Je viens de rentrer de Normandie, et pour fêter nos retrouvailles, chers lecteurs, je vous invite à mieux connaître Jean-Pierre Enard. Je ne le dirai jamais assez: s'il n'y avait pas des maisons d'édition courageuses, comme Finitude, implantée à Bordeaux, ou le Dilettante, rue Racine à Paris, le rayon littérature de Joseph Gibert finirait par ne plus comporter que les grands classiques et des livres très récents (aussitôt publiés, aussitôt oubliés). Oui, aussitôt oubliés. Finitude a le courage de rééditer des textes "anciens" et oubliés, de Raymond Guérin et André Vers, notamment, mais aussi ceux du très oublié Jean-Pierre Enard, mort jeune lui aussi (comme Calet, Forton, Gadenne etc.), à 44 ans à la fin des années 80.