ROMAN ETRANGER - Au moment des faits, Antoine Bazil Courts vivait avec son père, juge au Tribunal Tribal de la Réserve, et sa mère, Géraldine, spécialiste des appartenances tribales, dans une petite maison de la réserve indienne Ojibwé (Dakota du Nord). Mais, même si c'étaient bien ses nom et prénoms, il les détestait, détestait s'appeler comme son père, détestait qu'on puisse un instant envisager de l'appeler Junior, et avait décidé, une bonne fois pour toutes, qu'il devait être appelé Joe, ce qui n'était pas dénué de sens car, bien involontairement, c'était le prénom de son grand-père !