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Charles François Dupêchez, Charles Dupechez

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Biographies

Marie d'Agoult, une femme libre

Marie d'Agoult est l'une des principales figures féminines du XIXe siècle avec Germaine de Staël et George Sand dont elle a été l'amie. Grande aristocrate, elle abandonne mari et enfant pour vivre un amour passionné avec Franz Liszt, son cadet de cinq ans. Elle en a trois enfants adultérins (Cosima épousera Richard Wagner) dont elle assume la maternité malgré les moeurs de son temps. Douée de ténacité, elle réussit à s'imposer comme femme de lettres, historienne et journaliste, et entretient une abondante correspondance. Dans ses écrits, elle prône l'instauration de la République, milite pour l'éducation des femmes, plaide en faveur de l'égalité des droits entre les sexes et oeuvre à l'unité de l'Italie. Grande voyageuse, européenne avant l'heure, elle accueille dans son salon musiciens, comédiens, peintres, écrivains, poètes, historiens et hommes politiques de tout bord (Eugène Sue, Vigny, Lamartine, Renan, Littré, Michelet, Sainte-Beuve, le prince Napoléon, etc.). Son Histoire de la révolution de 1848, reste une mine d'informations pour les historiens. Cette biographie vivante et érudite met en lumière une figure exceptionnelle et méconnue.

10/2024

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Correspondance

Correspondance générale

1861 et 1862 sont deux années fastes pour la comtesse d'Agoult en terme de publications : paraît un volume sur l'Italie, Florence et Turin, rassemblant des articles, et sont réédités deux livres, Histoire de la révolution de 1848, corrigée et augmentée, et Essai sur la liberté. Au début de 1861, elle quitte Nice et s'installe à Pegli, près de Gênes. De là, elle effectue deux brefs voyages à Turin. Puis elle regagne Paris et, à l'hôtel Montaigne, elle reçoit Franz Liszt à trois reprises. La création du quotidien Le Temps par son ami Auguste Nefftzer l'occupe beaucoup. Sa correspondance témoigne de toute l'attention passionnée qu'elle porte à l'unification italienne. De son salon, le prince Napoléon, Emile Littré et Ernest Renan comptent parmi les hôtes les plus illustres. Un grand coup la frappe : la mort de sa fille Blandine, le 11 septembre 1862 à Saint-Tropez, deux mois après avoir accouché d'un fils. La comtesse d'Agoult entre dans une longue phase de dépression.

01/2022

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Non classé

Correspondance générale

En 1856, les publications de la comtesse d'Agoult sont principalement consacrées à des ouvrages dramatiques. Elle espère aussi jouer un rôle influent au sein de la rédaction de la Revue de Paris, en pleine restructuration financière et éditoriale. Mais elle se heurte assez vite à la personnalité du rédacteur en chef et gérant, Maxime Du Camp, et voit ses rêves d'éminence grise s'évanouir. L'année 1857, dont elle passe la moitié hors de France, est surtout consacrée à l'établissement de ses filles illégitimes. Elle essaye d'empêcher, à Berlin, l'union de Cosima avec le pianiste Hans von Bülow, un élève de Franz Liszt, qu'elle ne connaît que par ouï-dire, puis elle se ravise en considérant que la jeune fille pourra y gagner aisance et liberté. Le mariage est célébré au mois de juillet. Quant à Blandine, elle épouse en octobre l'avocat Emile Ollivier, futur chef du dernier gouvernement de Napoléon III. La cérémonie, sans solennité, a lieu dans une chapelle du dôme de Florence au terme d'un voyage où les futurs époux sont tombés amoureux. Expropriée de sa " maison rose " qui doit disparaître pour aménager le quartier de l'Etoile, elle confie les longues et coûteuses tractations administratives à des conseils et avoués plus ou moins compétents à la gouverne de sa fille Claire de Charnacé. Parmi les nouvelles personnalités reçues dans son salon, deux particulièrement vont jouer un rôle important : Auguste Nefftzer et Charles Dollfus qui fondent ensemble la Revue germanique avant que le premier ne se lance plus tard dans la création du quotidien Le Temps.

