Mon cher Hervé, mes lectures d’été m’ont déçu. Sur quatre romans policiers, aucun ne m’a vraiment empoigné. La lecture de trois essais (philosophie, histoire, littérature) ne m’a pas appris grand-chose. Deux récits autobiographiques ne présentaient que peu d’intérêt : on naît quelque part, on est étudiant flambant neuf vers 1968-1972 à Paris, on couche à droite à gauche (« Fabienne était tout le contraire de Gaëlle, comme Laurence sera plus tard le contraire de Fabienne »), on croise des gens qui seront célèbres, et c’est déjà le vingt-et-unième siècle, les cheveux sont blancs, tout ça pour ça. J’ai commencé sans pouvoir les achever deux romans contemporains bavards où les auteurs essayaient de monter le quotidien en soufflé, mais en vain, en vent, ça retombe vite. Tout est dit, cher Hervé ! Mais La Bruyère le constatait déjà en 1688 dans Les Caractères : « Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent. » (Des ouvrages de l’esprit, 1)