Jean-Marie Petitclerc

Religieux et éducateur engagé de longue date auprès des jeunes, Jean-Marie Petitclerc déplore la crise de la transmission qui traverse nos sociétés, brisant parfois le lien entre les générations. On la perçoit à travers des signes multiples : crise dans la culture et dans l'enseignement de certaines connaissances essentielles ; crise dans les valeurs sociales communes ; crise aussi dans le domaine religieux avec la difficulté pour les adultes de communiquer leur foi... Face à une telle situation, nombre d'enseignants, d'éducateurs, de parents, de grands-parents et même d'acteurs de la vie publique tirent la sonnette d'alarme. Comment répondre à tous ces défis ? Sur quels éléments positifs s'appuyer ? Jean-Marie Petitclerc propose quelques pistes stimulantes pour incarner cet indispensable passage de témoin.

A l'heure du chacun pour soi, de l'exacerbation des violences, de la montée des extrêmes, Jean-Marie Petitclerc rappelle avec force que l'éducation est, plus que jamais, l'un des défis majeurs du XXIe siècle. Comment permettre aux jeunes de passer du rêve au projet, du découragement à la prise de responsabilité, de la tristesse à la joie véritable, de l'anxiété à la découverte d'un nouvel avenir possible ? Nourri à la fois de sa longue expérience de terrain et de sa foi chrétienne irriguée par la spiritualité salésienne, l'auteur dessine une authentique pédagogie de la confiance, de l'espérance et de l'alliance, où la rencontre des jeunes devient chemin de rencontre du Christ. Jean-Marie Petitclerc est prêtre salésien de Don Bosco. Educateur spécialisé depuis de nombreuses décennies, il a fondé à Argenteuil l'association Le Valdocco qui, depuis, a essaimé dans d'autres villes. Il est l'auteur de nombreux livres sur l'éducation, la prévention de la délinquance et la pédagogie de Don Bosco.

Parmi les figures d'adolescents mises en avant par le prêtre éducateur Don Bosco (1815-1888), la plus connue est sans conteste Dominique Savio (1842-1857), décédé à l'âge de 15 ans. Mais celle de Michel Magon (1845-1857), mort très jeune lui-aussi, est tout aussi intéressante et a inspiré à Jean-Marie Petitclerc ce roman à destination des adolescents. Sa rencontre improbable avec Don Bosco, un soir d'octobre 1857, devant la gare de Carmagnola, transforma le cours de sa vie. Ce garçon un peu rebelle, surnommé "Général de Carmagnola" par ses camarades, qui jouait au caïd dans la bourgade qu'il habitait, située dans la banlieue de Turin, a rappelé au père Petitclerc bien des visages de jeunes qu'il a pu côtoyer en région parisienne où il a longtemps travaillé comme éducateur de rue. Ce roman, écrit à la première personne, est inspiré par le récit de Don Bosco lui-même.

Le Christ ne cesse de frapper à la porte de nos coeurs. Mais, par délicatesse, et par sens de la pédagogie, il ne le fait pas toujours de la même façon. Ce constat est bien évident si l'on compare enfants et adultes, mais nous n'avons peut-être pas toujours conscience que les enfants et les jeunes passent par de nombreuses phases distinctes. Et que, par conséquents, leurs besoins ne sont pas toujours les mêmes. Cet ouvrage se propose d'éclairer les caractéristiques des différents âges de la vie spirituelle qu'ils traversent afin d'éveiller leur foi et de la faire grandir. Proposant aussi bien des cadres de compréhension générale que des pistes concrètes, il se veut un fidèle compagnons de tous ceux (parents, familles, éducateurs) qui souhaitent accompagner les enfants dans cette belle aventure.

Mais où est donc passé le vrai bonheur ? Lorsque notre société en parle et propose, notamment aux jeunes, d'être heureux, c'est surtout à travers la possibilité d'avoir et d'accumuler des biens : voiture, smartphone, ordinateur, appartement... Mais si tous ces objets sont souvent utiles, cette quête matérielle n'est-elle pas en fait un leurre, qui fait oublier que la vraie richesse se trouve ailleurs ? Or, lorsque le Christ proclame "bienheureux les pauvres" , ne veut-il pas nous faire comprendre que la pauvreté est d'abord le lieu du manque, qui fait de nous des êtres en recherche d'un amour et d'une vie plus profonde, d'un authentique bonheur ? Voilà pourquoi Jean-Marie Petitclerc invite ici à marcher sur le chemin des Béatitudes. Loin d'être une invitation à une vie résignée, celles-ci appellent au contraire à une existence dynamique au service des autres, frères proches ou plus lointains, et à une joie partagée. Le père Jean-Marie Petitclerc est salésien de Don Bosco, prêtre et éducateur de terrain. Il a publié notamment chez Salvator Eduquer aujourd'hui pour demain (2010), La pédagogie de Don Bosco en douze mots-clés (2016) et Rebâtir la fraternité (2021).

Depuis les débats autour de la devise républicaine "liberté, égalité, fraternité" jusqu'à l'encyclique du pape François Fratelli tutti, on n'a jamais autant parlé de la fraternité. Pour le père Jean-Marie Petitclerc, celle-ci n'est pas une idée abstraite. Il ne cesse de la vivre et de l'expérimenter au quotidien par son travail d'éducateur auprès des jeunes, par sa vocation de religieux salésien de Don Bosco, mais aussi à travers le témoignage de son parcours personnel. Aujourd'hui pourtant, ce témoin tire la sonnette d'alarme. Il est plus qu'urgent, écrit-il, de "rebâtir la fraternité" au sein d'un tissu social devenu de plus en plus fragile. Ne risque-on pas en effet de voir se déliter notre vivre-ensemble, menacé par le "tombeau de l'individualisme"? Ne risque-t-on pas aussi de voir s'effondrer tout ce qui nous unit : les liens de proximité et de solidarité, mais aussi les liens éducatifs, économiques ou politiques au sens noble du terme ? N'attendons pas demain pour agir, insiste Jean-Marie Petitclerc. L'avenir de nos sociétés est à ce prix.