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Chehem Watta

Extraits

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Sociologie

Pèlerin d'errance (Poèmes)

Voici le chant d'un enfant de nomade, d'un poète du pays de la Corne de l'Afrique, là où la poésie est l'art suprême, là où le mot proféré, à soi seul et sans autre musique que lui-même, habite le silence et peuple l'étendue, à la cadence de la marche. Le pèlerinage, destination bénie mais mouvante du nomade, est la recherche inlassable, toujours reprise, des lieux où la terre austère offre un sourire d'herbe et d'eau ; juste de quoi vivre, survivre quelque temps, pour les troupeaux et leurs gardiens... Les paysages avancent à pas d'homme : il faut franchir les montagnes aux pentes raides, contourner les volcans et leurs coulées de lave, longer le mirage inouï de la dépression salée du lac Assal, traverser les étendues de cailloux et de sable ; et la mer reste non loin du regard ou comme une présence devinée. Les pistes se croisent : des caravanes sous nos yeux laissent un sillage de poussière en s'effaçant sur les contreforts de l'Ethiopie. Mais la mémoire décèle d'autres empreintes de caravanes plus anciennes : Rimbaud le Nègre, dans ces mêmes endroits, ne cherchait plus, de son aveu même, que "la rugueuse réalité à étreindre". Le poète-nomade du pays connaît cette quête et cette souffrance car ces lieux sont les siens, comme cette réalité est la sienne au quotidien.

09/1997

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Sociologie

Sur les soleils de Houroud (Poèmes)

Si Pèlerin d'errance est sous le signe de la marche et des cailloux, Sur les soleils de Houroud est sous celui du corps et du végétal. Dans cette région de la Corne de l'Afrique, les femmes emploient une poudre végétale, Houroud, dont elles se couvrent le visage pour rendre leur peau plus belle et plus soyeuse. Elles brillent alors d'une lumière solaire, féminine, que célèbre le poème ébloui. La beauté devient fête du corps, des yeux et de l'âme. Mais Houroud est aussi l'image du masque, cachant le feu dont brûle la femme et qui va, quelque fois, jusqu'à la consummer. Un feu-soleil qui n'illumine pas mais détruit. Autre végétal, autre étrange feu : le khat, dont les hommes font un usage quotidien. Son soleil est celui d'une euphorie passagère, artificielle (mirkhan), sous lequel rien ne pousse si ce n'est un vent vide qu'une population s'acharne à réclamer sans répit. Rêves vite embrasés et tout aussitôt éteints. Poésie est Houroud : ce qui imprime une forme soyeuse à l'émotion, ce qui fige dans l'évanescence des mots les tremblements du corps et de l'esprit. A moins que tout cela ne soit que sons illusoires, feuilles brûlées et emportées par le Khamsin. Soleil fulgurant et soudain fané, mots masques dévoilant beauté et laideur, par la poudre sonore du langage.

09/1997

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Littérature française

Rives, transes et dérives. Errances en mer Rouge

Dans ce livre porté par une trentaine de nouvelles brèves ou longues, l'auteur évoque des petites vies improbables, des destins éphémères qui s'égrènent au gré des vents et d'errances, des personnages pris entre des secousses, des tremblements, des errements, des rives qui dérivent dans une région parmi les plus tourmentées du monde. Ici, ce sont les pirates, nouveaux diables - aussi téméraires qu'imprévisibles - lancés à l'assaut de grands bateaux chargés comme des villes immenses qui enregistrent ou transcrivent à leur façon les langues, les transes et les tremblements incessants de cette mer Rouge où toutes les armées du monde se croisent et se surveillent mutuellement. Se mêlent dans ces récits intenses, les voix rauques et échouées d'anciens pasteurs nomades : hommes et femmes pris entre les soubresauts de la vie urbaine et du désert âpre, dont le passé et le présent se heurtent ou s'entrechoquent au gré d'aventures et de rencontres, surgis au croisement de la mer Rouge et de l'océan Indien. Berceaux d'aventures et d'errances d'êtres qui dorment toujours d'une tranquillité feinte et le diable, submergé par la colère, participe à l'écriture de ces brefs récits.

04/2018

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Poésie

Sur le fil ténu des départs

Recueil de poèmes

08/2019

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Poésie

Les corps sales. Suivi de Vendus comme pièces détachées de l'humanité

Les corps sales, c'est l'écho d'un choc : ...

03/2023

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Littérature française

Mami Wata

Portée par ses rêves, Julia fuit sa dérive urbaine et part vers le grand Sud. Son voyage d'émigrante à contre-courant se révèle une épreuve et un bouleversement total. Entre dangers et rencontres, la découverte de la réalité africaine l'amène à sortir de son enfermement et à trouver un sens à sa vie. Au fil des soirées sous les étoiles, un griot fait le récit d'une aventure humaine universelle au coeur de l'Afrique. " Tous les habitants du quartier avaient sorti les tabourets et les bancs sur la place, pour écouter le griot raconter cette histoire : l'histoire de Julia, Antoine, Marc, Ricky, Basile, Peggy, Gilles, Fatou, du capitaine Le Rouge et de Mami Wata, la déesse vaudou de la mer. La nuit était douce, éclairée par la lumière vacillante des lanternes. " Illustration de couverture réalisée par Pascal Rabaté.

11/2015

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