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Edwy Plenel

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A gauche de l'impossible

A gauche de l'impossible est un plaidoyer contre les raccourcis qui, faisant miroiter des succès électoraux immédiats, épousent la culture politique dominante, celle-là même qu'une gauche émancipatrice devrait mettre en cause : verticalité du pouvoir, césarisme présidentiel, intolérance au pluralisme, absence de culture démocratique, mépris des mobilisations populaires, rejet des causes communes de l'égalité, incompréhension des nouvelles luttes écologistes, antiracistes et féministes. La catastrophe ne se conjugue pas au futur, elle est dans le présent : un présent d'aliénation et de domination où s'entremêlent les désastres sécuritaires, sanitaires, écologiques, sociaux et démocratiques. Il ne s'agit plus de l'éviter, mais de l'affronter en cessant de s'illusionner : la réponse ne viendra pas d'en haut, d'experts prétendus ou de gouvernants discrédités, mais du sursaut de la société, de ses inventions et de ses mobilisations. Si la gauche politique est en peine, c'est parce qu'elle s'est détachée de la société qui la légitimait pour s'identifier à l'Etat dont elle revendique la gestion. Or être de gauche, sur la durée, ce n'est pas vouloir absolument le pouvoir, c'est d'abord défendre la société contre les abus des pouvoirs, qu'ils soient étatiques, politiques ou économiques, sociaux ou culturels, entremêlant domination sociale, discrimination raciste et oppression patriarcale. Alors que l'effondrement menace, dans un mélange de destruction du vivant et de déshumanisation du monde favorable aux fuites en avant autoritaires et identitaires, la porte étroite du salut est dans ce pari sur l'impossible.

09/2021

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L'épreuve et la contre-épreuve

Un nouvel impérialisme menace la paix du monde, et il est russe. C'est cette réalité que l'invasion de l'Ukraine oblige à regarder en face. Celle d'un impérialisme de revanche, mû par le ressentiment des nations déchues qui retournent leurs blessures contre d'autres peuples. Celle d'un impérialisme de mission, défendant une idéologie conservatrice face aux idéaux démocratiques assimilés à une décadence occidentale. Outre les droits de sa propre population, sa première cible est le libre arbitre des peuples à disposer d'eux-mêmes. C'est le ressort de la crise ukrainienne depuis 2014 comme de l'intervention russe en Syrie. Reste à comprendre pourquoi la plupart de nos politiciens n'ont pas vu venir le surgissement de ce spectre né des décombres de l'URSS. Cet aveuglement, où l'inconscience le dispute à la complicité, est consubstantiel de l'ascension, en France même, d'idéologies identitaires, nationalistes et racistes. Cet essai entend le démontrer en exhumant les débats précurseurs de la crise yougoslave, dont L'Epreuve fut partie prenante. La Contre-épreuve en vérifie les analyses à l'aune du présent.

09/2022

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Actualité politique France

Se tenir droit

Notre temps vit un relâchement général de la politique, de ses mots comme de ses actes, ayant institué en norme le manque de tenue et l'absence de scrupule. L'amoralisme est érigé en vertu, l'absence de principes en bienfait, la violence du verbe en nécessité, la vulgarité d'esprit en réjouissance. Inversement, la simple recherche d'une espérance qui nous élève et qui nous rassemble semble exclue du champ politique et médiatique, lequel n'aurait d'autres règles enviables que l'égoïsme de la réussite, l'appétit de pouvoir et l'envie de dominer. Du sursaut éthique que signifia le dreyfusisme au combat sans cesse recommencé contre les ennemis de l'égalité, des libertins échappant en secret à l'absolutisme monarchique aux magistrats anti-corruption dressés contre l'hydre mafieuse, des révoltes sociales contre la loi de la marchandise aux épopées héroïques des luttes antifascistes, des résistances anticolonialistes face aux impérialismes à l'opposition de gauche au stalinisme, douze portraits illustrent ici le contraire : une politique de la droiture. C'est une politique sensible, de l'attention et de la précaution, revendiquant l'écoute et la bienveillance sans crainte d'en être paralysée ou d'en devenir impuissante.

09/2023

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Actualité médiatique France

Procès

« C'était un lundi de fin novembre 2004, et le tribunal faisait relâche. Assidu au procès des écoutes de l'Élysée, qui entrait dans sa troisième semaine, j'avais décidé de mon moment : un jour de pause, pas de presse, pas de curieux. C'était un choix esthétique. Je tenais à vérifier une intuition qui n'était pas forcément à mon avantage : ma démission volontaire de la direction de la rédaction mettrait fin au feuilleton médiatique dont Le Monde avait été le héros malgré lui. Il n'y aurait pas de questions, guère de curiosités, encore moins d'enquêtes. Et c'est bien ce qui s'est passé. Tout rentrait dans l'ordre, l'objectif était atteint, le contrat enfin rempli, pas besoin de chercher à comprendre, c'était écrit, prévu, annoncé ». Ce Procès est une réflexion subtile sur la presse, le journalisme et le pouvoir ; c'est aussi le témoignage d'une démarche exigeante et lucide.

04/2007

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Actualité politique France

L'épreuve

C'est un livre autour de la guerre du Kosovo. C'est aussi un voyage en compagnie de Charles Péguy et une dispute avec Régis Debray. C'est également un essai sur une génération, issue de Mai 68 et de ses promesses. C'est enfin une réfutation des nationaux-républicains et de cette illusion française qu'ils incarnent. C'est, au bout du compte, une réflexion sur le présent et l'événement, la Nation et la République, le passé antiquaire et la grandeur perdue, la France et l'Europe, les bourreaux et les victimes, l'inquiétude et l'espérance. Bref, c'est un livre sur notre histoire, telle qu'elle se joue, aujourd'hui même. Sur ces temps actuels qui nous mettent à l'épreuve et qui font preuve.

06/1999

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Actualité politique France

Le président de trop

Le présidentialisme est au régime présidentiel ce que l'intégrisme est aux religions, ce que l'absolutisme est aux monarchies, ce que le sectarisme est aux convictions. Le problème n'est pas l'existence d'une présidence de la République mais l'accaparement de cette fonction par un seul homme, véritable monarque sans couronne. Legs du bonapartisme français, notre présidentialisme est un régime d'exception devenu la norme. Une norme dont l'excès n'a cessé de s'étendre depuis le long règne de François Mitterrand. Avec Emmanuel Macron aujourd'hui, mais dans le droit fil des ambitions de Nicolas Sarkozy et des renoncements de François Hollande hier, le présidentialisme français ne cesse de s'affirmer comme l'ennemi foncier d'une République démocratique et sociale. Cette confiscation de la volonté de tous par le pouvoir d'un seul la mine de l'intérieur, la corrompt et l'affaiblit, creusant la dépression citoyenne et accroissant la démobilisation électorale. En nos temps incertains et imprévisibles, elle pose les bases d'un régime autoritaire au service d'intérêts sociaux minoritaires. Face à ce danger, Le Président de trop plaide pour une radicalité démocratique. Celle d'une République garantissant l'expression, la mobilisation et l'invention de la société contre les inégalités, injustices, corruptions et mensonges qu'enfantent, inévitablement, pouvoir et domination en place dans leur éternelle volonté de se succéder à eux-mêmes.

09/2021

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