Il parraine par-ci, marraine par-là, chapeaute, officie et souvent parle. Tour à tour juré, président de jury, Patrick Poivre d'Arvor, journaliste déchu de sa place à TF1 pour d'obscures raisons mercantiles - et plus si affinités - veille dans la littérature et les remises de prix, comme une chatte sur ses chatons.
Pas étonnant de le croiser, toujours sourire, toujours un bon mot, une phrase plaisante et une voix qui n'en finit plus de faire chavirer le coeur des femmes.
Mais PPDA, derrière ce visage aimable, dissimule une douleur sourde, de celles que l'on tait par pudeur, et qui sont révélées au grand jour par un imprévisible, un qui ne sait pas la douleur, justement. Et qui l'évoque sans prendre gare, sans avoir conscience, presque comme une banalité.
PPDA, qui écrit à l'encre violette, PPDA le romancier qui surplombe les prix littéraires de son ombre légère, voilà qu'il traîne un coeur lourd. Très lourd. L'homme qui écrit avec les stylos de la marque Dupont est chagrin, blessé, meurtri.
Au plus profond de son âme...
Il traîne sous ses sourires une lancinante torture. L'écrivain en lui, en proie aux tourments les plus infernaux.
Pourquoi ? Ah, curiosité malsaine d'un public avide...
Pourquoi ?
Ben... il l'a paumé, son fameux stylo...
Dur, non ?