Recherche

Ismaïl Kadaré, Jusuf Vrioni

Extraits

ActuaLitté

Littérature albanaise

Avril brisé

L'Albanie au début du XXe siècle. Sur le Plateau de la Mort sévit le Kanun, ou droit coutumier, recueil de lois ancestrales qui régit toute la vie des montagnards. En vertu de ces lois, Gjorg Berisha a " repris le sang " de Zef Kryeqyqe, quarante-quatrième victime d'une vendetta qui dure depuis soixante-dix ans. Après son crime, il a obtenu la " grande trêve ", trente jours avant d'être tué à son tour ou d'aller s'enfermer dans une des " tours de claustration " qui rappellent, sur le Plateau, la pérennité des lois du sang. En contrepoint, le voyage de noces de Bessian Vorpsi, écrivain mondain fasciné par le Kanun, qui se trouve brusquement confronté sur le Plateau à une réalité bien différente de celle que dépeignent ses livres. Dans une prose dense excluant l'image gratuite, le grand écrivain Ismail Kadaré décrit le mécanisme du Kanun, ses fondements idéologiques et économiques, et sa répercussion sur ceux qu'il frappe, directement ou indirectement. Cette réédition de l'ouvrage propose une version notablement revue et corrigée par rapport à celle de sa première publication en France, datant de 1982.

10/2023

ActuaLitté

Littérature albanaise

L'Hiver de la grande solitude

Pour la première fois dans son œuvre, Ismail Kadaré aborde, en 1969, un pan capital de l'histoire contemporaine de son pays, l'Albanie : le schisme survenu en 1960-1961 au sein du monde communiste avec, d'un côté Pékin et Tirana, de l'autre le bloc soviétique " révisionniste ". La première version de L'Hiver de la grande solitude, achevée en 1971, paraît au printemps de 1973, au moment où le régime déclenche une campagne contre les milieux intellectuels. Elle soulève un tollé. Eloigné de Tirana en 1975, Kadaré est frappé d'une interdiction de publier tout nouveau roman. Il propose alors une seconde version augmentée, qui paraît en 1978 sous un titre plus sobre, Le Grand Hiver et comporte des passages qui laissent penser que le peuple fait bloc derrière ses dirigeants. Ces passages disparaissent dans la version établie dans le présent volume, laquelle constitue grosso modo un retour à la version originelle. Le livre s'ouvre et se referme sur la même image d'une tempête qui malmène les antennes sur les toits, antennes que l'on redresse après la bourrasque comme si le vent de l'Histoire, en définitive, était impuissant à changer le cours de la vie, celle de l'homme éternel. Le succès de ce roman à sa parution en Occident tint pour partie au tableau général qu'il donnait du sombre Olympe du monde communiste, un Olympe déchiré qui n'hésitait pas à faire couler le sang et à répandre la terreur.

05/2005

ActuaLitté

Non classé

Qui a ramené Doruntine ?

Par une nuit de brume, Doruntine se présente chez sa mère après trois ans d'absence. Son frère Konstantin l'aurait ramenée des lointaines contrées de Bohême où elle s'est mariée. Il en avait certes fait le serment, mais chacun sait qu'entre-temps il est mort à la guerre. Sommé par les autorités d'élucider l'affaire pour mettre fin aux superstitions et aux plus folles rumeurs, le capitaine Stres soupçonne une imposture de haute volée. Il n'a qu'une obsession : retrouver le cavalier de Doruntine... Au coeur de l'Albanie légendaire, entre croyances et fantasmes, mystère et rationalité, Kadaré transforme un mythe fondateur en une enquête palpitante.

02/2022

ActuaLitté

Non classé

Qui a ramené Doruntine ?

Dans un bourg de l'Albanie médiévale, une vieille femme et sa fille - seules survivantes d'une famille dont la guerre et la peste ont fauché tous les enfants mâles - succombent à un épisode troublant sur lequel l'inspecteur local est chargé de faire la lumière : Doruntine a été mariée "au loin", selon la tendance moderne de l'époque ; son frère Constantin avait, de son vivant, juré à leur mère de lui ramener sa fille chaque fois qu'elle exprimerait le désir de la revoir. Or, les investigations de l'inspecteur révèlent que c'est bel et bien Constantin qui a ramené Doruntine, de nuit, au domicile maternel. Constantin serait-il sorti de sa tombe pour tenir la parole donnée à sa mère quant il était en vie ? Ou faut-il ajouter foi aux aveux extorqués sous la torture au pauvre commerçant ambulant qui prétend avoir convoyé Doruntine depuis sa lointaine province ? Comme pour Le Pont aux trois arches, Kadaré a puisé ici dans le patrimoine légendaire de son pays la substance d'un "thriller" hors d'âge, plein de brumes, de chevauchées nocturnes et de pierres tombales déplacées, mais dans lequel court, en filigrane, une réflexion universelle sur la portée de l'Histoire.

01/1986

ActuaLitté

Non classé

Qui a ramené Doruntine ?

Contre l'avis de sa famille, Doruntine s'est mariée loin de son pays. Une nuit, elle est de retour. Qui l'a ramenée ? Son frère Konstantin, comme elle le prétend ? Mais il est mort à la guerre ! A-t-il alors ressuscité pour tenir la promesse qu'il lui avait faite d'aller la chercher en cas de malheur ? S'agit-il d'un imposteur ? Doruntine meurt. Mais de quoi ? Au cœur de l'Albanie du Moyen Age, le mystère s'épaissit, les conflits s'exacerbent, donnant à lire un thriller captivant et insolite.

04/2009

ActuaLitté

Littérature albanaise

Le Palais des Rêves

"Depuis longtemps, j'avais envie de construire un enfer. Je mesurais pourtant ce qu'avait d'ambitieux et même de chimérique un pareil projet à la suite des anonymes égyptiens, de Virgile, saint Augustin, et surtout Dante...", a raconté Ismaïl Kadaré à propos de ce roman qu'on peut considérer comme son chef-d'oeuvre. Rejeton d'une illustre famille de grands serviteurs de l'Etat, Mark-Alem est embauché par la plus secrète, la plus puissante, la plus terrifiante institution qui se puisse imaginer : une administration chargée de collecter, jusque dans les provinces les plus reculées, les songes de tout un chacun, de les rassembler en un lieu unique, puis de les trier, de les classer, de les interpréter, afin d'isoler ces "Maîtres-Rêves" dans lesquels le destin de l'Empire et de son tyran pourra être déchiffré. Tâche kafkaïenne que celle de drainer et centraliser l'inconscient collectif de tout un pays ! Cercle après cercle, Mark-Alem est promu dans les instances concentriques de ce haut lieu de pouvoir, jusqu'à en devenir le maitre tout-puissant. Mais un maître hanté par la crainte d'être à son tour broyé par la bureaucratie infernale qu'il dirige : ne finira-t-il pas par lire un jour, dans le rébus de quelque rêve anonyme, la disgrâce et la condamnation de sa propre famille ? Centre du royaume des ténèbres, le Palais des Rêves est comme l'archétype de ces polices des consciences qui, de toute éternité, ont été préposées à la perpétuation des tyrannies. Ecrit et publié en Albanie en 1981, ce roman retentit comme un cri de terreur dans la nuit des empires de l'Est alors à l'agonie - de ces cris que poussent soudain les dormeurs, incapables de sortir tout à fait du cauchemar qui vient de les réveiller en sursaut.

10/2024

Tous les articles

ActuaLitté
ActuaLitté