05/2020

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Correspondance

Correspondance générale

L'année 1866 est marquée par les ultimes rencontres de la comtesse d'Agoult et de Franz Liszt à Paris où le compositeur vient assister à l'exécution de sa messe, dite de Gran. Mais elles sont gâchées par le compte rendu hostile que publie le gendre de la comtesse. Au début de 1867, la comtesse d'Agoult apprend la perte de sa fortune par suite de mauvais placements. Ce coup provoque chez elle une crise de quasi démence qui va se renouveler d'année en année. Les apparitions d'un anthrax, puis d'un abcès au sein, empirent son état. Louis de Ronchaud l'emmène se rétablir dans sa gentilhommière de Saint-Lupicin, dans le Jura. Remise, elle se rend à Hyères puis à Nice à la fin de l'année 1868 et y passe le premier trimestre de 1869. Tout au long de 1866 et pendant les périodes de répit que lui octroie la maladie, elle continue d'accueillir un grand nombre de personnalités dans son salon qui n'a probablement jamais été aussi brillant. Le prince Napoléon, Emile Littré, Ernest Renan, Charles Dupont-White, Emile de Girardin y sont des hôtes réguliers. La presse rend compte de lectures d'oeuvres dramatiques, de concerts. Sa correspondance avec Giuseppe Mazzini, se poursuit. L'ascension politique de son gendre Emile Ollivier la stimule. Ces années chaotiques ne l'empêchent pas de travailler à ses mémoires et de publier, en 1866, Dante et Goethe ; et, en 1868, une version illustrée de son Histoire de la révolution de 1848. Sont publiées en annexe des lettres échangées entre ses filles, Claire de Charnacé et Cosima von Bülow, qui témoignent de leurs liens très étroits.

03/2023

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Littérature française

Nélida

Nélida est le roman, fort autobiographique, que Marie de Flavigny, comtesse d'Agoult, publie sous le pseudonyme de Daniel Stern, en 1846, dans lequel elle raconte sa liaison féconde et tumultueuse avec le compositeur Franz Liszt. Elle y paraît sous les traits de Nélida, mariée très tôt à un homme qu'elle n'aime pas ; lui devient le peintre Guermann Régnier qui découvre en elle une égérie. Dans ce roman dont, à l'époque, tout le monde perçut les clés, Daniel Stern, plutôt que de relater des faits, ausculte l'âme d'une jeune femme blessée au plus profond de son être pour avoir trop cru à l'amour. Encore aujourd'hui, l'analyse de la passion, le vertige qui prépare l'abandon, la finesse des notations psychologiques frappent le lecteur avec une force inaltérée. Et, comme dans les oeuvres de George Sand, l'authenticité des accents dépasse largement du cadre convenu des romans qu'écrivaient alors les femmes du monde.

08/2010

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Correspondance générale

Le principal travail auquel se consacre la comtesse d'Agoult en 1864 est une étude comparée du Faust de Goethe et de La Divine Comédie de Dante. Elle en tire sept longs articles qui seront rassemblés en 1866 dans un volume intitulé Dante et Goethe. Et, en 1865, elle songe à la rédaction de ses mémoires, interrogeant son entourage sur la manière de let écrire et sollicitant de son frère des précisions sur les événements de leur jeunesse. Toujours très attentive à maintenir sa santé, elle prend les eaux à Schlangenbad. Delà, elle se rend à Francfort sur les lieux de son enfance et passe deux jours sur l'île de Nonnenwerth où elle vécut avec Franz Liszt durant les étés de 1841 et 1843. De tous les invités de son salon, où Ernest Renan et Emile Littré se montrent souvent, c'est le prince Napoléon qui la fascine le plus. Elle lit avec passion ses discours et noue une relation amicale avec lui. Elle entame aussi une correspondance soutenue avec le révolutionnaire Giuseppe Mazzini, réfugié à Londres, laquelle se nourrit de leur profond désaccord sur la politique menée en Italie. C'est à la fin de l'année 1865 qu'elle découvre dans le Jura, à Saint-Lupicin, la gentilhommière de celui qui se dit "son esclave", Louis de Ronchaud. Elle va s'y complaire dans une vie simple, s'employant, grâce à ses relations, à obtenir pensions et congés en faveur de fils de paysans enrôlés dans l'armée.

06/2022

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