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Ferdinando Camon

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Littérature étrangère

La terre est à tous

De petites diablesses noires qui cherchent des diables blancs en mettant des annonces dans les journaux, des prêtres qui offrent des anges gardiens en location à six dollars l'heure, des Chinois qui invitent à déjeuner les vivants en compagnie des défunts, des missionnaires qui survolent les forêts équatoriales suspendus à des deltaplanes, des monstres qui surgissent comme des champignons d'une terre infestée d'Aliens, des chauffeurs de taxi avec deux corps, des missionnaires qui envoient en Europe des Africaines dans le but de les convertir au catholicisme, alors que celles-ci, travaillant comme aides à domicile pour les mourants, convertissent ces derniers au bouddhisme, des mages qui partagent les esprits en équipes spécialisées pour les vierges, les demi-vierges et celles-qui-ne-sont-plus-vierges...Le roman La terre est à tous, qui contient en lui plusieurs autres romans, suit les aventures quotidiennes de Giovanni Della Valle, chroniqueur dans un journal local. Ce sont des histoires apparemment banales, qui pourraient arriver à chacun de nous - et peut-être avons-nous déjà été témoins ou protagonistes de cas de ce genre. Mais parfois, tout ce qui ne signifie rien, finit par signifier beaucoup : il suffit de mieux regarder...

03/1998

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Littérature étrangère

Apothéose

Ce livre de Ferdinando Camon, consacré à la mort de sa mère, retrace l'un des plus grands et des plus insensibles événements de I'Histoire : la fin de la civilisation paysanne. Elle s'accomplit dans les années soixante avec l'arrivée dans les campagnes de l'électricité, de la radio et, pour la première fois, des nouvelles et bientôt des images du monde entier. Avec la civilisation paysanne disparaît un type d'homme, ainsi qu'un type de morale. L'auteur qui, sans renier ses origines, a émigré dans une autre culture - celle «des mots» -, participe aux obsèques. «Maintenant, la mère était morte, mais cela n'était pas possible.» Son être va continuer à s'effacer. «Je voudrais la prier de s'arrêter de mourir», écrit-il. C'est alors que le père, paysan taciturne, entreprend, dans une sorte de délire commémoratif épique, de construire un «autel», sorte de chapelle votive à cette morte dont l'effacement était tel qu'il ne lui adressait pas la parole et semblait même ne pas la voir de son vivant. Rapportant quatre ans plus tard l'oeuvre du père, le fils élève à son tour un «autel de paroles» à la disparue. Livre bref, volontairement et admirablement pauvre de vocabulaire aussi bien que de syntaxe, et qui parvient, pour la première fois sans doute, à faire passer quelque chose du génie paysan, jusqu'ici sans voix, dans la littérature universelle.

02/1981

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Littérature étrangère

Le chant des baleines

Son épouse, qui a entrepris une analyse, prie le narrateur de participer à une séance de thérapie de choc. Honnête homme et bon mari, il accepte. Sans se douter qu'il lui faudra rendre compte par le menu de son petit kama-sutra conjugal : l'expérience sera bouleversante. Entre cette grotesque situation initiale et la surprenante, la radicale vengeance finale s'élabore un petit roman, aussi sarcastique que sérieux, sur la nécessité pour tout homme d'avoir un secret. Chemin faisant, le narrateur replonge dans son passé, avec l'espoir d'en combler les vides et de vivre enfin des amours jadis gâchées. Son récit résonne alors comme un adieu à la jeunesse et aux événements historiques qui l'ont marquée : il appartient à une génération dont on a réprimé la vie amoureuse, à une génération qui, au risque de se perdre elle-même, a cherché un nouveau Dieu, en se laissant fasciner par l'Orient et l'Inde, et qui a traversé les océans pour entendre chanter les baleines.

04/1990

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Littérature étrangère

La vie éternelle

Comme le premier roman de Camon, Figure humaine, ce livre est la chronique d'une communauté rurale isolée du reste du monde, dans une basse plaine des environs de Padoue, où la vie des hommes s'accomplit en marge de toute civilisation reconnue. Il s'agit d'une vie "hors du temps", sans témoins, sans archives, sans traces, vécue "dans la fable" plutôt que dans l'histoire. Vie qui par suite peut, au sens humain du terme, être dite éternelle. Cet Eden, règne d'une misère proprement infernale, n'a plus ici de narrateur privilégié. Très justement, l'auteur a choisi de faire parler d'autres voix, dont il est censé n'être que le transcripteur. Voix multiples, et qui cependant n'en font qu'une : c'est la voix de la communauté, telle qu'elle fonctionnait il y a peu de temps encore comme culture, certes totalement archaïque, mais vivante, énergique, inventive. Seule l'apparition simultanée, autour des années soixante, de l'électricité et de la télévision devait, comme le dit l'auteur, réussir à la frapper de mort.

09/1977

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Littérature étrangère

Le silence des campagnes. Modestes constats en vers

"Taureaux, vaches, diables, paysans, drogués, marchands de femmes et tueurs en série : monstruosités d'une province italienne trop vite passée d'un mode de vie rural et patriarcal à la société post-industrielle. Fables cruelles, épopée journalistique volontairement contée en vers de mirliton, satire féroce à force d'humour noir, ces courts récits de Vénétie nous tendent le miroir où nous nous reconnaissons en assistant au viol de campagnes plongées dans un silence au tumulte pareil". Patrice Dyerval Angelini.

05/2003

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Littérature étrangère

La femme aux liens

Michela est professeur dans le secondaire. Mariée, elle est mère et a une quarantaine d'années. Elle souffre et son mal se manifeste sous une forme physique très violente, qui la contraint à se rendre régulièrement chez un psychanalyste. La psychanalyse de Michela est la matière de ce roman, organisé en séances qui suivent l'évolution du mal et de sa guérison. Le cabinet d'un psychanalyste, nous révèle l'auteur, est un théâtre ou le décor d'un voyage intérieur. La connaissance de soi procède avec la précision d'une enquête policière. Les liens qui rendent prisonnière Michela sont peut-être les entraves que toute femme connaît. Tentant de décrire de l'intérieur la psychologie et la physiologie féminines, avec crudité mais aussi compassion, l'auteur prolonge une entreprise romanesque placée sous le signe de la psychanalyse et inaugurée par La maladie humaine. Douceur et douleur d'être femme, tel est le thème ambigu de ce livre tour à tour réaliste et onirique, comique et tragique, où la folie guette toujours la raison quotidienne.

10/1987

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