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Hélène Cixous

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Lettres de fuite

Le travail théorique et critique d'Hélène Cixous, plus connue par son oeuvre de fiction et pour le théâtre, a surtout été élaboré publiquement au séminaire qu'elle donne annuellement depuis près d'une cinquantaine d'années. Aussi ce séminaire appartient-il à l'époque "glorieuse" de la pensée française, aux côtés des séminaires de Jacques Derrida, Michel Foucault, Jacques Lacan ou Roland Barthes, mais, à la différence de ceux-ci, celui d'Hélène Cixous était resté inédit jusqu'à aujourd 'hui. Son séminaire se caractérise par le fait qu'il associe étroitement la littérature et la pensée : la voix d'Hélène Cixous, forte et séduisante, nous entraîne dans une lecture très personnelle de la grande littérature occidentale (nous y rencontrons Eschyle, Balzac, Dostoïevski, Freud, Joyce, Kafka et surtout Proust, mais aussi l'Odyssée et l'Ancien Testament, parmi bien d'autres oeuvres), jointe à la philosophie, puisque la lecture s'ouvre à l'interprétation du monde. Lettres de fuite regroupe trois ans de séminaire, de la rentrée 2001 (après le Il septembre, qui a changé nos vies et le monde que nous connaissions) à juin 2004 (date du dernier dialogue public avec Jacques Derrida, avec qui Hélène Cixous entretient une conversation permanente). Le séminaire fait une place essentielle au désir, à l'amour et à la sexualité, des thèmes universels, mais il est aussi toujours attentif à ce qui se passe sur la scène du monde. Ce volume possède ainsi une unité thématique autour de la perte, la mort et la guerre - mais aussi de l'amour, la beauté et la vie. Lettres de fuite est donc un hommage aux "puissances autres" de la littérature. Hélène Cixous conclut : "Dans sa fragilité, dans son côté désarmé, la littérature est absolument indispensable".

10/2020

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Animal amour

"J'écris avec deux chats à mes côtés. Puissé-je ne jamais les trahir : c'est plus que moi-même que je trahirais, c'est le meilleur de l'humain". Dans ce texte magnifique, la grande autrice Hélène Cixous évoque son rapport aux animaux à travers des histoires personnelles ; le chien de son enfance en Algérie ou ses chats pris dans un incendie, et raconte comment ces animaux lui apprennent que face à la cruauté de la vie nous avons l'arme de l'imagination et de la pensée. Les animaux peuvent donner la force d'essayer d'être libre, même si ce goût de la liberté ne se perçoit que lorsqu'on en manque.

02/2021

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Histoire littéraire

Il faut bien aimer

Il faut bien aimer est le deuxième volume de l'édition du Séminaire d'Hélène Cixous, qui rassemble trois années, de novembre 2004 à juin 2007. Inauguré en 1974 à l'Université Paris 8 Vincennes, ce Séminaire trouve sa place parmi les grands témoignages de la pensée française des cinquante dernières années, représentée par Derrida, Foucault, Lacan, Barthes ou Deleuze. Proust est un des personnages principaux de ce texte foisonnant et hybride, qui se lit souvent comme un récit raconté par Hélène Cixous. L'autre personnage remarquable - à côté de Balzac, Beckett, Benjamin, Flaubert, Freud, Goethe, Hofmannsthal, Hugo, Kafka, Lispector, Montaigne, Rimbaud... - est sans doute Jacques Derrida, lequel à un moment s'engage même dans une sorte de "duel" avec Proust à propos de la différence entre "théorie" et littérature. Il faut bien aimer constitue un chant aux "puissances autres" de la littérature, selon l'expression d'Hélène Cixous. Loin d'être un luxe inutile, la lecture nous est indispensable, qui nous invite à écouter le texte respirer jusqu'aux virgules.

