C’est dans le cadre majestueux de l’arrière pays grassois que ce situe ce cinquième roman de Frédérique Longville.
Des aléas professionnels ont poussé Sophie et Martin à quitter la ville pour s’installer dans les collines avec leurs deux enfants, Pamina et Faustin, optant volontairement pour une vie simple, plus conforme à leurs valeurs personnelles.
Si les difficultés s’invitent rapidement dans le quotidien des Fabrègues, pas question pour eux de revenir en arrière. Leur avenir est désormais dans une vie proche de la nature, visant à l’essentiel, à l’écart de la ville. La simplicité volontaire, tel est leur nouveau credo. Rebelles des temps modernes, leurs choix de vie ne sont pas toujours bien vus, mais qu’importe ? Le bonheur pour eux est à ce prix, dans une marginalité choisie et assumée.
Peu à peu, autour de Martin et Sophie se tisse un réseau d’autochtones, bien décidés comme eux à privilégier l’Être plutôt que l’Avoir, en remettant au goût du jour les valeurs humaines telles que l’entraide, l’échange et le partage. Un petit groupe qui revendique le droit à la différence et à une éducation respectueuse de l’individu, des « moutons noirs » qui dérangent et bousculent les certitudes.
« Être soi, ce que l’on a envie d’être sans sacrifier aux modes, aux directives politiques, non pour plaire à autrui mais pour se faire du bien, se plaire et contribuer à bâtir un monde où chacun aura sa place, tel est le but vers lequel devrait tendre toute existence. »
Les lecteurs du comité de lecture des « Nouvelles Plumes » parlent des moutons noirs :
« J'ai commencé cette histoire et je n'ai arrêté que quand je l'ai eu fini. Entre rires et pleurs, je pris un réel plaisir à rentrer dans l'histoire de cette famille. Un pur bonheur. » Emily R
« Bon rythme tout le long, des thèmes d'actualités… » Véronique H
« Des personnages bien campés, modernes, justes » Liliane L
« L'ambiance du village, de l'école, les cancans sont évoqués avec réalisme, que ce soit en Provence ou ailleurs. »… « Les larmes de Pamina à la sortie de l'école m'ont replongée 35 ans en arrière ». Evelyne S
« J'ai beaucoup apprécié et presque envié leur façon de vivre ! » Véronique H
« Un livre qui montre que la différence ne doit pas faire peur… » Elisabeth L
Bien loin de vivre aussi isolée de ses semblables que le sont les personnages de son roman, Frédérique Longville vit dans les Pyrénées Orientales depuis 1998. Outre l’écriture, elle se passionne pour les activités privilégiant le contact avec la nature. Confortée par la lecture des livres de Pierre Rabhi (« Vers la sobriété heureuse ») et de Frédéric Lenoir (« Petit traité de vie intérieure »), pour ne citer qu’eux, Frédérique Longville a imaginé cette histoire pour illustrer son message : c’est à nous, les obscurs, les sans-grades, de prendre les choses en main et c’est par nos petits gestes quotidiens que nous parviendrons peut-être à retrouver un mode de vie harmonieux où chacun aura sa place sans rien détruire autour de lui. Certains diront que les adeptes de la Simplicité Volontaire ne représentent qu’une goutte d’eau dans la mer et que ce n’est pas ce qui va changer le monde… Peut-être, mais « si nous n’agissons pas, cette goutte d’eau ne se rendra pas jusqu’à l’océan », disait Mère Teresa. Alors résistons !