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Jean Tardieu, Delphine Hautois

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Les plus belles citations de Jean Tardieu

La bonne centaine de citations réunie par Delphine Hautois rend compte des registres différents dont l’homme de lettres a été un virtuose. On trouvera donc des extraits de poèmes, mais aussi des textes en prose et du théâtre. Cinq chapitres qui virevoltent dans son oeuvre : Autoportraits, "C’est toi ? – Oui, c’est moi". "Contrairement à ce que vous pourriez croire, mon double n’est pas en tous points semblable à moi. Il est, dans l’ensemble, beaucoup moins bien que moi". Paysages, "Comment ça va sur la terre ?". "J’avançais, à pas comptés, dans ce monde énigmatique et plein, où chaque apparence me posait une question". Jeux verbaux, "Encore des mots ! Toujours des mots !". "Je me voulais désert et transparent afin de devenir un piège pour les mots". Nuit et jour, "Gare aux poisons distillés par l’insomnie !". "Ainsi vont les uns et les autres poussés par le souffle du songe qui les emporte à la dérive". Les artistes, "Saurai-je peindre avec des mots ?". "J’aurais voulu écrire comme on éclabousse de couleurs une toile. Ou comme on frappe sur un gong. Ou comme on chantonne. Ou comme on crie". C’est souvent gai, mais souvent aussi traversé par l’angoisse, une angoisse quasi métaphysique. L'ensemble est agrémenté de 20 illustrations inédites de Camille Pot. En 2015, on commémore les 20 ans de la mort de Jean Tardieu.

06/2015

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Littérature française

Lettres de Hanoï

En septembre 1927, au moment précis où ses premiers vers sont publiés dans La Nouvelle Revue française, le jeune poète Jean Tardieu embarque pour une longue traversée à destination de Hanoï : ses deux années de service militaire lui permettront de rejoindre son père, le peintre Victor Tardieu, qui a fondé l'Ecole des beaux-arts de l'Indochine, où prendra naissance l'art moderne vietnamien. Durant les trois premières saisons de son séjour, Jean Tardieu écrit de longues lettres à trois de ses amis parisiens : d'abord à ses camarades Michel Pontremoli et Jacques Heurgon, de jeunes intellectuels passionnés de littérature et curieux du vaste monde, puis à Roger Martin du Gard, son maître dans l'art d'écrire et son mentor dans la carrière des lettres. Dans le sillage d'André Gide de retour du Congo, le jeune poète propose au fil de ses lettres un ample journal de voyage où les descriptions éblouies des paysages du Tonkin et des oeuvres des artistes de l'Ecole se mêlent à une critique virulente du colonialisme. D. H.

12/2024

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Correspondance

Correspondance 1941-1944

Paris, 1941 : "la température est gravement malade" , ironise Jean Tardieu avec les termes imposés par la censure dans les cartes interzones. A Francis Ponge, exilé au sud de la ligne de démarcation, il raconte à mots couverts son quotidien fébrile, tiraillé entre poésie et ravitaillement. Dans cette insolite correspondance, provoquée par le désordre de la guerre, émaillée d'allusions à décrypter, on peut lire le détail de leur travail poétique et leurs stratégies éditoriales, tout comme le désarroi affectif, les incertitudes professionnelles ou les privations matérielles. On peut aussi déchiffrer entre les lignes les positions politiques et tâcher de reconstituer ce qui est tu des activités clandestines. Les deux poètes sont alors engagés dans des expérimentations décisives pour leur oeuvre à venir, tandis que le paysage éditorial est bouleversé du nord au sud par l'occupation allemande. A travers leurs lettres, ce sont ainsi les réseaux parisiens et lyonnais de la littérature en guerre qui se donnent à voir. D. H.

12/2022

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