Tout commence par le départ d’Étienne, un matin. Il quitte leur appartement, à la demande d’Izia, qui a besoin d’être seule. Sans une once de regret, elle le voit disparaître ; puis, enfin seule, elle se douche avec un savon sans odeur, enfile son peignoir lavé avec une lessive sans odeur, puis s’allonge sur un lit, lui, chargé d’un parfum si familier. Celui de sa fille, Zoé, renversée par un chauffard — « morte sur le coup », lui a-t-on dit. Comme si ces mots rendaient cette déchirure moins terrible, moins douloureuse.