Les pays d'Amérique latine vivent de tristes heures de lecture : plusieurs auteurs du continent ont exprimé publiquement leur inquiétude sur leur propre capacité à attirer davantage l'attention du public vers les livres tout en partageant une part de cette responsabilité avec les autorités.
Daniel Samper Pizano, Luis Fayad, Edmundo Paz Soldan ou Roberto Burgos Cantor étaient à la Foire du livre de Madrid hier, et déploraient une grande pauvreté dans la lecture et bien que les possibilités existent, peu d'entre elles sont réalisables, estime Samper Pizano.
Aors quels sont les problèmes ? L'argent ? Le manque d'intérêt ? Luis Fayad, le Colombien, fat remarquer que même si des milliers d'ouvrages paraissent en Espagne, « apparemment destinés à un lectorat d'élite », il en va tout autrement en Amérique latine.
Alors, on pointe le gouverment.et la croissance économique. Montrant qu'à Madrid, ils ont vu des gens lire des journaux, des livres, et même si tout n'est pas bon, dans les transports en commun, les gens lisent, constate Fayd. De plus, les lecteurs ont un certain niveau culturel, quand, chez lui, « nous sommes occupés à nous gâcher ».
Pour Paz Soldan, la Bolivie présente un autre paradoxe, où le livre est présenté comme un objet de luxe et que même les librairies vendent des livres contrefaits à des prix inférieurs, pour tenter de s'en sortir. De sorte que l'on voit comme un bienfait les baisses de prix pratiquées aux États-Unis, quand en Europe elles restent illégales. Pourtant, le Mexique a instauré récemment la politique du prix unique du livre...
De son côté, Burgos Cantor considère la promotion de la lecture comme relevant d'une politique publique dont la charge revient à l'État.