Après les 30.000 visiteurs de l'an passé et avant que l'on ne découvre la fréquentation de cette année - pour une édition encore très réussie - Quai du polar vient de clore, à Lyon, sa 6e édition. Et nous avions expédié une correspondante spéciale (très spéciale...) pour vous raconter cet événement.
« Après avoir vécu ces trois journées de rencontres, l'ambiance, très généralement est détendue, l'organisation au top. Des petits couacs de traducteurs, mais cela n'a rien altéré. La preuve ? Les salles et amphis pour les conférences sont remplis. Une autre ? Voilà le Palais du Commerce, lieu phare de la manifestation, avec les stands libraires et dédicace pour les auteurs. Prise samedi, ça montre vraiment la fréquentation. »
Et puis les auteurs, au pied de l'hôtel du commerce.... Une belle photo, avec un petit intrus... Si, en noir... son sac à la main... Hubert Artus, qui aura particulièrement brillé durant l'une de ses modérations...
Après...
« Côté auteurs, je dirais que c'était difficile de ne pas remarquer Stefan Mani en Marcel noir (20 petits degrés, c'est caniculaire pour un islandais) arborant ses tatouages et un air de gentille brute. Ou Craig Jonhson, santiags et chapeau de cowboy, made in America. Ou Tim Willocks qu'ils auraient pu recruter à l'époque pour le tournage de Braveheart.
du connaisseur qui a attendu ça toute l'année et qui prend des tas de notes pendant les conf (façon enquêteur) au curieux qui passait par là par hasard avec femme et poussette et qui rentre sur les lieux du crime pour voir de quoi il retourne.
Côté pro : une gentille mafia de journalistes, d'éditeurs et de libraires qui se connaissent depuis toujours. Pas de faux semblants, on n'est pas à St Germain des prés... c'est pas salade de pamplemousse et thé vert au xpignons de pin mais quenelles, grattons, couenne et saucissons.
Les bénévoles : au taquet, complètement rodés, hyper disponibles, ils ont fini sur les genoux. Tellement investis que l'une d'entre eux avait les larmes aux yeux sur le trottoir quand ils ont dit adieu au bus de festivaliers qui repartaient vers Paris. Et que tout le monde s'entre-remerciait à qui mieux mieux.
Bref, des tas de vrais gens heureux d'être là, tranquilles, pas imbus d'eux-mêmes (on passe ici sous silence les quelques exceptions notoires, pas de chance, la rumeur cavale, suffit d'un témoin : en voilà qui n'auront pas droit de séjour l'an prochain). Ça marche comme ça ici, exit les prétentieux, les sinistres. De l'avis général, ce festival-là est de loin l'un des plus sympas, et ça doit le rester.
Incongruités... tout m'a semblé très policé (arf), rien vu de tel. Sauf si l'on considère que voir débarquer dans un resto Féodor Atkine qui vient saluer une connaissance à ta table soit incongru. Ou qu'il soit incongru d'entendre Don Winslow le Californien fredonner Dominique-nique-nique en signant pour une dame éponyme, à la grande joie de son attachée de presse (après interrogatoires rondement menés, force est de constater que même l'auteur parqué au fin fond des Appalaches qui retire son argent au guichet de la banque de son bled, comme dans Lucky Luke parce que sa CB, ben non, il sait pas faire ça, connaît lui aussi le refrain de soeur Sourire. De quoi méditer sur la culture française qui s'exporte). »