Depuis quelques semaines, un dictionnaire d'un genre nouveau est apparu dans nos colonnes. Une sorte de somme réunissant les pires vacheries que les uns et les autres ont pu se jeter au visage.
Les plus grands y sont déjà passé. Les autres suivent et n'en sont pas moins des pointures.
Aujourd'hui, trois nouvelles victimes expiatoires de nos pêchés littéraires : Dali, Danton, Debbouze... ça va saigner.
Le dictionnaire des injures littéraires sortira chez L'Éditeur en septembre... Soyez vigilants...
(1904-1989)
peintre espagnol
Dalí semble plus dingue et plus vain que jamais.
Henry Miller
Lettres à Anaïs Nin
Un homme antipathique, prétentieux, provocant…
Sonia Delaunay
Nous irons jusqu’au soleil, 17 novembre 1950
DANTON (Georges Jacques)
(1759-1794)
homme politique français … Danton, Hun à la taille de Goth, à nez camus, à narines au vent, à méplats couturés, à face de gendarme mélangé de procureur lubrique et cruel.
Chateaubriand
Mémoires d’outre-tombe
DEBBOUZE (Jamel)
(né en 1975) humoriste, acteur et producteur franco-marocain
C’est bien sûr Jamel, coproducteur du film [Indigènes], qui s’est réservé le beau rôle. « Beau », façon de parler, car c’est le personnage le plus répugnant de l’histoire. Au moins, Roschdy Zem est amoureux d’une Française, Samy Naceri protège son petit frère, et Sami Bouajila est un patriote zélé en conflit avec la hiérarchie. Jamel, lui, incarne l’âne du bled, illettré et content de l’être, un goumier quasi mongolien qui, plus il est dominé, plus il lèche les bottes de son dominateur. Bref, celui qui s’humilie avec une ambiguïté quasi homosexuelle aux pieds du chef, et qui ne supporte pas, monsieur, que ses frères le traitent de femmelette !… Rien de plus logique que l’acteur le mieux payé de France se soit réservé le rôle qui lui va comme un gant : celui d’un collabo indécrottable dans l’âme.[…]
Quand Le Nouvel Observateur fait sa Une sur la gueule de fiotte épanouie de Jamel Debbouze sur fond de drapeau tricolore, et qu’il lui fait se poser la question : « Pourquoi j’aime la France », il faut savoir entendre sa vraie réponse, la cachée, la non-dite : « J’aime la France parce qu’elle se sent tellement coupable qu’elle a fait de moi une vedette, et c’est comme ça que je peux la baiser et lui soutirer le plus de fric possible. »
Marc-Édouard Nabe
Les Pieds-Blancs, Tract, 24 octobre 2006