Gene a 17 ans et vit dans un univers qui n'a plus grand-chose de commun avec le nôtre. Malheureusement pour lui, il fait partie des rares êtres humains encore en vie.
L'“homiféré”, comme ils nomment la race de Gene, est la proie favorite de la majorité dominante en présence. Celle-ci est composée d'hybrides dangereux et, il faut bien le dire, totalement repoussants. Notre héros est seul. Sa famille a disparu, sûrement dévorée. Il doit se fondre dans la masse et faire oublier sa nature humaine pour survivre. Exit la transpiration, la chair de poule, la soif, la toux ou les mimiques faciales. Il lui faut se nourrir de viande sanguinolente, baver comme un chien enragé, dormir le jour et la tête en bas, maintenu par des étriers, et ne jamais, jamais oublier de porter ses fausses canines. Ce n'est certes pas glamour, mais pour Gene, voilà à quoi ressemble la normalité.
Aussi, lorsque le gouvernement organise une grande chasse aux homiférés, le Monde entier frissonne de plaisir et d'excitation. Sur les écrans de télévision, le jeune homme découvre une poignée de semblables, captifs et condamnés par avance. Seuls quelques individus tirés au sort auront le bonheur de les traquer, les assassiner et les manger. Que se passerait-il si Gene faisait partie des élus?
Bon, disons-le sans ambages : ce premier tome d'une saga, c'est un peu du Hunger Games version “monstrozombie”. Ne vous attendez donc pas à quelque chose d'incroyablement novateur et bouleversant en ouvrant le livre d'. Cela étant, l'histoire fonctionne plutôt bien et on est assez tenté par le tome 2, notamment grâce à son cliffhanger.
Tous les ingrédients (ou presque) sont réunis pour rendre l'ensemble consommable et digeste : une “love story” assez choupi (quoique prévisible), deux jolies héroïnes qui se valent, des secrets, du suspens, de la violence pure, des rebondissements, de la peur etc. Même si Traqué ne vous captive pas, vous aurez passé un moment agréable. Et franchement, ce n'est déjà pas si mal.