Wendel hésite, ou plutôt ne répond pas. Un silence qui pèse sur Éditis, le deuxième groupe de l'édition en France, qui compte Nathan, Plon, les Éditions XO et Robert Laffont parmi ses maisons d'édition. Ou encore Le Cherche Midi, First, De Boeck...
Après un rachat à Lagardère en mai 2004 pour 660 millions d'euros, Wendel envisagerait donc de se séparer d'Éditis, valorisée, selon les estimations entre 750 et 950 millions d'euros. La société emploie 2.400 personnes, et a dégagé un résultat net de 41,5 millions d'euros, pour l'exercice 2006.
« Officiellement, aucun mandat de vente n'aurait été confié à une banque. Mais, selon nos informations, Jean-Bernard Lafonta, patron du holding d'investissement, souhaiterait conclure la vente d'Editis au premier semestre 2008 », précise pourtant la Tribune.
« Wendel n'a jamais caché que
son métier n'était pas l'édition »
Et du côté des racheteurs, les noms fusent : on envisage l'espagnol Planeta ou encore RCS Media Group (qui possède Flammarion) et Mondadori, deux Italiens.
Rumeurs des rumeurs et tout n'est que rumeurs ?
Pour l'heure, tout n'est que « rumeur » atteste Wendel, alors que le mois dernier, Jean-Bernard Lafonta, président du directoire répétait sa confiance en l'avenir du groupe. Bien évidemment, le titre a pris de la cote en bourse, suite à ces rumeurs, montant de 1% à 68,95 €.
Nous avons contacté la Martinière Group, afin d'obtenir plus d'informations, et l'on se montre peut surpris par cette nouvelle, expliquant que les rumeurs ne sont pas neuves. En revanche, si l'on observe attentivement la situation, l'achat semble volumineux. « La Martinière a émis son intention de faire un grand investissement cette année, nous précise-t-on. Mais là, c'est un très grand investissement. »
Wendel n'a jamais caché que son métier n'était pas l'édition, et le premier actionnaire de Saint-Gobain pourrait bien avoir besoin de fonds pour cet autre groupe...