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Gisèle Sapiro

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Critique

Peut-on dissocier l'oeuvre de l'auteur ?

Depuis quelques années, la question resurgit avec force : peut-on séparer l'oeuvre de son auteur ? Du Nobel attribué à Peter Handke aux César à Roman Polanski, sans parler du prix Renaudot à Gabriel Matzneff, le débat fait rage. De même, le passé nazi de grands penseurs du XXe siècle, à commencer par Heidegger, trouble notre appréciation de leur legs, tandis que l'inscription d'un Céline ou d'un Maurras au livre des commémorations nationales a suscité une âpre querelle. Faut-il considérer que la morale des oeuvres est inextricablement liée à celle de leurs auteurs ? Et bannir les oeuvres lorsque leur auteur a fauté ? Loin de l'invective, ce court essai entend mettre en perspective, historique, philosophique et sociologique, cette question, en analysant les prises de position dans ces " affaires ". Mais loin du " tout se vaut ", il tranche, offrant à chacun les moyens de cheminer intellectuellement sur un terrain semé d'embûches. Gisèle Sapiro est directrice de recherche au CNRS et directrice d'études à l'EHESS, spécialiste de l'engagement des intellectuels et des rapports entre littérature et politique. Elle est l'auteure notamment de La Responsabilité de l'écrivain. Littérature, droit et morale en France (XIXe-XXIe siècles), Seuil, 2011, de Les Ecrivains et la politique en France. De l'affaire Dreyfus à la guerre d'Algérie, Seuil, 2018, et de Des mots qui tuent. La responsabilité de l'intellectuel en temps de crise (1944-1945), Points Seuil, 2020.

10/2020

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Sociologie

Peut-on dissocier l'oeuvre de l'auteur ?

Cet essai, court et argumenté, revient sur les affaires récentes (Polanski, Matzneff...) pour éclairer les enjeux des relations entre un auteur et sa création. Depuis plusieurs années, la question resurgit avec force : peut-on séparer l'oeuvre de son auteur ? Du Nobel attribué à Peter Handke aux César remis à Roman Polanski, sans parler du prix Renaudot décerné à Gabriel Matzneff, le débat fait rage. De même, l'antisémitisme d'un penseur comme Heidegger ou d'écrivains comme Céline et Maurras trouble notre appréciation de leur legs et suscite d'âpres querelles. Faut-il considérer que la morale des oeuvres est inextricablement liée à celle de leurs auteurs ? Et dès lors bannir les oeuvres lorsque leur auteur a fauté ? Loin de l'invective, ce court essai entend remettre cette question dans une perspective historique, philosophique et sociologique, en analysant les prises de position dans ces affaires pour offrir à chacun les moyens de cheminer intellectuellement sur un terrain semé d'embûches. Directrice de recherche au CNRS et directrice d'études à l'EHESS, Gisèle Sapiro est l'auteure de La Guerre des écrivains, 1940-195 3 (Fayard, 1999), La Responsabilité de l'écrivain (Seuil, 2011), Les Ecrivains et la politique en France (Seuil, 2018), et Qu'est-ce qu'un auteur mondial ? (Gallimard/Seuil/EHESS, 2024).

10/2024

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Sociologie politique

Les écrivains et la politique en France

De l'affaire Deyfus à la fin des années 1960, on ne compte plus les écrivains qui ont incarné en France la figure de l'"intellectuel", celui qui s'engage dans la cité en mobilisant son pouvoir symbolique. On pense tout de suite à Zola. Mais aussi à Aragon, à Malraux, à Sartre, à Simone de Beauvoir, et à tant d'autres. Autrement dit, d'abord aux écrivains de gauche ou, à tout le moins, réputés "progressistes". Cependant, si Malraux fut le premier ministre de la Culture français, et si le modèle sartrien de l'engagement a connu une diffusion mondiale, il ne faudrait pas oublier pour autant ceux qui, au nom de leur engagement à droite, se sont illustrés dans les années sombres de notre histoire : Maurras, Brasillach, Rebatet, Drieu la Rochelle, Céline. Le regain d'intérêt pour leurs écrits les plus virulents dans un contexte de montée de l'extrême droite et de la xénophobie nous invite au contraire à un retour sur l'histoire de leurs engagements. De fait, toutes les représentations étudiées dans ce livre demeurent profondément ancrées dans notre culture politique et ont même connu un regain d'actualité depuis les années 1990, qu'il s'agisse des catégories de droite et de gauche (malgré les tentatives de nier leur validité), du débat Orient/Occident (le choc des civilisations), ou encore des affrontements politiques autour de l'"identité nationale". Elles constituent le vivier auquel puisent les intellectuels, les prophètes et les idéologues d'aujourd'hui, comme en témoigne l'épilogue de ce livre. D'où la nécessité d'en revisiter l'histoire et d'en comprendre les ressorts culturels et professionnels, comme nous le propose cet essai documenté et profondément neuf, qui interroge aussi les formes de l'engagement.

