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Il s'appelait Vlassov

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XXe siècle

La révolte

La Révolte est un récit mené à la première personne : celui d'un jeune homme, topographe de formation, qui n'aspirait qu'à vivre libre, en harmonie avec la vaste nature russe, et à se consacrer à sa passion pour les cartes de géographie. Mais comme de nombreux autres, cet homme est rattrapé par la guerre mondiale, puis par les répressions staliniennes. Engagé dans l'armée de Vlassov, emprisonné dans un camp de concentration nazi, puis réfugié dans la Belgique d'après-guerre, Sergueï Soloviev décide de rentrer en URSS pour retrouver sa famille et sera déporté au Goulag. Il est à l'origine du légendaire soulèvement des prisonniers dans le camp de Norilsk en 1953. Devant le peu de documents à disposition, car Soloviev a dissimulé les traces de son existence jusqu'à sa mort (à l'exception de merveilleux carnets de rêves), l'auteur Nikolaï Kononov a dû "devenir Sergueï Soloviev" : il écrit à la première personne, du point de vue de Soloviev, ce qui donne au récit une extraordinaire puissance d'évocation. Le roman documentaire de Nicolas Kononov met en lumière le destin d'un nouveau héros de l'époque soviétique ; il montre son immense aspiration à la liberté dans un pays qui en était privé.

03/2023

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Vichy

Les Camps Sovietiques En France. Les "Russes" Livres A Staline En 1945

En 1944, le reflux des troupes allemandes laissa dans la France libérée 120 000 hommes, femmes et enfants qui avaient été raflés dans les villages occupés d'Ukraine ou de Biélorussie, et à peu près autant de prisonniers russes en tenue vert-de-gris. Contrairement à une idée fausse, fruit d'une habile propagande, aucun de ces derniers n'avait servi l'armée du général Vlassov aux côtés de la Wehrmacht. Qu'ils fussents Casaques, Galiciens, Ukrainiens, Géorgiens, Arméniens ou Russes, tous avaient été enrôlés de force par les troupes hitlériennes. Parmi les soldats se trouvait un certain nombre de criminels de guerre, mais la majeure partie d'entre eux se mit au service des maquis et des forces de la Résistance française dès que l'occasion se présenta. Pourtant, l'administration française, obéissant à la raison d'Etat, refusa le droit d'asile à tous sans distinction. Pire : rassemblés sur le territoire français dans soixante-dix camps, livrés à des officiers soviétiques, ils furent expédiés vers l'Union Soviétique où Staline, en dépit de ses promesses, les déporta en Sibérie. Ancien maquisard en Franche-Comté, correspondant de guerre de la Première Armée et auteur de nombreuses publications historiques, Georges Coudry retrace cet épisode méconnu de la libération. Documents inédits à l'appui, il rétablit la vérité concernant la complicité entre les pouvoirs français et stalinien en échange de laquelle la France ne gagna même pas le droit de siéger avec les " Grands " à la table de Yalta.

02/1997

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