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Friedrich von Schelling

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Oeuvre métaphysique

Autour des célèbres Recherches sur l'essence de la liberté humaine de 1809 sont ici rassemblés cinq autres textes fondamentaux issus de la période "médiane" de la longue carrière philosophique de Schelling : les deux séries d'Aphorismes de 1805-1806, les Conférences de Stuttgart de 1810, les Leçons d'Erlangen de 1821, et un fragment à peu près contemporain, resté longtemps inédit. En mettant en évidence l'endurance, c'est-à-dire l'unité et la rigueur de l'entreprise schellingienne, ce livre espère contribuer à effacer l'image mythique et tenace d'un philosophe "romantique", voire "irrationaliste".

01/1980

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Philosophie de la mythologie

La Philosophie de la Mythologie de Schelling est encadrée de trois côtés, par l'Introduction historico-critique qui établit la relevance philosophique de la mythologie ; par le Monothéisme qui définit la problématique générale ; par la Philosophie de la Révélation qui relie le procès mythologique au développement in extenso. Mise en chantier depuis les années vingt, professée à partir de 1828, elle précède en fait ces développements annexes. C'est une œuvre relativement stable, témoin, repère, voire facteur de la grande mutation de la pensée schellingienne après les Ages du Monde. Le tournant concerne surtout l'essence religieuse de la mythologie. Stimulés par l'ambiance savante de l'époque, par les découvertes foisonnantes des mythologues, archéologues, orientalistes et autres, les exposés de Schelling témoignent d'une somme considérable de lectures. La mythologie est intégrée à la religion et à la philosophie, à une philosophie élargie à la dimension de son objet. Rivalisant, en philosophe, d'érudition avec les savants, il entend donner la parole aux seuls documents. L'auteur privilégie, contre toute interprétation allégorisante, l'interprétation interne, tautégorique, de la mythologie. C'est une sorte d'histoire immémoriale, régie par la loi universelle de la catabole ; l'histoire documentée d'une humanité tragique en proie au dieu. Une histoire surnaturelle qui se déploie entre le moment fatal, inscrutable, de la Chute, et l'avènement d'un Rédempteur, inscrite en filigrane dans tout le cours du procès subjectif nécessaire. Schelling se singularise par la structure rigoureuse de la construction, par la cohérence des moments qu'il articule sans rigidité. Il sait également assumer les anomalies éventuelles, extra mythologiques, qui confirment au fond la loi suprême du monde, la loi de justice édictant que rien ne soit célé, mais porté au grand jour, manifesté, révélé.

03/1994

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Les âges du monde

"Commencé seulement les Ages du monde". Cette note que Schelling consigne dans son Tagebuch à la date du 27 décembre 1810 donne le coup d'envoi d'un des projets les plus grandioses qu'un philosophe se soit proposé, retracer sur la base de concepts philosophiques les étapes de la vie divine et de la création. S'il est vrai, comme le disait Novalis, que "vouloir écrire une Bible est un penchant à la folie que tout homme doit avoir pour être complet", cette grande fresque cosmique et théologique représente la tentative la plus magistrale qu'ait menée l'idéalisme allemand pour rendre compte de la totalité de la manifestation divine et en proposer une présentation effective et complète. Or, dans la dernière version de l'ouvrage, celle-là même que Schelling fera introduire dans ses Sämmtliche Werke et dont nous donnons ici une nouvelle traduction dans la continuité de celle des brouillons de 1811 et 1813, le récit et la construction spéculative cherchent encore à atteindre un point d'équilibre. Un double effort pour implanter la succession au cœur même de l'Absolu tout en équilibrant en Dieu les rapports de l'idéal et du réel prépare l'avènement d'une philosophie historique sans que l'on débouche jamais tout à fait sur une hétérogénéité radicale de l'être et du penser. Ainsi, à travers cette description du passé le plus archaïque, Schelling met pour la première fois effectivement la philosophie en possession de ce qu'elle recherche depuis toujours : "la science, c'est-à-dire l'histoire".

01/2013

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Le système de l'idéalisme transcendantal

Publié pour la première fois en allemand en 1801, Le Système de l'idéalisme transcendantal doit être lu comme le produit d'une pensée alors en plein déploiement. Considéré comme l'un des meilleurs ouvrages de Schelling et un classique de la philosophie, Le Système est à la fois une porte d'entrée vers la philosophie idéaliste et l'affirmation d'un ambitieux projet de création d'un "système de l'ensemble du savoir". À l'écriture rigoureuse d'un philosophe dominant parfaitement sa méthode s'adjoignent une traduction claire ainsi qu'un appareil critique complet et éclairant, mis au service de la compréhension du texte et de sa mise en perspective avec l'ensemble de l'oeuvre de Schelling.

08/2023

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Hegel

Correspondance

Le premier tome de la correspondance de Hegel groupe des lettres qui s'échelonnent de 1785 à 1812, c'est-à-dire jusqu'à la première année de son mariage et à la publication du premier tome de la Logique, dont une lettre nous apprend que la doctrine de l'être fut rédigée pendant les six premiers mois de la vie conjugale. La Phénoménologie avait déjà paru et il commence à être connu du public cultivé. Dans cette correspondance qui, pour mériter son nom, nous fournit le plus souvent les réponses des destinataires, nous apprenons à mieux discerner le visage de Hegel dont certains aspects n'étaient guère connus : Hegel quittant une première chaire de philosophie à Iéna pour devenir journaliste à la Gazette de Bamberg à la recherche de nouvelles et de reporters, Hegel directeur du gymnase de Nuremberg, soucieux de pédagogie, accablé de soucis administratifs et pécuniaires. Ce philosophe en qui l'on a tendance à ne voir qu'un pur intellectuel, entièrement dominé par sa cérébralité, apparaît comme un homme capable de sentiments tendres et d'attachement à ses amis, parmi lesquels on retrouve ses anciens condisciples Schelling et Hölderlin, comme un amoureux envoyant des poèmes à sa fiancée, Marie Von Tucher.

02/1990

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Sur l'essence du savant et la philosophie de la nature (1805-1806)

La philosophie allemande du début du XIXe siècle a donné lieu à une réflexion intense sur le rôle politique et culturel de l'Université et des institutions éducatives en général. L'idéal de la Bildung qui fonde cette réflexion n'est sans doute plus le nôtre aujourd'hui, pas plus que l'époque qui l'a vu naître. Mais il nous reste encore à comprendre pourquoi l'exigence qu'il exprime continue malgré tout à nous inspirer, à nous faire penser, mais aussi à nous inquiéter, face aux évolutions récentes de l'enseignement supérieur et du sens même de la culture, au moment où l'on se demande si l'Université peut ou doit encore dispenser une culture. C'est peut-être dans l'oeuvre de Fichte, et particulièrement dans ses leçons de 1805 Sur l'essence du savant et ses apparitions dans le domaine de la liberté, que l'idéal de la Bildung trouve sa plus ambitieuse expression. Mais tout aussi intéressante est pour nous l'étonnante reformulation que Schelling lui donnera, quand il s'attachera à répondre à ce texte dans une de ses confrontations les plus systématiques à la philosophie fichtéenne : la Présentation du véritable rapport de la philosophie de la nature à la doctrine fichtéenne, rédigée en 1806. Ces deux textes, dont nous proposons ici la première traduction française intégrale, constituent, par leur valeur polémique autant que par leur statut systématique, une pièce centrale dans le dossier de la controverse spéculative entre les deux idéalistes, mais aussi dans l'histoire plus large de la philosophie allemande de la Bildung.

03/2021

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