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Comment je meurs

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Littérature anglo-saxonne

Comment je meurs

C'est quoi, une vie ? Que retient-on de la sienne quand on apprend soudainement qu'elle touche à sa fin ? Peter Schjeldahl est critique d'art. Il ne lui reste que six mois à vivre. Il s'attelle à noter ses pensées - ce qui lui revient, ce qui le hante -, à ramasser quelques miettes alors qu'il se tient tout au bord du gouffre. Et il en tire ce texte unique, inclassable, déchirant et drôle, à la fois "grand roman américain", Mémoires d'un poète du New York underground, méditations d'un mourant et collection d'aphorismes d'un moraliste élevé dans le chaos de la contre-culture des années 1960. Par fragments mais sans jamais perdre de vue la clarté de son récit, Peter Schjeldahl évoque toutes les facettes de l'existence : l'enfance, l'incompréhension des parents, l'alcoolisme, la découverte et l'importance de l'art, le choix d'un métier, le sexe, la famille, les amis, les échecs, les réussites, la maladie, la mort bien sûr, et l'amour... Mais plus que tout, Schjeldahl se révèle un écrivain-né au moment où la mort vient le cueillir. Ses phrases ciselées, condensées, épurées, provoquent des déflagrations à bas bruit dont l'onde de choc ne s'oublie pas. Toute une vie, toute la vie en cent pages. Un tour de force. Et une invention : des Mémoires en accéléré.

09/2024

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Comment je suis devenu écrivain

Lorsque, après avoir publié les trois romans – Les Clairières (2017), Quelques jours en automne (2019), Comédie humaine (2022) – qui forment ce que j'ai appelé ma Trilogie de la mémoire, mon éditeur et ami m'a suggéré de raconter comment j'étais devenu écrivain, j'ai tout de suite compris que cela m'amènerait à remonter le cours du temps jusqu'à mon enfance, car je savais bien que c'était là que je retrouverais les lointaines et silencieuses sources où sont éclos, dans le paysage enchanté de l'enfance, les premiers émerveillements devant la magie des mots, le pressentiment de leurs secrètes affinités avec l'Invisible ? Bien des années plus tard, ma vie déjà pour l'essentiel derrière moi, j'ai eu un jour envie d'en remonter le cours et, dans trois romans qui se sont enchaînés comme les vagues successives d'un même reflux de la mémoire, de tenter de sauver du néant quelques échos épars de mon passé pour en faire une histoire que l'on pourrait raconter. Ce désir de partir à la recherche du temps perdu, je vois bien – comme le fleuve en vue de l'estuaire où il va bientôt se perdre se souvient de sa source lointaine – qu'il n'était que la continuation, la résurgence des émerveillements de mon enfance. Aujourd'hui, lorsqu'il m'arrive de reprendre l'un ou l'autre de mes livres, je m'étonne de retrouver, épars dans les pages de mes romans, les mots de mon enfance, ces mots si simples, si familiers, qui brillent maintenant sur la page d'un éclat nouveau. Il m'a suffi, ces mots de mon père et de ma mère, de les rappeler, de les sertir dans le mouvement d'une phrase pour que se déploient, retrouvés et rendus à une vie peut-être encore plus belle que la réalité d'autrefois, les gestes, les regards, les paroles que je croyais perdus à jamais.

03/2023

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Chiens

Comment parler chien

Je tiens a remercier mes trois chiens pour leurs explications éclairantes et subtiles.

11/2024

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Ecrits sur l'art

Papiers peints

Très jeune, je voulais être peintre. J'y travaillais en solitaire entre les quatre murs d'une chambre de bonne ou sur le vif des rues de Paris et des campagnes environnantes. Quoi qu'il arrive, je passais le jeudi au Louvre comme d'autres préféraient les plaisirs du stade ou du bowling. Puis le doute s'est emparé de moi avec fureur. A mes yeux, il y avait trop d'art dans la peinture et pas assez de vérité. Seule l'approche de la vérité me semblait devoir être tentée. Pour joindre l'acte à la parole, j'ai détruit tout ce que j'avais conservé, fais table rase des pinceaux et tubes de couleur, bien décidé à tirer un trait définitif sur mon rêve d'enfant. D'ailleurs, la littérature et la radio ont presque aussitôt pris le relais. Jusqu'au jour où, en 2014, venant de quitter définitivement la radio, j'ai osé franchir la porte d'une boutique de matériel pour artistes. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire du chargement avec lequel je suis ressorti. Très vite, je me suis jeté à l'eau. Une peinture en a appelé une autre, des séries se sont composées, et je me suis retrouvé pris dans un rythme d'enfer, une vraie addiction qui m'accapare du matin au soir comme si, un demi siècle plus tard, j'essayais de rattraper le temps perdu.

