Le parcours littéraire de Tristan Rémy est indissociable des luttes politiques des années 1930. D’origine populaire, il a grandi dans le quartier populaire de la Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris, et est très tôt un collaborateur de la presse de gauche. Il publie régulièrement dans Le Peuple et dans L’Humanité, où il fait paraître un premier conte en 1917 et, dix ans plus tard en feuilleton, son premier roman, Milo de la zone, édité l’année suivante sous le titre Porte Clignancourt dans la collection des « Prosateurs français contemporains » que dirige Jean-Richard Bloch chez Rieder. Au début des années 1920, il se lie d’amitié avec Henry Poulaille, avec qui il milite pour la défense d’une littérature prolétarienne tout en travaillant à la Gare du Nord.