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Chaque jour ausculter

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Poésie

Chaque jour ausculter

Les consultations sont toujours des rencontres singulières. Jean-Luc Catoir, médecin généraliste en milieu rural dans le Tarn, a pas mal roulé sa bosse. De rencontre en rencontre avec les patients, quelques poésies lui sont venues. Un doigt effleure la maladie, la mort, mais malgré tout la vie, dans toute sa tendresse, reste présente. Dans le cabinet odeurs de foin et de blé mûr ; les moissons entre ses mains ; soleil incrusté sur sa peau ; lambeaux de ciel sur ses épaules ; debout ; en face mon bureau ; planté aux quatre vents ; il attend ; le couperet d'un diagnostic ; avant de retourner ; soulagé ; converser avec les bêtes et les champs ; que lui seul connaît.

05/2022

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Littérature française

La proie du maléfice

Douala, Cameroun, 2014. Epoux follement amoureux, parents comblés, médecins renommés à la tête d'une clinique prospère, tout semble réussir à Olivia et Conor Wilston. Jusqu'au jour où Conor se réveille inondé de sueur. Il se soumet alors à une batterie d'examens médicaux... qui ne révèlent rien d'anormal. Pourtant, Olivia refuse d'y croire et de rester les bras croisés, car ce mal étrange qui s'est emparé de son mari l'affaiblit chaque jour davantage. Pour qu'il soit ausculté par les meilleurs spécialistes, elle est prête à tout, y compris à traverser les océans... Mais sera-ce suffisant pour sauver Conor ? Ne serait-il pas plutôt victime d'un maléfice ? Lancé par qui ? et à quelles fins ? Dans ce second roman, Yoan P. B. Chendjou brosse le portrait d'une famille décalée et haute en couleur, illustrant avec intelligence et maturité combien l'argent peut faire oublier les liens du sang.

10/2022

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Permis de séjour

"Cinquante mille Français se sont levés aujourd'hui esclaves : il dépend de vous qu'ils se couchent libres". L'Abbé Grégoire Négligés ou haïs par le monde des Lettres - dont un Voltaire franchement antisémite - admirés par un Rousseau ou un Mirabeau fascinés par leur culture et leurs valeurs, les Juifs parisiens ont joué un rôle décisif sous la Révolution en obtenant de la France qu'elle devienne le premier pays d'Europe à en faire des citoyens à part entière. Alors que les Juifs sont formellement interdits de résidence à Paris et subissent des pogroms en Province, ils sont une poignée à évoluer dans la capitale au début du XVIIIe siècle : les juifs de l'Est sur la rive droite et les juifs du Midi sur la rive gauche. André Bruguière suit leurs allers et venues, rue par rue, maison par maison. Il met en lumière leurs aspirations, exhume le détail de leur vie quotidienne, ausculte leurs relations de voisinage et décrypte les archives du service de Police chargé de leur surveillance rapprochée. Permis de séjour montre comment, par un jeu de hasard, d'audace et de réticences, ils sont parvenus à remporter ce combat pour la citoyenneté. Un statut qui ne sera plus remis en cause... avant les années 1940. A l'heure où les questions de migration et d'intégration surgissent chaque jour dans le débat public, l'extraordinaire histoire de ce combat pour l'émancipation apporte un éclairage saisissant sur la fabrique de la citoyenneté.

