S’il est un classique de la littérature anglaise, Jane Eyre est sans doute parmi les plus universels : chacun y voit les combats de son âme. Pour des lecteurs texte romantique, pour d’autres féministe, d’autres encore initiatique, d’émancipation, pour certains l’un des premiers chefs-d’œuvre du roman psychologique, Jane incarne tous les combats, et Rochester, sa figure tourmentée, a quant à lui cristallisé les fantasmes de millions de lectrices. Rien d’étonnant à ce que le roman de Charlotte Brontë ait fourni une matière romanesque éblouissante aux adaptations cinématographiques et télévisuelles. Et, depuis 1910 (date de sa première adaptation en court métrage de 11 minutes), avec plus ou moins de fortune.