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Denis Grozdanovitch

Extraits

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Critique Poésie

La gloire des petites choses

Comment les marchands, les industriels et les technocrates du temps présent en sont-ils venus à s'imaginer que nous pouvions nous passer de poésie ? Sans poètes, pas de mythes et sans mythes pas de société humaine digne de ce nom. Il ne s'agit pas tant, en l'occurrence, de poésie littéraire que d'une attitude vis-à-vis de l'existence. A cette aune, il est probable, nous assure Grozdanovitch, que nombre de grands poètes n'ont jamais écrit une ligne. Pour tenter de renouer avec cette attitude, celle que nous éprouvions dans l'enfance à contempler les moindres choses du quotidien, il importe de nous déconnecter quelque peu des modes virtuels de la fausse communication. A sa manière habituelle, vagabonde et érudite, l'auteur nous fait pénétrer dans l'univers enchanté de son anthologie poétique personnelle, fustigeant au passage avec humour les impostures de la poésie fabriquée qui occupe trop souvent le devant de la scène. Dans le courant de pensée du Small is Beautiful, ce manifeste, en faveur d'une poésie qui donne un sens à l'existence et qui soude les âmes, se veut grain de sable tentant d'enrayer la marche vers l'abîme où nous entraîne un monde gravement menacé par la maladie de l'expansionnisme et l'oubli de la beauté.

10/2022

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Non classé

La vie rêvée du joueur d'échecs

J'ai découvert dès mon plus jeune âge que le jeu d'échecs possédait le merveilleux pouvoir de nous plonger au plus profond du rêve. Par la suite, j'ai pris conscience qu'outre cette faculté d'évasion — si précieuse dans les circonstances difficiles de la vie — il constituait aussi une excellente école de circonspection, une pierre de touche de l'exactitude de nos raisonnements et un éventuel outil d'autoanalyse. Dans ce livre, j'essaie de poursuivre une réflexion sur la fonction sociale du jeu, nourrie à la fois de mes observations sur le terrain (échiquier ou court de tennis) et de mes diverses lectures sur le sujet. Celle-ci m'a amené à penser que l'activité ludique — lorsqu'elle parvient à éviter de sombrer dans le fanatisme de la performance — pourrait nous montrer la voie d'une convivialité plus chaleureuse que celle proposée par l'esprit productiviste et planificateur qui a commencé de désenchanter le monde d'aujourd'hui. D.G.

01/2021

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Littérature française

Une affaire de style

"A ma très faible mesure, j'essaie de me glisser dans le sillage de mes glorieux prédécesseurs. La liste est incomplète, mais voici : Chesterton, Borges, Sebald, Leiris, Calasso, Magris, et bien sûr Montaigne et Robert Burton. J'aimerais que le thème présent - le style, cette grande affaire ! - se déploie à la manière d'une fleur de papier japonaise s'épanouissant dans le flot d'une rivière au cours paisible..." Telle est d'emblée l'ambition de Denis Grozdanovitch, ancien tennisman professionnel, amateur d'échecs, rat de bibliothèque impénitent et auteur légendaire du Petit traité de désinvolture. Ambition, programme, ou variations ? C'est ainsi que procède depuis toujours ce merveilleux lecteur et essayiste : à sauts et à gambades, en passing-shot de revers ou à la volée. Après Le Génie de la bêtise et La Gloire des petites choses, il partage avec nous cinquante ans de lecture, de réflexions esthétiques, de jeux, de polémiques, de citations. Ici Proust, là Vialatte ; Bergson, aussi ; Henry James en ses mystères et difficulté ; Powys, écrivain si peu connu en France ou encore le moine taoïste Po Chu Yi. C'est un festival de passion et de drôlerie, en tous temps et tous pays : "Le style est l'instant où le fond affleure à la surface." S'il n'était joueur et gracieux, ce livre serait un traité mélancolique de la beauté éperdue.

01/2025

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Littérature anglo-saxonne

L'âge difficile

Ecrivain iconoclaste, subtil observateur des petits bonheurs et curiosités de la vie, Denis Grozdanovitch pose son oeil érudit sur Henry James. Nanda fait son entrée dans le "salon" de sa mère. Cette dernière, séduisante et égoïste, espérait trouver à sa fille l'indispensable mari, mais la jeune fille signe sa perte pour avoir eu en sa possession le livre interdit, objet de scandale dont tout le monde parle. Ni tout à fait enfant, ni tout à fait adulte, Nanda emprunte les sentiers de l'âge difficile pour déjouer les roueries que lui réserve le monde. Il n'est pas rare de croiser la figure d'auteurs aimés dans l'oeuvre de Denis Grozdanovitch. Henry James fait partie de ces écrivains à la rencontre desquels il nous convie. Quelle meilleure invitation pour savourer l'art du monumental Henry James ?

02/2015

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Rencontre d'un excentrique et d'une parodie sur une table de dissection

A l'enseigne de la célèbre formule de Maldoror, parodiée à juste titre pour l'occasion, Daniel Sangsue revient sur deux de ses spécialités : le récit excentrique et la parodie, qu'il croise au fil de dix essais portant principalement sur la littérature du XIXe siècle. L'excentrique, c'est Nerval, étudié au prisme de son récit fantaisiste phare Les Faux Saulniers, de ses canards et autres mystifications, de ses récits de voyage humoristiques et au soleil noir de ses livres rêvés et infaisables. L'excentricité, c'est aussi, dérivé de Tristram Shandy, le filon de l'essayisme sternien, suivi dans une série de récits qui procèdent par "digressions opinionatives" et vont de Vie et opinions du Chat Murr d'Hoffmann aux Opinions de Jérôme Coignard d'Anatole France. Quant à la parodie, l'auteur la présente à travers le théâtre, la presse satirique et les cercles fumistes du XIXe siècle, avant de s'intéresser à quelques nouvelles formes qu'elle investit au XXe et XXIe siècle : bande dessinée, cinéma, télévision, Internet... Le pastiche est ensuite abordé dans ses rapports avec la parodie et dans ces manifestations originales que sont les supercheries des auteurs supposés et les écrits spirites, de même que les vieux-coppées produits par les zutistes. Enfin quatre auteurs font l'objet d'un éclairage particulier : Dumas, qui parodie sa propre pièce, Henri III et sa cour, dans La Cour du roi Pétaud ; Maupassant, tenté par la parodie, qui en joue avec le cadre de ses récits et dans une chronique d'anti-voyage ; Rimbaud, qui la pratique à outrance avec un effet pharmakon, et Robert Caze, petit naturaliste qui passe quelques chefs-d'oeuvre de la littérature occidentale à la moulinette désidéalisante de ses parodies D'après les maîtres.

10/2021

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Littérature française

Au cabaret des oiseaux et des songes

" Ne croyez pas que je mette des années à écrire tout ça. Ma méthode est très simple, je m'enferme quelques lunes et j'accumule les feuillets. Ensuite, je laisse reposer. Les mois passent, et je tamise ; je change l'éclairage, je me mens à l'occasion. J'orchestre et m'accommode. Glaner ou collectionner à pas mesurés cette improbable mémoire tremblante du chemin est ma chasse aux papillons. Les traces vivantes m'interrogent, aussi je tends l'oreille et le regard. J'écoute sans me forcer et noircis des carnets. Puis j'archive. Il demeure des vestiges ; des ruines qui murmurent et des ronciers vivaces ; de la poussière romanesque. "

11/2024

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