Hendrik p. n. Müller

Partie vivre en Allemagne en 1987 pour fuir la dictature instaurée par Nicolae Ceauşescu en Roumanie, Herta Müller a pu mener librement une brillante carrière de romancière couronnée en 2009 par l’obtention du prix Nobel de littérature.

Mais, comme nombre de ses œuvres en témoignent, Mme Müller garde un très fort attachement à son pays natal. En visite, en Roumanie, la romancière a reçu un accueil plutôt chaleureux de la part du public. Il est vrai que depuis l’obtention de son prix celle qui n’était presque pas connue en Roumanie, connaît des ventes très importantes de ses titres traduits en roumains.

Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée à Bucarest, la romancière a tenu à revenir sur le passé sombre de la dictature communiste. Elle ne comprend pas que l’on tolère encore dans la vie publique un grand nombre de membres de la Securitate, qui fut la police politique mise en place par Ceauşescu. Ces personnes sont connues et devraient plutôt faire profil pas.

Si Mme Müller a dû quitter la Roumanie en 1987, c’est par son refus de collaborer précisément avec la Securitate alors que de nombreux autres écrivains n’ont pas véritablement eu d’état de conscience. Préférant faire le choix de se rallier aux côtés des plus forts, ces derniers ont pu allégrement monter dans la société en appui de leur collaboration.

Et, quand on interroge Mme Müller sur son amitié pour le poète Oskar Pastior, disparu en 2006, la romancière ne nie en rien le fait alors que l’homme fut un collaborateur connu de la Securitate. Mais Herta Müller explique que ce dernier n’eut pas le choix alors que d’autres l’ont eu…N’y aurait-il pas ici deux poids deux mesures…dans les propos proférés par Mme Müller ?

Ma guitare est comme folle depuis quelques jours. Je la surprends à aller sur mon ordinateur en pleine nuit et écouter du Jimi Hendrix. Alors comme tout le monde vous avez lu l’histoire de Jimi Hendrix, comment il vécut, comment il est mort, ça vous a plus hein, vous en d’mandez encore... Eh bien, il nous revient d’entre les morts avec son dernier album considéré comme à part entière Valleys Of Neptune dans les bacs depuis le 8 mars dernier.

Quand j’évoque le prénom de Jimi, ma guitare se met à trembler. Mais attention, elle ne tremble pas de la même façon que lorsque je la menace de la laisser chez Francis Cabrel. Non, là, elle tremble comme une idole, elle est en transe. Elle est même jalouse. Elle voudrait bien que je fasse des solos dignes d’un Jimi Hendrix. En effet, Jimi n’a à son actif que quatre albums, parti trop tôt, il laisse tout de même des perles et une époque. Son père lui offre sa première guitare. Il apprivoise la bête étant gaucher et c’est une révélation. Tout le monde a en tête le style Hendrix qui scotche sur place. Évidemment, que serait Valleys Of Neptune sans ces riffs ? Et voilà où ça coince, un inédit dites-vous ? Et vous pensiez la faire à qui celle-là ?

Jimi un business ?

Utiliser le nom Hendrix c’est toujours très lucratif. Pour deux raisons, soit pour les références des années 60 qu’il insuffle, soit pour ses mythiques riffs de guitare. Hendrix après sa mort était un nom joue-joue qui amusait les plus fourbes jusqu’à ce que la famille obtienne une protection du nom et des titres enregistrés diffusés ou pas d’ailleurs. Sony Music s’offre le luxe d’avoir dans les couloirs le fantôme Hendrix et voilà qu’un album de titres « inédits » voit le jour. Or, pas si inédit tout ça puisque les titres rares en effet ont été tout de même entendus en live ou sur d’autres albums. Un son peut-être plus propre permet de réécouter des titres connus sous un angle différent.

Valleys Of Neptune un truc étrange

À l’écoute de l’album, on ressent le respect du mythe. Néanmoins, il y a comme une distance. Hendrix est loin, pour cause il s’est absenté de notre monde en septembre 1970, on l’excusera. Mais on ressent également cette absence tout le long de l’album. C’est la signature Hendrix, sa voix, ses riffs, sa musique et pourtant il y a quelque chose qui fait barrière entre l’osmose du génie et notre immersion totale. Même sur « Shunshin Of Your Love » avec un excellent solo de guitare, la vibration ne passe pas sur le long de la colonne vertébrale. Un arrangement en studio comme un voile sur la légende.

Valleys Of Neptune est une sorte d’album qui marque tout simplement la nouvelle succession récente des droits de diffusion Hendrix à la maison de disque Sony. Amateurs de solos de guitare hendrixiens vous serez comblés évidemment, même si, il y a un grain de sable entre l’énergie des solos et la sensation que cela nous procure. Un album qui finalement ressemble à Hendrix d’aujourd’hui à savoir un souvenir. Quel dommage ! Du coup ma guitare est en pleine dépression maintenant ! c’est malin !

A partir de demain jeudi 25 janvier et ce jusqu'au 29, Angoulême fêtera la bande dessinée, mais ça nous en avons déjà parlé... Et comme dirait Lagardère : Si tu ne viens pas à la BD, la BD ira à toi !

Créé il y a 20 ans par la André-Georges Hamon et André Noblet, (éducateur et libraire), la Protection Judiciaire de la Jeunesse et la ville de Rennes, s'adresse aux jeunes de 10 à 18 ans.

Mise en place par le Ministère de la Justice, cette manifestation a pour but d'encourager le développement culturel chez les adolescents, notamment ceux en difficulté, grâce à la lecture de bandes dessinées. Les sélections sont établies par des professionnels (bibliothécaires, éducateurs, psychologues, …) et les jeunes eux-mêmes.

Pour devenir juré, rien de plus simple: s'engager à lire les six bande-dessinées de la sélection et apporter son bulletin de vote avant le 31 mai 2012 dans une des structures participants à l'opération. L'album qui aura reçu le plus grand nombre de vote sera récompensé du prix André-Georges Hamon le 20 octobre 2012 à Rennes.

Bulles en fureur apparaît donc comme un moyen d'insertion culturel pour les jeunes défavorisés et ouvert à tous les bédéphiles de tout milieu.

Voici les sélections :

- Carrion vol. 1 : le secret de la ville par Alessia Buffolo et Daniele Mocci (éd. Clair de lune, 2010)

- La balade de Yaya vol. 1 : la fugue par Jean-Marie Omont et Golo Zhao (éd. Fei, 2011)

- Akissi : attaque de chats par Marguerite Abouet et Mathieu Sapin (éd. Gallimard, 2011)

- Le crochet à nuages vol. 1 : une aventure en pays dogonpar Béka et Marko (éd. Dargaud, 2011)

- Le vol de la cigogne par Modrimane (éd. Sarbacane, 2010)

- Le Piou vol. 2 : débile volatile par Baba et Lapuss' (éd. Dupuis, 2010)

- Tony Chu, détective cannibale par John Layman et Rob Guillory (éd. Delcourt, 2010)

- Le bleu est une couleur chaude par Julie Maroh (éd. Glénat, 2010)

- Fais péter les basses, Bruno ! par Baru (éd. Futuropolis, 2010)

- Cadavre exquis par Pénélope Bagieu (éd. Gallimard, 2010)

- Zombillénium par Arthur de Pins (éd. Dupuis, 2010)

- Tiburce vol. 1: Soleil zoreil par Téhem (éd. Glénat, 2010)

Plus d'informations : http://www.citebd.org/IMG/pdf/guidedubulleur.pdf