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Ferdinand Oyono

Extraits

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Littérature française

Le vieux nègre et la médaille

Rangeons le livre au nombre de ces ouvrages précieux dans lesquels l'homme bafoué et meurtri apprend comment on passe du ressentiment et de la colère à la lutte pour la justice. " Les Lettres françaises . " Ferdinand Oyono s'attaque au bon vieux contraste noir et blanc avec une vigueur sympathique et un sourire intelligemment désinvolte. " Le Canard enchaîné. " Cette verve comique soutenue par un réalisme intense... Une lumière crue et impitoyable met à nu les contradictions entre les paroles doucereuses des Blancs et leur comportement réel. " Présence africaine

02/2005

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Critique

La dérision comme stratégie d'écriture

Les textes retenus dans cette étude procèdent à la fois d'un désir de mettre en question le langage de l'imaginaire et d'une volonté de s'opposer à tout ce qui fait obstacle à une (re)conquête active du sentiment de l'humain, par le biais du "parler-dérision". Après avoir scruté le paratexte des oeuvres, l'auteure étudie la façon dont la dérision se manifeste dans l'écriture par les jeux du double et du dédoublement. Puis, elle met au jour les apparentements intertextuels qui sont une des constantes des procédés de dérision : lieu du "faire comme si", du jeu ésotérique, mythique, érotique. donjuanesque des écritures. L'éventail des auteurs abordés est très large. Pour les Antilles, il va d'Aimé Césaire à Daniel Boukman, en passant par René Depestre, Max Jeanne et Simone Schwarz-Bart. Pour le Maghreb, ont été retenus des oeuvres de Kateb Yacine, Boualem Sansal, Tahar Ben Jelloun, Mouloud Mammeri, Yasmina Khadra, etc. Pour l'Afrique subsaharienne, Ferdinand Oyono, Ahmadou Kourouma, Sony Labou Tansi, Werewere Liking, Ousmane Sembène. Williams Sassine... Ce choix d'aires culturelles variées autorise le rapprochement de visions du monde opposées qui se jouent des vérités instituées grâce au mouvement des écritures et à leurs modalités d'énonciation qui rusent avec les turbulences du vécu et avec toutes les censures.

03/2016

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Critique

Ecriture, différence et recalibrage

Parcourir le vaste panorama hétéroclite d'ouvrages consacrés à la littérature postcoloniale, c'est faire face aux invocations d'un projet largement amorphe, indéfinissable, chargé d'équivoque, résistant à la consonance, au calibrage, à la résolution et, en tant que tel, sous-tendu par d'irrévocables entraves. Le discours narratif qui en provient labyrinthique, instable ne peut qu'engendrer maintes variantes d'une insidieuse défaite. Or "l'expérience postcoloniale" , tellement envisagée, s'engouffre inextricablement dans un état de constante mutation, toujours embryonnaire, toujours à la dérive, privée de repères identitaires, et donc péniblement assujettie aux contorsions de l'indicible. Quelles qu'en soient les justifications herméneutiques, elles ne tracent ni ne représentent qu'une seule dimension d'une entreprise profondément complexe et plurivalente. En effet, le texte postcolonial enraciné dans l'errance, dans la précarité, dans l'informe, et assurément moins complaisant que subversif refuse a priori toutes les tentatives de décodage univoque, minimaliste, si nombreuses soient-elles. Afin de porter remède à ces actes de dégradation, il faudrait ouvrir une voie jusque-là obstruée. Ce qui fut indicible doit être interrogé et transgressé en vue d'ouvrir un nouvel espace où le long silence du passé est supplanté par les voix exhumées, précédemment absentes et inconnues, trop longtemps ancrées dans la soumission . Que cette parole retrouvée, énoncée librement remporte la victoire, véritable conquête rédemptrice. Pour Joseph Zobel, Ferdinand Oyono et Sembène Ousmane, la lutte pour la libération métaphysique et linguistique est éloquemment métaphorisée et emplie de signifiants régénérateurs, bien qu'entachée par le passé. Des vestiges de l'immobilité d'antan émerge un contre-discours : une poétique nouvelle et irrévocable du triomphe postcolonial.

06/2023

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