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Corps inflammables

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Corps inflammables

Un beau brun mystérieux fait escale dans le bar d'un minuscule bled du Delaware. Il est aussitôt séduit par une rousse dont le corps incendiaire contraste avec l'attitude glaciale. Comme dans le classique du genre Le facteur sonne toujours deux fois, ils s'attirent et se repoussent tels des aimants, sous l'oeil placide de deux habitués et le regard jaloux de la serveuse. Mais sur ce canevas éprouvé, Laura Lippman joue bientôt sa propre partition. De dialogues nerveux en retournements stupéfiants, elle alterne les histoires que chacun se raconte pour explorer un jeu de masques, toujours sur le point de virer au jeu de massacre, s'il n'y avait le coeur brûlant du récit, qui ne cesse de muter : le désir. Celui de deux êtres en rupture de ban le temps d'un été qui pourrait être le dernier, celui d'une hérdine qui change de vie, d'identité et de mari comme de couleur de cheveux, et qui décide de prendre en main son destin, en se heurtant à tous ces impossibles qui jalonnent les love stories réussies. Et font les plus grands romans noirs.

02/2022

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Corps inflammables

Un beau brun mystérieux et athlétique fait escale dans le bar d'un minuscule bled du Delaware. Il est aussitôt séduit par une rousse dont le corps incendiaire contraste avec l'attitude glaciale. Le lecteur qui connaît ses classiques pense immanquablement au Facteur sonne toujours deux fois. Comme dans le roman de James M. Cain, les deux héros s'attirent et se repoussent comme des aimants. Pourquoi jouent-ils ainsi au chat et à la souris, sous k regard placide de deux habitués du bar, et le regard jaloux de la serveuse, à l'évidence sous le charme du mystérieux inconnu ? Sur ce canevas éprouvé, Laura Lippman joue bientôt sa propre partition. Dc dialogue nerveux en retournement stupéfiant, elle alterne les points de vue des personnages pour explorer un jeu de masques, toujours sur k point de virer au jeu de massacres, s'il n'y avait k coeur brûlant du récit, qui ne cesse de muter sous les yeux du lecteur qui ne cesse, lui, de tourner les pages. Ce coeur, c'est le désir : désir charnel qui aimante les deux héros en rupture de ban, le temps d'un été d'autant plus intense que chacun pressent que ce sen peut-étre le dernier. Et voilà qu'à Belleville, pas loin de la Baltimore du Mildird Pierre de Cain ou des romans d'Anne Tyler, dans lesquels tant de femmes au foyer ont tenté de prendre le large pour échapper à l'étroitesse de leur condition domestique, une héroïne, qui change de vie, d'identité et de mari comme de couleur de cheveux, décide de prendre en main son destin, en se heurtant à tous ces impossibles qui font les grands romans noirs, les grandes love scories comme les meilleurs thrillers.

11/2019

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Littérature hébraïque

Le monstre de la mémoire

Un historien israélien, spécialiste des processus d'extermination pendant la Shoah, devient guide des camps de la mort, accompagnant des groupes de lycéens dans leurs visites imposées au cours de "voyages de la mémoire". Cette expérience, doublée de sollicitations diverses autour des différentes formes que prend l'entretien officiel de cette inflammable mémoire, entame progressivement et profondément son rapport au monde et aux autres. Sur l'échec de la transmission de l'histoire, un corps à corps explosif avec des questionnements vertigineux, aussi intimes que politiques.

04/2024

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La Voix du lac

Dans un quartier juif huppé de Baltimore, un soir de 1965, la très glamour Maddie, épouse et mère parfaite, reçoit par hasard un ancien flirt de lycée. Et se souvient alors combien, à l'adolescence, elle aspirait à devenir une femme libre et accomplie. Soudain, il n'y a plus que ce désir ardent. Quittant d'un pas impudemment léger la demeure familiale, Maddie s'invente une vie rien qu'à elle - un appartement (minable), une liaison (torride) et surtout un poste d'assistante dans un journal local. Déci­dée à prendre du galon, elle s'empare d'une affaire traitée avec indifférence, tant par les médias que par la police : le meurtre d'une jeune Noire, dont le corps a été retrouvé dans un lac de la ville. Qui était la belle et mystérieuse Cléo Sherwood, avec qui a-t-elle osé frayer pour devoir disparaître ainsi ? Ecrivant en miroir l'émancipation de Maddie, déterminée à conquérir le monde, et le destin tragique de Cléo, victime de jeux de pouvoir éminemment masculins, Laura Lippman livre un formidable roman à suspense dans lequel s'incarnent racisme, sexisme et rapports de classes propres à l'Amérique des années 1960. Laura Lippman a publié plus de vingt romans, tous situés sur la côte est des Etats-Unis, où elle vit. Elle a reçu de nombreux prix et ses ouvrages sont traduits dans une vingtaine de langues. Corps inflammables a paru en 2019 dans la collection "Actes noirs".

02/2022

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Poésie

De nuits en nous nous n'avons plus

Que dit notre attente, lorsqu'elle brûle, dénudée, de se retrouver au bord d'un espoir vacillant, lorsque "de nuits en nous nous n'avons plus" ? Si l'être vacille, cet entre-deux n'est pas celui d'une nuit noire : les nuances creusées, ciselées par la force des mots travaillent à recoudre nos déchirures, oeuvrant à toucher l'inflammable pour mieux approcher l'édifiante ferveur du consentement à l'amour qui nous quitte. Autant les dessins de l'artiste-peintre Corine Pagny laissent trace de silhouettes/des corps de nous-mêmes sur le fil, chavirés au bord, aspirés par le centre de ce qui subsiste ; autant les mots du poète nous interpellent au point de bascule où nous place l'existence pour nous voir revenir de "la désarmance" à "l'herbe coupée qui chante encore" lorsqu'elle "ourle le monde à bâtir" . De cette composition surgit une ambiance dont Pérémarti nous avait entrouvert les portes dans ces publications précédentes. Ce livre constitue un appel à notre soif/notre faim de vivre.

06/2023

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Littérature hébraïque

Le monstre de la mémoire

Devenu spécialiste de la Shoah malgré lui, un historien israélien accompagne des groupes de lycéens dans leurs visites imposées au cours de "voyages de la mémoire" systématisés par l'Etat. Le voilà guide des camps de la mort. Cette expérience, cette fréquentation intime et quotidienne des processus d'extermination nazis, doublées de sollicitations diverses autour des différentes formes que prend l'entretien officiel d'une inflammable mémoire, entament progressivement et profondément son rapport au monde et aux autres. Rédigé sous la forme d'une lettre adressée au président de Yad Vashem (l'Institut international pour la mémoire de la Shoah sis à Jérusalem), cette sorte de rapport de mission bouscule le lecteur comme un interrogatoire musclé. Rapidement, le ton se tend. Une rage sourde imprègne chaque phrase, contamine le regard. On y lit l'implication et la rigueur scientifique du guide mais aussi sa solitude, son sentiment d'impuissance. Dans une ¿poque vouée au virtuel autant qu'au pragmatisme, Yishaï Sadd soumet à sa propre absurdité cette mise en scène de la mémoire au service d'un projet national qui érige la survie en triomphe. Le texte porte le constat terrible de l'impossibilité de transmettre, face à la banalisation du tourisme de l'horreur. Mais il contient son propre démenti : bref, saisissant, implacable, il a la puissance de déflagration et ! 'efficacité sensorielle d'un corps à corps avec ce monstre de la mémoire.

02/2020

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