Gabriel Lambert, le bagnard de l'opéra

Comment faire découvrir les grands airs de l'Opéra aux oreilles néophytes de façon drôle, surprenante, curieuse et captivante ? L'opéra, il faut avant tout l'écouter, chercher les notes, les airs, les mesures. Se perdre sans crainte et sans comprendre forcement. Puis se laisser guider par une voix, celle chaleureuse et envoûtante de Jean Rochefort fait parfaitement l'affaire. Et si la découverte du lieu où se joue ces plus grands est proposée par un cache- cache avec des gentils fantômes et un petit garçon, Louis, preneur de son, alors la découverte devient intérêt particulier et sérieux. Enfin, l'opéra, c'est aussi regarder, regarder de grandes planches en noir et blanc où les fameux fantômes jouent avec les rideaux, les couacs des canards et un cuisinier spécialiste de velouté de bravos.

Rassemblez toutes ces saveurs dans un superbe album, et vous risquez fort, tôt ou tard, de devenir un véritable passionné de ce genre musical trop souvent délaissé.

Les éditions Sarbacane ont pris le risque pour cette fin d'année 2007, d'offrir un livre remarquable, au sens premier du terme, de part sa taille tout d'abord puis par son sujet, la découverte ludique de l'opéra, l'originalité de l'histoire et des illustrations pleines planches de Pierre Créac'h et enfin par ce CD, où l'on retrouve les accents réconfortants de Jean Rochefort qui a su donner à ce conte poétique une dimension féerique.

Un album pour tous, à s'offrir et à faire largement découvrir parce que l'opéra, malgré de profonds préjugés reste une musique simple à partager avec le plus grand nombre petits et grands !

par Jean Rochefort.

Meg aime tourner, tourner sur elle-même jusqu'à avoir le vertige. Sa mère travaillant à l'Opéra, c'est très logiquement qu'elle devient petit rat. Dès son arrivée dans la "jolie pièce montée, faite d'étages et de symphonies sur coulis d'entrechats fouettés", la petite fille croise Christine, la cantatrice, et Raoul, son amoureux, en pleine dispute : le beau Raoul reproche à sa fiancée sa relation avec son professeur, le fantôme de l'Opéra.

A force d'arpenter les couloirs de l'édifice, guidée par un petit bonhomme au bonnet rouge, Meg ne tarde pas à rencontrer le fameux fantôme, que personne ne croise jamais, mais qui hante l'Opéra et sa loge numéro 5. Elle découvre un homme fou de tristesse qui cache sa laideur derrière une grande cape et un masque.

Partie à la recherche de Christine, disparue en plein spectacle, Meg découvre l'antre secret – protégé par une sirène – du mystérieux personnage…

Avec cette version fidèle au roman de Gaston Leroux, bien qu'édulcorée – ni meurtres ni créature terrifiante – et grandement abrégée pour être accessible aux jeunes enfants, nous entraîne dans un univers fait de mystère, de magie et de poésie.

Pour affronter un fantôme sans visage qui hante un Opéra fait d'à-plats de couleurs sombres et de décors aux allures d'ombres chinoises, Hélène Druvert a imaginé des personnages sans regard, et pourtant si expressifs.

À l'obscurité de l'album s'oppose la légèreté de la musique de Marc Demais : tel un air envoûtant de boîte à musique, la mélodie et les chansons emportent l'auditeur dans une histoire d'amour qui fera rêver toutes les passionnées de danse, et les autres.

Le Fantôme de l'Opéra, un magnifique livre-CD qui mérite amplement sa sélection aux Pépites du Salon du Livre et de la Presse jeunesse de Seine Saint-Denis dans la catégorie Livre audio.

L’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris fut créée à l’initiative de Louis XIV, en 1713, deux ans avant que ne s’éteigne le Roi Soleil. Depuis trois cents ans, cette école de renommée internationale forme les plus jeunes à l’art de la danse classique. Mais l’expression qui qualifie ces brillants élèves ne date que du XIX° siècle.

