Stéphan Cola avait prévenu qu'il n'en resterait pas sur une décision de justice lui donnant tort et que si la justice lui avait bien stipulé en juin l'interdiction de présenter « données nominatives d'enseignants aux fins de leur notation », lui reviendrait avec un nouveau site.
Toujours destiné à noter et évaluer les professeurs, Emmanuelle Franchini, du syndicat Snlac-Csen, qui a encore une fois saisit la CNIL, estime que « la nouvelle mouture du site permet avec une astuce assez simple d'avoir accès à l'établissement d'un professeur, en s'inscrivant soi-même comme élève de cet établissement ». Aucune vérification, pas de contrôle : une simple adresse factice suffit pour contourner la pseudo garantie.
Et de fait, poursuit-elle, « plusieurs dizaines de collègues sont protégés par l'Éducation nationale pour des raisons de sécurité, ils ont été mutés de manière secrète : avec ce site, on les expose ».
C'est la troisième fois pourtant que le syndicat s'en prend au site, qui ne manque pas vraiment sa rentrée. Et Stéphan de réagir violemment, puisque selon lui, son site, est, parmi ceux du genre, « le plus respectueux du corps enseignant ». Et d'ajouter qu'il est impossible « de trouver un professeur sur le site sans connaître l'établissement dans lequel il enseigne, le secret de l'affectation n'est donc en rien menacé ».
Évoquant dans tout ce marasme, une simple compétition entre syndicats, tous souhaitant obtenir la tête de son site Stéphan précise que sa nouvelle version « est en tout point semblable au site allemand Spickmich qui, soumis au même droit européen, vit tranquillement sa vie depuis plus de deux ans ». Serennité et tranquillité donc.
Offrant une prétendue liberté d'expression, il n'hésite pas non plus à s'interroger sur la volonté du syndicat de priver les élèves français d'un tel espace de parole...