Epreuve perturbée à un concours d’entrée à Normale Sup
Alors que 2750 candidats planchaient mardi dernier sur l’épreuve de composition française du concours d'entrée à l'Ecole normale supérieure, lettres et sciences humaines, une alerte à la bombe a entraîné a posteriori l’annulation de l’épreuve. Les candidats sont invités à se représenter samedi 26 avril au SIEC d'Arcueil.
Les candidats dissertaient sur Quelque chose Noir de Jacques Roubaud, auteur contemporain et vivant pour la première fois au programme. Ils ont été évacués un quart d'heure avant la fin de l'épreuve en raison d'une alerte à la bombe. L'épreuve concernait les trois séries (lettres et arts, langues vivantes et sciences humaines), soit 109 futurs lauréats.
Selon un candidat interrogé par l'AFP, les élèves ont été évacués et ont patienté deux heures dans la cour, avant de reprendre leur composition. Des responsables leur ont alors laissé entendre qu'elle ne serait pas annulée, selon ce témoin. La direction de l'école a finalement annulé l'épreuve mercredi.
Un sujet qui nourrit les tensions :
La rumeur a rapidement enflé sur internet, lancée par un écrivain ami de Jacques Roubaud, Jacques-François Piquet, selon lequel, certains enseignants en classes préparatoires n'avaient « pas jugé bon de préparer leurs élèves à un texte contemporain », alors que Montesquieu, Stendhal et Corneille figuraient par ailleurs au programme.
Ces enseignants étaient convaincus que Roubaud n'avait aucune chance de « tomber ». Or, après « quelques protestations parmi certains élèves », plusieurs d'entre eux sont sortis avant la fin, affirme M. Piquet laissant entendre que c'est l'un de ces candidats qui aurait pu téléphoner l'alerte à la bombe.
25/04/2008 - 08:00