Hybridation ou le livre de trop
« Je n'ai en tout cas pas été long pour me lancer à bras-le-corps sur une nouvelle piste : accepter de réintégrer la métropole, dussé-je y dépérir de froid ! Au moins là-haut, on trouve du linge adapté à ces températures indécentes. Et si l'on est malade, parfois les médecins vous guérissent. Certes, ils ont fort à faire avec toutes ces nouvelles maladies ! La politique en est une possible étiologie : comme les institutions avaient découvert que les comptes de campagne de l'UMP étaient faux, et qu'un cacique dudit mouvement sollicitait la générosité des électeurs de ce parti pour trouver les onze millions d'euros manquants, Sarkozy passait pour le sire qu'on se paie ! Soyons plus circonspects et moins paranoïaques, au lieu de traiter de gauchiste un Conseil constitutionnel qui refusait hier à François Hollande le droit de revoir ses émoluments à la baisse. » Édouard-Émile Alyac abandonne ses doubles imaginaires mis en scène dans ses précédentes « Métamorphoses » pour reprendre la parole et l'histoire là où elle s'était arrêtée. Alors qu'il s'apprête à quitter la Réunion, notre philosophe insolent passe une nouvelle fois le monde au crible, avec autant de fantaisie que d'acidité. Chronique moderne menée à train d'enfer, son dernier opus n'épargne rien ni personne.
10/2014