Copain de Frédéric Beigbeder, qui l'a hissé au rang de « nouveau Pivot », et sûrement pas parce qu'ils ont sympathisé alors qu'ils officient tous deux dans les colonnes du magazine Lire, François Busnel tire manifestement son épingle du PAF, catégorie émissions littéraires.
Si le présentateur prétend ne pas « trop regarder les audiences », ces dernières lui accordent tout de même un certain plébiscite, qui va de pair avec son slogan de « pouvoir faire mieux la prochaine fois ». En effet, alors que les estimations étaient de 150 à 200.000 téléspectateurs, on a connu des 580.000 (la première) ou des 510.000 (Pivot, le vrai, d'Ormesson et Bégaudeau étaient sur le plateau), et la moyenne se stabilise autour de 337.000 en hebdomadaire.
Certes quelques incidents bien piquants, que rappellent nos confrères du Figaro - mais si, les gars, on est confrères... - ont agrémenté les émissions, des coups de chance singuliers ont aussi favorisé la réussite. Notamment la présence de Le Clezio dans l'émission du 9, la veille de l'annonce de son Nobel de littérature. À moins que des fuites ne soient parvenues aux oreilles du présentateur ?
« On avait prévu d'inviter Jean-Marie Le Clézio le jeudi 9 octobre et l'après-midi même on apprenait qu'il recevait le prix Nobel. On avait peur qu'il se décommande, mais pas du tout, il est venu », se félicite-t-il ! Et par effet boule de neige, les auteurs s'intéressent à l'émission, convoitant un passage pour la promotion de leur livre et ils sont « beaucoup plus qu'auparavant », à solliciter La grande librairie.
Pour le moment, on garde dans tous les cas le modèle tel qu'il existe et aucun changement majeur n'est prévu dans le déroulement de l'émission. Et si la réussite s'instaure, François garde la tête sur les épaules : « Il faut d'abord l'installer vraiment avant de crier victoire. » La prochaine est ce soir à 20 h 35 (sur France 5) avec Lucchini, Pierre Bergé et Éric Naulleau. Et notez-le quelque part, nous ne vous le rappellerons pas tous les jeudis.