chez moi des échos avec diverses questions qui me préoccupaient. Images que je détournais en quelque sorte de leur propos initial pour les verser à l'inventaire des Archives." Cependant, pour ne pas trahir la part d'indéchiffrable, d'indicible de ces témoignages, il "noie le dessin, façon de le rehausser, lui donner une texture, sous un lavis de peinture, prélevant à un fond de palette qui trainait là". Une technique picturale devient alors source d'un rapport nouveau, plus juste peut-être, à l'histoire et à ses éclats que dispersent partout autour de nous les catastrophes. "Je ne fais pas oeuvre ici de scientifique, ni d'érudit, je ne fais que m'arrêter ou être arrêté par des gestes, des mouvements (physiques ou de l'âme), ce que l'on appelle "pathos formel". Et utilisant ce mot je réalise dans le même temps ce qu'il cache ou ce qu'il évite d'aller voir. Car au fond, cela frôle l'indicible."

09/2024

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