10/2022

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Littérature anglo-saxonne

Jewish cock

Allongée, les jambes écartées, une jeune femme observe le crâne dégarni du Dr Seligman en train de l'ausculter. Elle se lance dans un monologue absolument déjanté et lui parle de ses fantasmes, de ses obsessions, des détails de sa vie sexuelle ainsi que de son histoire familiale. Née en Allemagne, elle a fui ses parents pour s'installer à Londres où elle vit à présent, s'exprimant dans une langue qui n'est pas la sienne et se débattant avec un corps qui l'étouffe un peu plus chaque jour. Au décès de son grand-père, elle réalise qu'elle ne pourra échapper à son héritage et à la culpabilité d'avoir grandi dans une famille allemande après la Shoah. Exilée dans son corps, exilée au Royaume-Uni, elle décide alors de raconter sa transition et de conjurer le silence grâce au rire. Elle décrit au Dr Seligman sa fascination pour M. Shimada (un créateur japonais de sex-toys), ses séances avec Jason (son psy, aussi incompétent que désespéré lorsqu'il doit sagement écouter les obsessions hitlériennes de sa patiente) et bien sûr sa grande histoire d'amour avec K (un homme marié qui a bouleversé la vie de la jeune femme après leur rencontre dans des toilettes publiques...). Entre la découverte d'écureuils comestibles et l'art du sexe oral, entre une mère envahissante et le pyjama du Führer, elle se débarrasse des conventions pour caresser son rêve le plus fou : retrouver sa liberté - et s'offrir un sexe circoncis. Déjà culte dans de nombreux pays, Jewish cock est un roman explosif qui a été applaudi par la critique et les plus grands auteurs contemporains à sa sortie. Dans les pas de Thomas Bernhard, Katharina Volckmer explore la culpabilité allemande, la question du genre, l'asservissement de nos corps et le danger des tabous érigés en barrières morales. Un texte puissant qui annonce la naissance d'une écrivaine majeure. Traduit de l'anglais par Pierre Demarty

08/2021

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L'homéopathie selon Samuel Hahnemann

L'objectif de "guérir sans nuire" conseillé par Hippocrate puis par Hahnemann ne semble plus être à l'ordre du Jour de la médecine officielle depuis bien longtemps. Nous constatons d'innombrables victimes de la médecine depuis plus d'un demi-siècle, appelées par euphémisme "effets secondaires", maladies iatrogènes ou bien encore maladies nosocomiales, autant d'appellations trompeuses qui donnent à croire que la cause de toutes ces maladies est soit inévitable (secondaire), soit provoquée par le médecin (iatrogène), soit par l'hôpital (nosocomiale) ; alors que la cause est bien en amont. Et oui, toutes les observations concordent : supprimer une "maladie" entraîne très souvent la suppression de la santé (malades chroniques) voire même trop souvent la suppression du malade (les milliers de morts annuels post-thérapeutiques en sont hélas les témoins). Comme le disait Einstein : "On ne résout pas un problème en utilisant le même raisonnement qui l'a créé." Pour un homéopathe, un malade n'est pas une addition d'un corps et d'un esprit, à laquelle on pourrait soustraire l'un des deux éléments, en le niant comme Sujet. C'est une association de ces deux éléments, permanente, irréfragable, indissociable, dans laquelle l'aspect visible fie caps-Objet) et l'aspect invisible (le psychisme affectif et mental) ne sont qu'une seule et unique créature : le Sujet Humain. Un corps ça s'ausculte, mais un esprit ça s'écoute ! Une médecine sans écoute, avec dix minutes en moyenne accordée à chaque consultation (chiffre officiel) produit des diagnostics terrifiants : des maladies sans sujet, hors-sujet, pour ce qui concerne les maladies lésionnelles ; c'est-à-dire des maladies sans malades ! Et pour ce qui concerne les maladies fonctionnelles, nous avons affaire à des malades sans maladie, c'est-à-dire des malades sans aucun diagnostic établi de façon scientifique, puisque tous les examens sont normaux ! Hahnemann m'a appris à ne pas faire la guerre à la maladie avec de munitions de l' arsenal thérapeutique, aux effets collatéraux déplorables. Hahnemann m'a appris qu'il y avait un autre mode de prescription des remèdes, non pas pour déclarer la guerre à la "maladie", mais pour rétablir la paix du malade ; pour stimuler l'autorégulation, c'est-à-dire l'auto guérison, sans être obligé de rajouter des maladies à la maladie initiale ! Hahnemann demandait tout simplement d'observer la totalité des symptômes (objectifs et subjectifs) pour respecter la Science, et de ne pas être nuisible, en respectant l'Ethique. C'est tout Hahnemann demandait à ses confrères de penser et de réfléchir autrement, en associant la méthode logique rationnelle à la méthode analogique intuitive et créatrice. Après 30 ans de pratique, je ne comprends pas la démarche des allopathes en colère ! Que reprochent-ils vraiment, au fait, à l'homéopathie ?

02/2021

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