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Christophe Pébarthe

Extraits

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Grèce

Athànes, l'autre démocratie

La démocratie athénienne aurait été imparfaite, limitée, réduite à une part infime de la population. Elle serait donc incomparable, voire contradictoire, avec notre démocratie contemporaine. Dans cette histoire inédite et entièrement renouvelée, Christophe Pébarthe revient aux documents anciens et démontre qu'il s'agit d'un régime où le peuple se gouverne effectivement lui-même. Il décrit, entre autres, comment les Athéniens veillent à ce que leurs délibérations produisent les meilleures décisions et comment leurs institutions garantissent la formation des citoyens au long de leur vie. Il se livre à une lecture inattendue de célèbres tragédies, Antigone par exemple. Ces dernières répondaient aux questions suscitées par l'instauration de la démocratie : la loi a-t-elle toujours raison ? Comment veiller à ce que l'opinion exprimée corresponde à l'intérêt général ? Bref, les Athéniens avaient les mêmes interrogations que nous et partageaient un même souci d'amélioration de leur régime politique. A la faveur de l'exemple grec, l'auteur montre des correspondances avec les critiques émises à l'endroit de nos propres régimes politiques, liées à la représentativité, aux élites et au "populisme ". Et si se réconcilier avec l'histoire d'Athènes permettait de retrouver l'origine oubliée du projet démocratique ?

05/2022

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Epistémologie

Pour Marc Bloch !

A la veille de sa panthéonisation, Marc Bloch est plus que jamais convoqué par la profession historienne, sinon comme son fondateur du moins comme un ancêtre capital dont il faut préserver l'héritage. L'historien engagé qu'il fut, comme intellectuel autant que comme combattant et résistant, semble occuper une place de choix, la première, dans sa discipline. Quand il n'est pas réduit à une période, le Moyen Age, il est lu au seul prisme de l'histoire telle qu'elle est conçue aujourd'hui. Or, pour comprendre l'originalité de Marc Bloch, il faut au contraire rappeler qui fut la compagne capitale de l'histoire en cette première moitié du XXe siècle : la sociologie durkheimienne. En 1934, Marc Bloch n'hésitait du reste pas à affirmer : "Le sociologue, l'historien - je suis de ceux qui, entre ces deux noms, ne voient nul abîme." Cette affirmation n'allait déjà pas de soi. Elle continue de surprendre aujourd'hui. En effet, son travail historique initiait une manière nouvelle de faire de l'histoire qu'il n'a pu prolonger du fait de son destin tragique. Il contient aujourd'hui encore nombre d'innovations inexplorées qui pourraient enrichir les travaux des historiens.

06/2025

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Sciences politiques

Démocratie ! Manifeste

La philosophe Barbara Stiegler et l'historien Christophe Pébarthe cherchent ensemble à élaborer une histoire et une philosophie démocratiques de la démocratie. Pour ce faire, ils reviennent à la racine de ce régime et en rappellent la singularité, pour dégager les problèmes contemporains de la démocratie. Depuis 2500 ans et sa création à Athènes, la démocratie a longtemps été ressentie comme un scandale. Le peuple pouvait-il donc se gouverner ? Sans faire confiance aux jugements de certains de ses membres, mieux éduqués, disposant du temps nécessaire pour réfléchir aux problèmes de la société ? A peine était-elle créée que ces critiques, et bien d'autres, lui étaient opposées. Au mieux, elle était envisagée comme un idéal que les réalités sociales rendaient impossibles. Le peuple étant majoritairement composé de pauvres, ces derniers gouvernaient de fait la cité selon leur intérêt, et non celui de tous. En s'instituant deuxième philosophe après Socrate, l'Athénien Platon mit en forme cette opposition qui gouverne encore aujourd'hui le plus souvent la philosophie. Si la peur de voir des ignorants exercer le pouvoir a perduré, force est de constater que la perspective d'un gouvernement du peuple a été abandonnée ou, au mieux, confondue avec une dérive qualifiée de "populiste". Au nom de la complexité des enjeux, une minorité d'experts autoproclamés, légitimés par des élections, dirige ce qu'elle nomme des démocraties représentatives. A chaque contestation sociale toutefois, ils n'hésitent pas à se draper dans l'intérêt général pour défendre des mesures majoritairement rejetées. Ils dessinent ainsi un gouvernement contre le peuple au nom de son intérêt supérieur. C'est donc bien, encore et toujours, l'égale capacité à produire un jugement sur la société qui est contestée. Au nom de leur engagement et de leur discipline respective, Barbara Stiegler et Christophe Pébarthe discutent de ce qui demeure le problème des élites dirigeantes, le coeur vivant de la démocratie : le peuple.

09/2023

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Notions

La nature du social

Cet ouvrage expose une conception de l'ontologie sociale, branche de la philosophie qui analyse les structures profondes de la réalité sociale et des problèmes centraux comme les liens entre le monde social et le monde physique. Mais il apporte aussi des éclairages sur la nature de la dynamique des groupes sociaux. interroge le mode d'existence de deux composantes de réalité sociale : les objets sociaux et les groupes. Les premiers comprennent tous les objets dont la fonction et le statut sont reconnus par un groupe social donné (objets culturels, religieux, institutionnels ou politiques). Les seconds sont appréhendés comme des agents collectifs, par nature irréductibles aux membres qui le composent. Introduction aux concepts et aux problèmes fondamentaux de l'ontologie sociale, il s'adresse à tous ceux et à toutes celles qui engagent une conception du social dans leurs réflexions et travaux : sociologues, philosophes des institutions, historiens, etc. Plus largement, il s'adresse à un public intéressé par l'élaboration d'une définition du social.

02/2021

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Non classé

La LPPR et la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche : analyses critiques

En écho au mouvement de contestation de la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), la Revue française de pédagogie rassemble dans ce dossier les contributions de spécialistes de l'enseignement supérieur et de la recherche aux profils variés : chercheurs prenant les transformations de ce domaine comme objet de recherche, universitaires engagés ou militants, journaliste spécialisée. C'est ainsi par la mise en dialogue de ces points de vue argumentés que la RFP entend contribuer de manière critique au débat sur ce projet de loi. Deux articles présentent d'abord les éléments de contexte nécessaires à l'entrée dans la problématique du numéro : Julien Barrier et Emmanuelle Picard synthétisent en trois clivages les tensions internes à la profession universitaire que la LPPR vient raviver et Anne Mascret procède à une analyse conjoncturelle de la réforme de février 2019 à septembre 2020. Les articles de Christine Musselin, de Thibaut Rioufreyt et Camille Noûs, et de Philippe Blanchet détaillent ensuite les éléments constitutifs de cette loi et leurs implications politiques et professionnelles. Ceux qui terminent le dossier insistent plus spécifiquement sur les logiques qui président au projet de LPPR : mise en concurrence accrue de la recherche (Barbara Stiegler et Christophe Pébarthe), retournement temporel de son financement par le développement d'une évaluation quantitative (Hugo Harari-Kermadec, Mélanie Sargeac et Camille Noûs), possible renforcement de la tension entre enseignement et recherche (François Vatin).

01/2021

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