Selon l’actuelle directrice de l’école, Elisabeth Platel, interrogée par l’AFP, il existe deux explications à l’origine de l’expression « petits rats ». En premier lieu, cela reviendrait à l’évocation de la maigreur physique de ces jeunes enfants à qui on ne donnait qu'un peu de pain à ronger…

Une autre explication propose une association auditive. Auparavant, les répétitions se faisaient sous les combles de l’Opéra Garnier et le petit trottinement des élèves rappelait celui que pourrait faire des rongeurs en pleine activité…

Si l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris garde une réputation de premier plan, il est à noter que la situation des élèves ne fut pas toujours merveilleuse. C’est bien ce que nous prouve une des origines probables de l’expression « petits rats ». Souvent misérables, les élèves tombaient facilement dans la débauche. Mais ce temps est désormais bien loin…

La ministre de la Culture et le maire de Paris en viendront-ils aux mains... pour la rénovation de l'hôtel Lambert ? Alors que le bâtiment appartient à un émir Qatar, qui l'a racheté à la famille Rotschild, cet édifice daté de Louis XIII, qui se tient sur l'île Saint-Louis aurait besoin d'un coup de lifting, estime Mme Albanel. Que nenni rétorque Bertrand Delanoë, pour qui la politique envisagée est une « véritable menace » et qui demande que soit « reconsidéré, en mettant en place les conditions d’une instruction indépendante ».

Allons, donc, mes enfants, mais que se passe-t-il ? Tout simplement, la ministre souhaite moderniser un peu les lieux, en ajoutant, là un ascenseur, ici de la clim et ainsi de suite, impliquant le « sacrifice des distributions anciennes et de certains dispositifs architecturaux », regrettait-elle d'avance. On passera outre le projet de parking...

Contactée par Le Figaro, la ministre rectifie le tir : « La restauration sera faite dans les règles de l’art. Le projet est encore dans une phase d’étude. Nous avons jusqu’à octobre pour donner notre réponse. » Car la mairie n'a pas voix au chapitre, exception faite du parking, ni ne peut juger de la pertinence des travaux, à compter du fait que le ministère a dépêché un groupe de réflexion et d'experts pour cogiter sur la question. Et de glisser la pique qui va bien : « Est-on sûr que ceux qui montent aujourd’hui au créneau n’ont que la défense du patrimoine en tête ? »

L'homme chargé des opérations serait l'architecte en chef des Monuments de Paris, alias Alain-Charles Perrot, qui s'est déjà fait la main sur l'Opéra Garnier et le Grand Palais. Un gage de sécurité ? Assurément, estime la ministre.

Ou façon James Bond...

En face, une Commission du vieux Paris a tout de même émis un « voeu unanime de protestation », le 18 décembre dernier, s'opposant à toutes les modifications envisagées. « L'État a pris toutes ses responsabilités pour surveiller les conditions de restauration de ce bâtiment classé », précise le cabinet de la ministre. Pour des décors « à la James Bond », comme le raille la Commission ? Ça reste à voir...

Dans la série accords qui font un peu évoluer le marché des lecteurs ebook, voici Acer et Opera, le navigateur web, que l'on retrouvera donc sur LuminaRead. Présenté brièvement par le PDG Gianfranco Lanci, LuminaRead, c'est le lecteur ebook annulé puis finalement prévu pour le 3e trimestre, avec écran 6 pouces et clavier QWERTY physique.

La perspective d'un navigateur intégré directement dans le lecteur ebook n'enchante pas forcément l'utilisateur, puisque ce genre de logiciel sera autonomiephage - du fait de la connexion WiFi (ou 3G) nécessaire.

Du reste, si LuminaRead tournera sous la version Opera Devices SDK 10.30 pour Linux, les capacités techniques de la machine ne seront pas celles d'un netbook. Le surf ne sera pas forcément des plus rapides, ni des plus agréables.

La fonctionnalité est donc un 'plus', sur laquelle le constructeur et l'éditeur du logiciel ont amplement travaillé, assurent-ils. Reste à tester la navigation elle-même et l'ergonomie, puisque l'écran du LuminaRead ne sera pas tactile : il faudra se déplacer à l'aide des flèches du clavier - pas vraiment la panacée.

Dans un autre domaine, on apprend également que Acer envisage des partenariats avec des sociétés malaisiennes, sur le même modèle que ceux signés avec Barnes & Noble ou encore Libri.de, la plateforme allemande. « Pour le marché asiatique, nous avons besoin de contenu localisé pour les différents pays et de travailler avec les entreprises qui sont les leaders dans ce domaine », explique la société.

À ce titre, la Malaisie représenterait un acteur majeur dans le développement du livre numérique et du contenu, ayant contribué, pour la zone Asie-Pacifique, à 20 % des recettes totales de la firme l'an passé - contre 5 % pour la Chine, à titre de comparaison.