« Les hommes sont fous », voilà bien un constat qui flirte avec une certaine trivialité… Dans cette optique toujours attendrissante du grand-père écrivant à ses petits-enfants, pour leur demander des nouvelles, leur dire que chez lui tout va bien et que le chien a ramené des perdreaux de la chasse, le nouvel ouvrage de Louis Bériot fait figure d’extra-terrestre…
Autant vous le dire toute de go, nous n’avons pas aimé ce livre. Et quand je dis nous, je fais référence à une personne de mon entourage qui l’a lu, et qui fort de ses compétences dans le domaine de l’écologie a refermé le livre en disant : « Bon, la prochaine fois que t’as une merde comme ça à lire, pense à quelqu’un d’autre… »
D’un point de vue cosmique, il ne me viendrait pas à l’idée d’attaquer le contenu du livre. Simplement parce que je ne dispose pas des arguments nécessaires à la réfutation de tel ou tel autre propos. Nan. Ça, je sais pas faire. En revanche, décrypter la qualité d’un livre, c’est mon domaine. Autant que celle d’une copie d’élève de Première L qui me rendrait son devoir sur le texte argumentatif. Le sujet en serait par exemple : La Terre va mal, trouvez les arguments pour convaincre votre auditoire…
Comment ça, je schématise ? Ben non. Ce livre surfe sur la vague écolo-bobo content-pour-rien et aura largement mérité le missile qui le fera couler. J’en prends la responsabilité. Parce que le ton a quelque chose de catéchisant, et que le propos ne tolère pas vraiment un tel marasme, pardon, de tels miasmes, Les hommes sont fous… ne vaut pas grand-chose.
Pénible, dès les premières pages, pompeux dès les suivantes, et passablement naïf dans ses constats, voilà bien un bouquin que l’on peut s’épargner la peine de lire, sans que l’on en devienne un partisan pro-pollution et gaz à effet de serre. Bien au contraire. De fait, voilà typiquement le livre pollueur par essence qui incarne le gâchis d’arbres, tout ce qu’il va s’acharner à montrer comme mal.
Bref, à éviter.