09/2018

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Sciences politiques

Des mots qui tuent

Des mots qui tuent " Il y a des mots aussi meurtriers qu'une chambre à gaz ", écrit Simone de Beauvoir pour expliquer son refus de soutenir le recours en grâce de Brasillach, condamné à mort et exécuté en 1945. Peut-on tout dire ? Et à quel prix ? Les écrits des intellectuels ayant collaboré avec l'occupant (Maurras, Rebatet, Céline, etc.) sont ici examinés à la loupe. Comment la justice de la Libération a-t-elle défini la responsabilité de ces intellectuels ? Quels textes, quels mots ont donné prise à l'accusation d'" intelligence avec l'ennemi " et de trahison nationale ? Quels arguments les accusés et leurs défenseurs lui ont-ils opposé ? La théorie sartrienne de la responsabilité de l'intellectuel exprime la croyance dans le pouvoir des mots qui fut au coeur de ces procès de l'Epuration - car, pour Sartre, les paroles sont des actes. Gisèle Sapiro Directrice de recherche au CNRS et directrice d'études à l'EHESS, elle est l'auteure de La Guerre des écrivains (Fayard, 1999), La Responsabilité de l'écrivain (Seuil, 2011), Les Ecrivains et la politique en France (Seuil, 2018) et Peut-on dissocier l'oeuvre de l'auteur ? (Seuil, 2020).

10/2020

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Critique

Qu'est-ce qu'un auteur mondial ?

Longtemps, la notion de classique universel fut admise comme une évidence. Ce canon de la littérature mondiale est désormais contesté, en raison de la prédominance en son sein d'hommes blancs occidentaux. Mais par quels mécanismes s'est formée la "littérature mondiale" ? Comment se fabrique la gloire internationale ? A partir d'archives, d'entretiens, d'observations et d'études quantitatives, ce livre analyse les conditions d'accès à la consécration littéraire par-delà les frontières nationales : les facteurs qui la favorisent ou l'entravent, et les acteurices qui y contribuent. Trois moments socio-historiques sont abordés : rentre-deux-guerres, marqué par une internationalisation des échanges, d'abord en Europe puis avec les Etats-Unis ; l'ouverture géoculturelle après 1945, sur fond de guerre froide, avec une lente progression de la diversité linguistique, parallèlement à la féminisation ; et enfin leur intensification à l'heure de la mondialisation. Foires et festivals de livres se multiplient, mais la domination accrue de l'anglais et les concentrations éditoriales suscitent des résistances. Gisèle Sapiro renouvelle les récits habituels de la fabrication des notoriétés littéraires et dévoile les coulisses d'un monde fait d'intermédiaires, éditeurices, médiateurices, traducteurices ou institutions de consécration (Unesco, Nobel).

09/2024

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Sociologie

La sociologie de la littérature

Public visé : Etudiants en sociologie, en littérature, en art, en histoire, en classes préparatoires, des IEP, journalistes... Qu'est-ce qui explique la création littéraire ? La sociologie de la littérature, dont cette édition propose un état des lieux mis à jour, est un domaine en plein essor. Dépassant le clivage entre analyse interne et externe, elle explore les médiations entre les oeuvres et les conditions sociales de leur production sous trois angles : enjeux politico-économiques et mode de fonctionnement du champ littéraire ; sociologie des oeuvres ; conditions de leur réception. Les méthodes utilisées, qu'elles soient qualitatives (analyse textuelle, entretiens, observation) ou quantitatives (prosopographie, analyse de réseaux), sont illustrées par des exemples tirés d'enquêtes empiriques. Sans oublier les perspectives transnationales. Inscrit dans un dialogue interdisciplinaire avec l'histoire de la littérature et les études littéraires, ce livre aborde aussi les intersections entre la sociologie de la littérature et d'autres spécialités : sociologie de l'art, de la culture, des rapports de classe, de genre et de " race ", des professions, des médias, de l'édition, de la traduction et de la mondialisation.

11/2024

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