Même si les débuts ont été chaotiques, on peut dire que l’établissement situé quai François Mauriac donne dorénavant de plus en plus satisfaction au plus d’un million de lecteurs qui viennent chaque année au sein d’un site d’une grande modernité.
Dix ans après l’ouverture de la BNF, il était temps de tirer les premières conclusions. Ce sera l’objet du colloque organisé autour du thème « Bibliothèque nationale de France- 10 ans après ? ». A cette occasion, la ministre de la Culture et de la Communication est venue prononcer un discours reflet de l’évolution d’un site encore promis à un avenir radieux.
Six tables rondes rythmeront le colloque Bibliothèque nationale de France- 10 ans après ?
- Une bibliothèque d’un genre entièrement nouveau : quelles continuités ? quelles ruptures ?
- Regards sur une architecture et son contexte urbain
- La BNF lieu de lecture, lieu de culture : quels paris ? quels résultats ?
- La BNF et le paysage documentaire national
- Nouveaux services, nouvelles pratiques de recherche ?
- Vers demain : quel avenir pour la BNF et les grandes bibliothèques dans un âge numérique mondialisé ?
En parallèle, un blog des 10 ans a été ouvert par la direction des Collections de la BNF qui propose aux principaux utilisateurs du « Rez-de-Jardin » de donner leur avis en ligne, notamment via le site bnf.fr.
Dix ans aux côtés de la BNF :
Depuis dix ans, le site François Mitterrand a déjà tenu nombre de ses promesses. Il permet ainsi de donner un accès plus grand aux ressources disponibles. Selon C. Albanel, la BNF « a augmenté de plus d’un tiers la quantité de documents patrimoniaux communiqués aux lecteurs. Et, depuis plusieurs années, les enquêtes auprès des publics démontrent un taux de satisfaction croissant, élevé et solide. »
On peut retrouver dans ce lieu « 120 manifestations par an, qu’elles soient expositions, conférences ou débats, attirent un public toujours plus large, aux curiosités les plus variées – de l'enluminure à la photographie contemporaine. La BnF est ainsi devenue un lieu ouvert de culture et d’échanges : une institution patrimoniale vivante. »
Des projets à la pointe de la technologie :
La BNF a permis également à la France de tenir son rang au niveau mondial. Etablissement ouvert sur le monde et sur la modernité, la BNF s’est adapté à l’ère numérique. « Dès 1997, Gallica fait de la BnF l’un des fers de lance de la numérisation : cette impressionnante bibliothèque en ligne permet aujourd'hui l’accès gratuit à plus de 90 000 ouvrages et autant d’images. », confirme la ministre.
Une phase de numérisation à grande échelle est poursuivie par le projet « Gallica 2, fruit d'une coopération pionnière entre le public - la BnF - et le privé - le Syndicat National des Editeurs : pour la première fois au monde, des œuvres sous droit sont proposées légalement en même temps que des œuvres du patrimoine. »
La BNF : un passé porteur d’avenir
C. Albanel est revenue aussi sur l’ouverture de Europeana, « ce beau rêve de l'humanisme du XXIème siècle vers lequel Jean-Noël Jeanneney avait ouvert la première piste. » Mais à côté d’une grande modernité, le papier n’est pas délaissé à la BNF qui continue de faire rentrer dans ses collections des manuscrits d’une grande valeur patrimoniale, ainsi de celui des Mémoires d’Outre-Tombe, acquis en 2000 sous la présidence de Jean-Pierre Angrémy, ou de celui de Du côté de Guermantes, acquis en juin dernier, grâce à l'appui de nombreux donateurs.
Désormais, la BNF doit trouver sa place au sein de la révolution numérique que vit le livre. Reste aussi à rénover le site historique de la Bibliothèque Richelieu qui est devenu dangereux pour la survie des collections inestimables qu’il renferme.