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Honoré de Balzac, Philippe Berthier

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Ursule Mirouët

A la mort du docteur Minoret, ses héritiers présomptifs mettent tout en oeuvre pour déposséder et anéantir la jeune femme qu'il a adoptée et à qui il a légué sa fortune. Empiégée dans les mailles du filet familial, l'innocente et pieuse Ursule finira-t-elle par goûter le bonheur d'être et d'avoir ?... Paru en 1842, Ursule Mirouët est "le chef-d'oeuvre de la peinture de mœurs", selon Balzac : l'auteur y donne à voir dans toute sa hideur, exacerbée par le huis clos provincial, la pulsion de cupidité. Mais c'est aussi un roman énigmatique, qui, brusquement, fait basculer le lecteur au royaume de l'inquiétante étrangeté. Dans cette troublante histoire de revenus et de revenants, qui se noue et se dénoue par le miracle de songes prémonitoires et de visions surnaturelles, les hommes croient mener la partie alors qu'ils sont sous l'influence d'une force qui les dépasse. Entre les petits trafics de la terre et les vastes intentions du Ciel, les ponts ne sont pas coupés: mêlant réalisme et fantastique, matérialisme et spiritualité, Balzac apparaît ici, plus que jamais, comme un penseur de l'Unité.

04/2013

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Littérature française

Illusions perdues

Illusions perdues intimide d'abord par ses proportions, par l'importance aussi que lui attribuait Balzac lui-même au sein de La Comédie humaine : ce roman, écrit-il, est "l'œuvre capitale dans l'œuvre". Mettant en scène écrivains, actrices, libraires et imprimeurs, il propose une analyse cinglante du milieu de la presse - "ce cancer qui dévorera peut-être le pays" (Préface de 1839) - et d'un monde où seuls les plus cyniques tirent leur épingle du jeu. Dans ce récit d'un apprentissage, Balzac trace de manière exemplaire le parcours négatif qui avait été, depuis Chateaubriand, et sera encore, jusqu'à Flaubert et Zola au moins, celui d'un certain XIXe siècle : l'initiation, par la souffrance et l'échec, à la dure loi du réel. Pour Lucien de Rubempré, échappé de son Angoumois natal, la leçon passe par Paris. Et Paris, révélateur impitoyable, dissipera les mirages provinciaux, offrant à Lucien, en guise de gloire rêvée, le sentiment de. son néant et de sa solitude : cela s'appelle devenir adulte.

08/2007

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Littérature française

Splendeurs et misères des courtisanes

Après Le Père Goriot et Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes achève "la trilogie de Vautrin". Ce héros des bas-fonds, bagnard faussaire et assassin, est aussi un amant sublime et un poète à sa manière, qui consacre ses forces de Titan et son imagination infernale à la fortune de l'homme qu'il adore : Lucien de Rubempré. Jamais Balzac n'a plus cruellement ôté ses masques à une société dont il pénètre les secrètes compromissions. Des milieux de la pègre et de la prostitution à ceux de la police et de la justice, jusqu'aux plus hautes sphères de l'Etat, c'est un diagnostic impitoyable de gangrène généralisée qu'il pose, entraînant son lecteur subjugué à la découverte des aventures du désir dans la jungle de Paris, avec une superbe énergie.

09/2006

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Littérature française

Illusions perdues

Ce roman, écrit Balzac, est "l'oeuvre capitale dans l'oeuvre ". Mettant en scène écrivains, actrices, libraires et imprimeurs, il propose une analyse cinglante du milieu de la presse - "ce cancer qui dévorera peut-être le pays" - et d'un monde où seuls les plus cyniques tirent leur épingle du jeu. Dans ce récit d'apprentissage, Balzac trace de manière exemplaire le parcours négatif qui avait été, depuis Chateaubriand, celui d'un certain XIX ? siècle : l'initiation, par la souffrance et l'échec, à la dure loi du réel. Pour Lucien de Rubempré, échappé de son Angoumois natal, la leçon passe par Paris. Et Paris, révélateur impitoyable, dissipera les mirages provinciaux, offrant à Lucien, en guise de gloire rêvée, le sentiment de son néant et de sa solitude : cela s'appelle devenir adulte.

11/2022

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Littérature française

Illusions perdues

Illusions perdues intimide d'abord par ses proportions, par l'importance aussi que lui attribuait Balzac lui-même au sein de la Comédie humaine : ce roman, écrit-il, est " l'oeuvre capitale dans l'oeuvre ". Mettant en scène écrivains, actrices, libraires et imprimeurs, il propose une analyse cinglante du milieu de la presse - " ce cancer qui dévorera peut-être le pays " (Préface de 1839) - et d'un monde où seuls les plus cyniques tirent leur épingle du jeu. Dans ce récit d'apprentissage, Balzac trace de manière exemplaire le parcours négatif qui avait été, depuis Chateaubriand, et sera encore, jusqu'à Flaubert et Zola au moins, celui d'un certain siècle : l'initiation, par la souffrance et l'échec, à la dure loi du réel. Pour Lucien de Rubempré, échappé de son Angoumois natal, la leçon passe par Paris. Et Paris, révélateur impitoyable, dissipera les mirages provinciaux, offrant à Lucien, en guise de gloire rêvée, le sentiment de son néant et de sa solitude : cela s'appelle devenir adulte.

03/2010

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Littérature française

Le Faiseur

L'oeuvre romanesque de Balzac est si écrasante qu'elle en fait presque oublier qu'il a voulu aussi s'imposer comme dramaturge. Dans ce domaine, Le Faiseur, qui date de la fin de sa vie, est à coup sûr sa meilleure réussite. La pièce met en scène un spéculateur génial qui, pour attraper les gogos, fait preuve d'une créativité intarissable dans les combinaisons financières les plus douteuses. Ce « saltimbanque de la Bourse », nommé Mercadet, pratique avant l'heure et avec un art consommé ce que Wall Street nomme aujourd'hui les junk bonds, ces « emprunts pourris » si familiers à Bernard Madoff... Analyse au vitriol des dérives entraînées par un régime affairiste, la monarchie de Juillet, Le Faiseur est aussi le portrait d'un filou à l'énergie sans limites, qu'au-delà de toute condamnation morale Balzac ne peut s'empêcher de considérer avec une certaine connivence : le romancier et son personnage n'ont-ils pas en commun d'appartenir tous deux à la grande famille des fabulateurs ?...

04/2012