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Frédéric Worms

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Bergson

Avec Bergson

" Dès que l'on aime ce qu'il y a de meilleur dans la vie, on devient indifférent à la mort " La philosophie de Bergson distingue toujours deux aspects ou deux sens de " la vie ". Il y a d'abord la contrainte vitale, ou mortelle, le besoin. " Primum vivere " (c'est la devise que Bergson ne cesse de citer) : d'abord survivre. Cela explique, par exemple, en l'être humain, la primauté de l'action et de la pensée qui se règle sur elle, l'espace, la technique et la science, avec leur vérité propre. Mais cette contrainte vitale nous cache un autre aspect de la vie : l'acte intérieur, qui lui permet non seulement de se maintenir mais aussi de se diversifier et de se créer dans le temps, acte présent dans chaque vivant et dans "la vie" non pas comme abstraction mais elle-même comme " élan " sur notre planète et dans l'histoire aussi des vivants humains. La vie n'est pas seulement lutte contre la mort, mais acte créateur, voici ce qu'a toujours dit Bergson, depuis la distinction entre la " durée " et l'espace (dans son premier livre) jusqu'à celle (dans son dernier livre) entre la morale close, tournée vers la guerre à cause de la limitation de la vie, et la morale ouverte, qui en retrouve l'élan, chez quelques hommes de bien qui sont, pour cette raison, prêts à accepter la mort ! Ainsi, l'aphorisme inconnu confirme tout cela : on est tourné d'abord vers la limite de la vie, et la mort nous obsède. Mais il y a un autre aspect de la vie, qui est si fort, qu'il oublie même de penser à la mort. Ainsi, cette phrase confirme toute cette philosophie, si souvent méconnue sur cette thèse centrale et ses enjeux vitaux, tout ce que Frédéric Worms a tenté de montrer depuis trente ans, et dont le présent recueil cherche à témoigner.

10/2024

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Le vivable et l'invivable

L'invivable est la pointe extrême de la souffrance et de l'injustice humaines. Mais qu'est-ce que l'invivable ? Comment le définir ? Et comment s'en prémunir et le réparer ? Tel est l'objet de ce dialogue entre Judith Butler et Frédéric Worms, à la charnière de la vie et de la politique aujourd'hui. Là où Judith Butler critique les normes qui rendent des vies précaires et invivables, Frédéric Worms revendique un "vitalisme critique", pour lequel l'épreuve de l'invivable révèle ce qui est vital pour nous. Tous deux voient dans la différence entre le vivable et l'invivable le fondement critique d'une pratique contemporaine du soin. Le soin et le soutien, dans toutes leurs dimensions, rendent la vie humaine vivable, c'est-à-dire "plus que vivante". Pour le comprendre, il faut s'appuyer sur les pratiques concrètes des humains confrontés à l'invivable, les réfugiés dans le monde contemporain, les témoins et les écrivains des violations du passé. Ils nous apprennent ce qui dans l'invivable est insoutenable, mais aussi indubitable, et ce qui permet d'y résister. Un dialogue transcrit et traduit d'une séance tenue à l'Ecole normale supérieure, tissé de rigueur critique, de respect mutuel et d'humour vivant.

05/2021

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Le soin en première ligne

La pandémie est un fait social total, mais elle en révèle un autre : le soin. Le soin en première ligne dans l'urgence, sous toutes ses formes et face à toutes les dimensions de l'épreuve. Enfin, le soin dans tous les aspects de nos vies. D'où la réflexion qui émerge de la sidération. Et ces chroniques écrites au fur et à mesure par des professionnels de santé, philosophes, socio-anthropologues, psychiatres et psychanalystes, qui montrent comment la pandémie mobilise les puissances du soin, dans l'urgence et l'épreuve, mais aussi dans la durée et pour construire le monde. Ouvrage dirigé par Frédéric Worms, Jean-Christophe Mino et Martin Dumont.

01/2021

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Autres philosophes

La Religion et Michel Serres

Michel Serres nous est bien connu sous les traits du père de Petite Poucette, de l'homme de lettres, du philosophe scientifique et vice versa. On le connaît moins en " pèlerin de l'absolu ", selon ses propres mots. Pourtant, que l'on pense à ses premiers ouvrages déclinant la figure d'Hermès ; aux voix animistes qui parcourent le monde, à la parole de la Biogée ; aux anges dont il écrivit La Légende ; aux accents panthéistes du tissu total de l'univers du Tiers-Instruit ; aux chants poétiques et expériences mystiques qui ont innervé ses livres jusqu'à la clé de voûte de Relire le relié, le thème du religieux émaille de part en part l'oeuvre de ce " dieu des messages et des passages " (Frédéric Worms). Ce dernier n'en a pas moins été boudé par les commentateurs en France. Anne Baudart, philosophe très proche de Serres, rectifie ici le tir. Où l'on découvre un penseur habité par l'image de l'incarnation, écrivant, depuis sa thèse sur Leibniz, pour relier, pour dire Dieu, pour créer. Car la création, au voisinage de la mort et réinventant la vie, " cela se nomme la résurrection ".

