Carol s'était déjà fait un nom dans le monde du football, en écrivant un poignant poème en l'honneur du tendon de David Beckam, blessé à la guerre footballistique, comme Achille à celle épique contre Troie.
Et alors que la finale de cette grande manifestation déprimante de foot s'achèvera dans un bain de sang pour l'un des deux pays en lice, Carol a trouvé pertinent de publier dans le Guardian un nouveau texte, racontant un homme au sortir d'un match désastreux.
Elle évoque « l'odeur de la sueur et la puanteur de la peur », mais ne manque pas d'égratigner les footballeurs anglais, rapidement éliminés de la compétition, le 27 juin dernier. Équipe qui aura fait tout de même mieux que la France, disparue le 22 juin.
« Ne pleurez pas, vous dis-je, à la fin de la journée, vous serez de retour à vos semaines à 100K (NdR : en milliers de livres sterling) et jouerez pour la Ville. »
City, mis à la rime avec pity, notent nos confrères, voilà qui est plutôt bien vu...
Afterwards, I found him alone at the bar and asked him what went wrong. It's the shirt, he said. When I pull it on it hangs on my back like a shroud, or a poisoned jerkin from Grimm seeping its curse on to my skin, the worst tattoo.
I shower and shave before I shrug on the shirt, smell like a dream; but the shirt sours my scent with the sweat and stink of fear. It's got my number.
I poured him another shot. Speak on, my son. He did.
I've wanted to sport the shirt since I was a kid, but now when I do it makes me sick, weak, paranoid.
All night above the team hotel, the moon is the ball in a penalty kick. Tens of thousands of fierce stars are booing me. A screech owl is the referee.
The wind's a crowd, forty years long, bawling a filthy song about my Wag. It's the bloody shirt! He started to blub like a big girl's blouse and I felt a fleeting pity.
Don't cry, I said, at the end of the day you'll be back on 100K a week and playing for City.