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Correspondance avec Bernard Noël

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Correspondance avec Bernard Noël

La correspondance entre Laurine Rousselet (1974) et Bernard Noël (1930-2021) nous fait entendre deux voix poétiques qui, à deux générations de distance, au-delà du vécu et de la renommée, ancrent leurs échanges dans les tonalités de l'amitié, parfois aussi de la tendresse, sur leur perception d'Antonin Artaud. Avec ce dernier nous effectuons un nouveau saut générationnel, si bien que l'espace parcouru dans ces lettres émouvantes et instructives, qui sont en réalité des documents de travail, nous conduit à savourer avec gratitude l'impact que peut avoir la poésie sur les sentiments et les destinées au-delà de la distance temporelle et de la mort. Dans ce dialogue épistolaire entre deux poètes, se libère une interrogation sismique, libre, sur les nouvelles formes de pensée auxquelles nous conviait l'auteur du Pèse-nerfs et de Voyage au pays des Tarahumaras. En questionnant leurs rapports à l'écriture, Bernard Noël et Laurine Rousselet parviennent à faire revivre Antonin Artaud et se tiennent au plus près du jaillissement de son écrire-dessiner.

10/2021

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Arthur Rimbaud

Ce recueil est composé des deux textes que Roger Gilbert-Lecomte a consacrés à Arthur Rimbaud. Le premier, "Après Rimbaud la mort des arts", a paru initialement dans la revue Le Grand Jeu au printemps 1929. Le second a paru en introduction au livre Correspondance inédite (1870-1875) d'Arthur Rimbaud (Editions des Cahiers Libres, 1929). Ils sont précédés d'une préface de Bernard Noël, "La Mort, le Mot et le Mort-Mot". Roger Gilbert-Lecomte entretenait plus qu'une proximité avec Rimbaud, et s'il évoque dans ces deux textes l'oeuvre et la figure du poète, c'est d'abord pour faire sienne la "mission poétique" de Rimbaud. La réédition de ces textes est une vraie redécouverte, de même que la préface de Bernard Noël, réflexion sur le pouvoir d'évocation – voire d'incantation – du langage.

04/2021

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Au pied de la lettre

Face à cet abécédaire organique, où les caractères sont vivants et désormais indomptables, Bernard Noël interroge : N'est-il pas bouleversant de penser que si, depuis son origine, le monde fut pour l'homme visible, il lui fallut des millénaires pour le rendre dicible, et bien des siècles encore pour rendre la parole lisible et donc visuelle par l'écriture. Et le plus simplement par l'invention de l'alphabet qui ne remonte guère qu'à trois mille ans. L'alphabet qui réussit avec si peu de lettres - le nôtre vingt-six - à représenter tous les sons de notre langue. Cet alphabet-là porte en lui la quête de l'insensé : chacune de ses lettres est un amas de ? bres bestiales et de membres biologiques. "Ainsi chacune demeure identi ? able avec une part d'inconnu qui intensi ? e son attrait. On la prononce alors en mêlant au plaisir de la reconnaître celui de la contempler et, tout à coup, voici que chacune condense un instant de l'invention humaine". Les dessins de Roland Sénéca - exposés en France comme à l'étranger depuis 1973 - sont des corps aux contours oniriques, proches de l'indescriptible. Dans des enchevêtrements fantasques, les matières déchirent le sens et transcendent l'énigme de la lettre : ces mystérieux spécimens n'attendent que le regard pour s'exprimer. Roland Sénéca et Bernard Noël ont entretenu une correspondance nourrie. Fascinés tous deux par les rapports entre la langue et le visible (Une machine à voir) ce livre, tentative de représentation de la lettre, apparaît comme un glissement de la forme vers le sens.

04/2022

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