09/2023

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Actualité médiatique France

Pourquoi aimons-nous avoir peur ?

Nouvelle inédite de Stephen King - le prologue de Shining Nous ne sommes pas à un paradoxe près. Alors que nous cherchons, dans la réalité, à assurer toujours davantage notre sécurité, nous n'hésitons pas à valser avec la peur en dévorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher entre ces pages ? Quelles sont les raisons profondes de ce plaisir de l'effroi ? Avec des textes inédits de Stephen King, Marie Darrieussecq, Franck Thilliez... 1ère feuille - Pourquoi nous aimons la peur L'espèce humaine n'est pas à un paradoxe près. Alors que nous cherchons, dans la réalité, à assurer toujours davantage notre sécurité, à éloigner le moindre danger, à nous préserver de la plus petite menace, nous n'hésitons pas à valser avec la peur en dévorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher ainsi la pétoche entre les pages ? Est-ce par simple gou^t littéraire, ou existe-t-il des raisons plus profondes à ce plaisir de l'effroi ? Conc ? u en partenariat avec le festival Quais du polar, qui se tient à Lyon du 1er au 3 avril, ce nouveau numéro du 1 des libraires explore les multiples chemins de la peur, qu'on l'appelle angoisse, suspense ou terreur. - INEDIT - Le prologue de Shining, par Stephen King - Grand entretien avec l'auteur de thrillers Franck Thilliez - Comment la littérature s'empare des angoisses de notre époque, par Lou Héliot - Le point de vue du psychiatre Serge Tisseron sur la littérature d'horreur - Les coups de coeur des libraires sur la littérature d'angoisse 2ème feuille - Frankenstein, de Mary Shelley Le classique relu par l'écrivaine Marie Darrieussecq, avec un grand entretien de Frédéric Worms, et une grande illustration de l'artiste américaine Emil Ferris (Moi ce que j'aime, c'est les monstres). La figure du monstre, la recherche de l'humanité, autant de résonnances contemporaines.

03/2022

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Harmonies economiques

Bastiat, brillant économiste français du 19e siècle, a théorisé au fil de ses ouvrages la spoliation de l'Etat, dénonçant avec brio les travers de l'action étatique et de ceux qui la dirigent. Par David Hart . Si Frédéric Bastiat l'avait rédigée, son Histoire de la spoliation se serait rangée sans peine parmi les plus grands ouvrages libertariens jamais écrits, aux côtés de l'Histoire de la Liberté de Lord Acton et du troisième volume de la Perspective autrichienne sur l'histoire de la pensée économique de Murray Rothbard. Si, de fait, il avait atteint un âge respectable plutôt que de mourir à 49 ans d'un cancer de la gorge, il aurait sans doute achevé sa grande oeuvre, Harmonies économiques, une véritable histoire de la spoliation. Il faut noter que Marx publia le premier volume de son magnum opus, Das Kapital (1867), alors qu'il était âgé de 49 ans, mais qu'il vécut 16 ans de plus que Bastiat. En mettant à profit ce laps de temps, qui sait si Bastiat n'aurait pas réalisé son prodigieux potentiel en tant que théoricien de l'économie et historien, se hissant dès lors à la stature d'un Karl Marx du libéralisme classique. Durant les six brèves années où Bastiat fut actif en tant qu'écrivain et homme politique (1844-1850), il produisit pas moins de six grands volumes composés de correspondances, de pamphlets, d'articles, de livres, que le Liberty Fund s'emploie d'ailleurs actuellement à traduire sous le titre Collected Works of Frédéric Bastiat (2011-2015). Ce qui émerge d'un examen chronologique de ses écrits, c'est sa compréhension graduelle que l'Etat (écrit le plus souvent L'ETAT) se résume à une vaste machinerie conçue délibérément dans le but de s'emparer de la propriété de certaines personnes, sans leur consentement, afin de la transférer à d'autres. L'autre mot qui revient sous sa plume avec une fréquence croissante durant cette période, toujours pour décrire l'action de l'Etat, c'est celui de spoliation. On retrouve aussi "parasite" , "viol" , "vol" et bien sûr "pillage" , termes également sans ambages. Dans ses textes éparpillés traitant de l'Etat et remontant à la période précédant la Révolution de 1848, il identifie les groupes particuliers qui, lors de différentes périodes historiques, accédèrent à la puissance étatique afin de spolier les gens ordinaires. Il cite les guerriers, les esclavagistes, l'Eglise catholique, ainsi que les tout récents monopolistes industriels et commerciaux. Chacun de ces groupes, leur méthode spécifique d'utilisation du pouvoir étatique afin de tirer profit de l'exploitation de leurs contemporains, devait hériter de sa propre section au sein de l'Histoire de la spoliation. Si on lui avait demandé sa définition de l'Etat avant les journées de 1848, il aurait sans doute répondu : "l'Etat est le mécanisme par lequel un petit groupe de privilégiés vit aux dépens de tous les autres" .

07/2023

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