05/2017

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"Imbéciles, c'est pour vous que je meurs !..."

Le 27 juillet 1942, ce cri est lancé par le philosophe et résistant Valentin Feldman aux soldats allemands qui s'apprêtent à le fusiller. Si le mot est devenu célèbre, on en a oublié son inventeur. Né à Saint-Pétersbourg, réfugié en France après la révolution russe, Feldman est un élève brillant, qui décroche la première place de l'épreuve de philosophie au Concours général en 1927. Neuf ans plus tard, il publie le seul essai paru de son vivant, L'Esthétique française contemporaine. Ses proches se nomment alors Claude Levi-Strauss, jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir ou Georges Politzer. Confronté aux enjeux intellectuels et politiques de son temps (antifascisme, soutiens au Front populaire et à l'Espagne républicaine, etc.), le jeune homme s'engage volontairement en 1939 sous l'uniforme français. Stationnant à Rethel, il entame son Journal de guerre, un document irremplaçable sur l'effondrement de mai-juin 1940. Français d'adoption, juif et communiste, Valentin Feldman est de ceux qui s'engagent immédiatement contre l'occupant nazi. Nommé professeur à Dieppe, il lance un journal clandestin, L'Avenir normand. Rattrapé par le statut des juifs de Vichy, il est exclu de l'enseignement à l'été 1941 et bascule dans ta clandestinité. Arrêté en février 1942 après un sabotage, il est mis à l'isolement, torturé puis condamné à mort par un tribunal militaire allemand.

03/2021

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Comment je suis devenue Duchess Goldblatt

Editrice dans une maison d'édition sur le point d'être rachetée, la narratrice de ce livre était au fond du trou le jour où elle a inventé Duchess Goldblatt. Récemment divorcée, elle devait apprendre à ne plus voir son fils qu'une semaine sur deux ; trouver une maison où vivre ; se rendre régulièrement chez son avocate et chez sa psychologue ; devait, aussi, se rendre à l'évidence : elle était seule. Amis et connaissances l'avaient délaissée, préférant se ranger dans le camp de son ex-mari, ou simplement s'épargner le cynisme de cette grande gueule, aussi dévastateur pour les autres que pour elle. C'était à se demander si elle n'avait pas fait exprès de s'entourer de gens dont elle aurait dû se douter, dès le début, qu'ils finiraient par la lâcher. Toujours est-il qu'à ce moment de sa vie, la liberté de l'anonymat, l'univers encore inexploré des réseaux sociaux et l'envie d'échapper à une vie qui se délitait la pousse à se créer un avatar, celui d'une vieille dame de 81 ans, originaire de Klein, au Texas, et résidant à Crooked Path, dans l'Etat de New York, auteure de best-sellers parmi lesquels Quelques comptes à régler (des Mémoires familiales), Pas si je te tue en premier (une contemplation des relations mère-fille), ou encore Festoyer de la carcasse de mes ennemis : Une histoire d'amour. Avatar qui prendra bientôt le pas sur sa créatrice, semblant s'exprimer d'elle-même sur la Toile à travers de délicieux tweets pareils à des haïkus, et répondant avec une bonté nouvelle, une sagesse méconnue, aux messages de ses abonnés toujours plus nombreux. Le cercle d'admirateurs - 55000, quand même ! parmi lesquels le chanteur Lyle Lovett et nombre d'écrivains - qui s'est formé autour de Duchess depuis 10 ans, est en quelque sorte devenu celui de la narratrice, lui redonnant goût à la vie. Leurs deux histoires se mêlent dans ce livre à l'humour décapant, qui célèbre à la fois le pouvoir des mots et la joie d'écrire.

04/2022

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