Bleu moteur
Extraits
Essais biographiques
Bleu moteur
L'un s'appelle Paolo Vallorz, l'autre Jean Tinguely. Ils aiment les bagnoles. On est en 1957. Ainsi démarre sur les chapeaux de roues l'épopée déroutante de Daniel Andrisse, l'apprenti du garage du père Vernet, le plus jeune des mécaniciens des 24 heures du Mans. Les artistes sont fauchés, mais ils achètent la VP (Vernet-Pairard) des records du monde en 1952 à Montlhéry. Dans un coin de Montparnasse, au fond d'une cour encombrée, nuits et dimanches, sans relâche, ils transforment la voiture vedette en vue des prochaines 24 heures du Mans de 1958. La carrosserie sera faite en résine. Un rêve fou dans cette bohème effervescente ! Le soir, un visiteur, ami de Paolo, rejoint la cour des miracles : Yves Klein. II observe. Daniel et Paolo se servent d'éponges marines pour nettoyer les récipients enduits de résine. Elles se solidifient. Serait-ce ici dans cette ruche féconde devant les seaux d'acétone où nagent les éponges, que l'artiste du monochrome, le génie du Bleu, aurait pu parfaire la fabrication des éponges durcies, des sculptures, "ces formes sauvages bourgeonnantes, ces reliefs éponges" imprégnés de bleu ? D'autres personnages, artistes et écrivains des années 50-60, Jean-Paul Riopelle, Joan Mitchell, Sam Szafran, Alberto et Annette Giacometti, Kosta Alex, Marguerite Duras, Violette Leduc... circulent dans l'histoire de Daniel, inattendus, captivants, toujours au plus près de l'amitié. G. B.-H.
11/2022
Littérature française
Bleu moteur
C'est l'histoire de Daniel Andrisse, l'homme qui avait, avec son ami le peintre Paolo Vallorz et Jean Tinguely, construit une voiture de course engagée aux 24 Heures du Mans en 1958, aux couleurs officielles Bleu France. C'est aussi l'Histoire des années soixante : celle d'une effervescence artistique subversive, de révélations littéraires de premier plan et d'événements politiques, avec ses polémiques et ses personnages provocateurs, aujourd'hui encensés. Parmi ces talents tonitruants ou rebelles que Daniel fréquentait alors, Violette Leduc, Jean-Paul Riopelle sont venus rejoindre Yves Klein, Marguerite Duras et Paolo Vallorz. Jean Tinguely, Annette et Alberto Giacometti,Niki de Saint Phalle et Simone de Beauvoir de temps à autre, ont complété le portrait de groupe esquissé par Daniel : toute une vie dans cette bohème éclatée, joyeuse et créatrice, revue sous le prisme de la clairvoyance et dans la lumière d'une alacrité exubérante qui fait fi des années et de la nostalgie.
11/2020
Non classé
La canne parlante
Bob de Moor dessine les aventures d'Oncle Zigomar entre 1951 et 1956. Zigomar ressemble un peu à Séraphin Lampion dans la série Tintin. C'est l'oncle farfelu, encombrant, pittoresque et un peu aventurier. Ces cinq albums paraissent pour la première fois en français : Le doigt bleu, Le moteur spa, Le maw-maw blanc, Le tapis de sable ensorcelé, La canne parlante.
12/2021
Non classé
La Trilogie de Saint-Malo
"Le capitaine Stanievicwz était dans de beaux draps. La passerelle, sa belle passerelle était envahie de monde, ce qu'il détestait. Pêle-mêle, on y trouvait du gabelou pantalon-bleu-bande-garance, du gendarme maritime en costume tout bleu, de l'autorité portuaire en pas de costume du tout mais avec casquette, et du substitut du procureur en quasi-guenilles après une nuit passée on préfère ne pas savoir où. Même le sous-préfet De la Brénouille, de vieille famille Bretonne, impeccable dans son costume triste, venu avec satisfaction de Paris prendre un poste sur ses terres ancestrales, prévenu au moment où il quittait ses appartements de la rue Saint-Philippe, avait souhaité se faire voir sur zone quelques minutes, son chauffeur-508 Peugeot de la République attendant moteur ronronnant sur le quai. Ce n'était pas tous les jours qu'il se passait quelque chose sur le port ! La presse était déjà là, Ouest-France, Le Télégramme, mais il fut déçu de constater l'absence du Triskel Libre la principale feuille de chou du coin fondée par son arrière-grand-père, mais le journaliste local ne pourrait pas rappliquer avant d'avoir terminé son apéro du matin".
07/2022
Littérature française
Le Pélican
Soudain, une forme bleu clair apparut au loin. Un homme, assez grand, marchait à longues foulées le long du talus. Le vent faisait flotter la large tunique azurée du randonneur. Il portait la même daraa que le meneur de dromadaires rencontré sur la route avant Nouakchott. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Les trois explorateurs n'avaient pas vu de village depuis plus de quarante kilomètres. Tandis que Le Pélican approchait, le bruit du moteur fit se retourner le quidam. Celui-ci leva son bras pour saluer les voyageurs... Cette rencontre surprenante va entrainer trois amis de toujours à une très large introspection. Dans le lieu clôt de la cabine de leur camping-car qui les emmène de Toulon à Dakar, la confrontation des points de vue les amènera à remettre en cause leurs choix passés. A la fin du périple leurs chemins prendront des orientations inattendues.
01/2025
Non classé
Profession de foi
Profession de foi est la confession d'un enfant-voyou du siècle XX. Il y raconte sa vie / sa formation, et la genèse de son oeuvre. "Vous vous souvenez que le Gilles de Watteau bande sous son pantalon blanc ? C'est pourquoi j'ai choisi pour la couverture de me dessiner dans la tenue de cette âme (âne ? ) magnifique. Après ma naissance dans Comilédie publié par Tinbad en 2017, Profession de foi vient avec son cortège de désordres amoureux écrire ma folle jeunesse. Jacqueline Cloarec, Elisabeth Reine, Michèle de Andrade, Brigitte Poussin, Madame Avon, Véronique, Mademoiselle 0., Chanel, Sonia, Juliette, et toutes celles que je n'ai pas oubliées, figurent mon écriture dont la cause est tout d'abord physique : La chambre est ouverte au ciel bleu-turquin ! Comme au blanc de céruse, au rouge d'aréole, au vert Véronèse, au noir de rêve et au jaune Cauda. Moteur ! En route pour le bordel philosophique ! ". J. C.
10/2019
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