Nous l'avions évoqué rapidement au moment de passer en revue la censure des poèmes de Baudelaire, mais vous reprendrez certainement un peu de Pinard. Ernest Pinard, millésime 1857, un grand cru de la censure du terroir littéraire français. Car en la matière, le procureur impérial de Napoléon III ne manquait visiblement pas de Books émissaires à vendanger cette année-là. Parmi-eux, des grains nobles, et si bien que, malgré ses véhéments réquisitoires, ce fut au bout du compte l'homme de loi qui allait se retrouver les deux pieds dans le même sabot. Avant de faire la course au poète maudit, le Second Empire avait déjà pris en grappe, que dis-je, en grippe, et jugé contre la pudeur les descriptions imaginatives de Madame Bovary, roman-feuilleton de Gustave Flaubert, et désormais grand classique donnant lieu au bovarysme.