10/2023

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Le livre de Promethea

"Promethea est mon héroïne. Mais la question de l'écriture est mon adversaire. Promethea est l'héroïne de ma vie, de mon imagination, de mon livre. Je suis sa championne. Je me bats pour elle, pour faire triompher son droit : sa réalité, sa présence, sa grandeur. Je suis année d'amour, d'attention. Ca ne suffit pas. Parfois j'ai aussi besoin d'ajouter l'écriture. Promethea est si grande. L'écriture m'aide. Je grimpe sur elle." Qui est l'auteur du Livre de Promethea ? H ? Promethea ? Hélène Cixous nous offre une réflexion unique sur la dualité de l'écriture, nous dresse le portrait de ces deux créatures qui l'habitent et que tout oppose. C'est une écriture sur le vif,totalement libre jusque dans sa manière d'investir la page. L'autrice ne dira jamais a je " ; c'est impossible. Cela n'existe pas. "Comment faire pour être simultanément à l'intérieur et à l'extérieur ? " Il s'agit ici d'un journal immédiat et poétique, au rythme musical, identique à celui du coeur qui bat.

10/2021

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Le Livre de Prométhéa

"J'ai un peu peur pour ce livre. Parce que c'est un livre d'amour. C'est un buisson de feu. Mieux vaut s'y jeter, une fois dans le feu, on est inondé de douceur. J'y suis : je vous le jure." Voilà ce que dit "l'auteur" de ce livre ; mais qui est l'auteur, Hélène Cixous ? H ? ou Promethea ? "D'ailleurs c'est le livre de Promethea. C'est le livre que Promethea a allumé comme un incendie dans l'âme de H." Il s'agit du journal immédiat, urgent, brûlant, d'une passion en train de prendre élan, éternité. Cette "chronique" n'a aucune autre technique que la plus ardente fidélité : elle a un rythme, musical, inégal, celui du coeur. A travers ces cahiers, ces chapitres, inscrits sur le vif, se dessinent les portraits de deux créatures qui se vouent à aimer comme au temps des légendes ou des quêtes épiques. Tout véritable amour n'est-il pas épique ? Ce livre est simple et compliqué comme l'amour, douloureux comme la peur de la mort, joyeux comme la confidence absolue. Parfois on verse les larmes brûlantes de la jalousie, parfois on pleure de rire. Ce livre a un goût de sel et de miel.

10/1983

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Ruines bien rangées

Dans le plus beau et le plus riche quartier d'Osnabrück, en Basse-Saxe, au centre-ville, rue de la Vieille-Synagogue, il y a un espace rasé entre deux élégantes demeures, on passe devant sans les voir. Les Ruines. C'est ici. La réserve de la mémoire et de l'oubli déposée derrière des grillages. Sur le grillage à hauteur de nos yeux quatre panneaux de cuivre poli font le même récit chiffré daté du 9 novembre 1938, panneaux étincelants, tablettes d'une nuit d'épouvante, qui a pris sa place d'horreur dans la longue et riche chronique de la fameuse ville fondée en 783 par Karl der Große, dit Charlemagne de l'autre côté. Ici on entretient les cendres. Ici tous les royaumes de l'Europe ont signé en 1648 le traité de Westphalie, la fin de cette guerre de trente ans qui a laissé traîner dans les rues des millions de fantômes d'assassinés, ici en 1928 sans perdre un instant notre belle ville est nazie, en 1938 elle a mis le feu à ses Juifs, comme hier elle mettait le feu à ses sorcières, ici notre Phénix tout de suite après la haine s'est réveillé dévoué à la Paix et l'hospitalité pour une petite éternité. Ruines, élégantes, soignées, bien rangées, êtes-vous dedans, êtes-vous dehors, êtes-vous libres ? Derrière le grillage, une haute collection de grosses pierres, des moellons toilettés. Ce sont les os de la Vieille Synagogue (en vérité elle était jeune et belle, dans sa trentième année) qui restent après l'incinération. Os bien rangés. Hélène Cixous

10/2020

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