Connue pour sa revue Bifrost dédiée à la science-fiction, au fantastique et à la fantasy, Bélial’ inaugure un vrai projet d’éditeur indépendant. Avec le lancement de sa plateforme d’achat en ligne de livres numériques, le diable d’éditeur casse les conventions économiques établies, qu’il s’agisse de prix ou de libertés offertes au consommateur.
Ouverte à partir du 1er septembre, e-Bélial’ se veut une plateforme numérique simple d’utilisation et innovante. En termes de tarifs tout d’abord. L’éditeur pratiquera un prix unique sur ses ebooks à une exception près. Plus qu’un montant uniforme, Bélial’ dit vouloir soutenir les auteurs qui se lancent dans l’aventure numérique en laissant à la discrétion des acheteurs le soin de payer plus cher son acquisition. Comme d’autres éditeurs, la maison indépendante propose des ebooks dépourvus de DRM pour une plus grande souplesse d’utilisation.
Et va plus loin en permettant de télécharger à loisir un livre numérique précédemment acheté. Une preuve de bon sens pour en finir avec les situations qui pénalisaient les acheteurs ayant perdus le fichier téléchargé sur ordinateur.
Une offre papier et numérique couplée
Et le marketing audacieux ne s’arrête pas là. Trop souvent opposées dans un débat sans fin, version papier et numérique d’un même ouvrage seront mises en valeur pour être achetées conjointement. En achetant un exemplaire qui sent bon le papier pulpe, le lecteur se voit octroyé une importante réduction pour lui proposer l’équivalent numérique à prix modique.
Toutes ces prises de décisions sont risquées compte tenu de la taille d’un marché numérique encore marginal, mais elles montrent que Bélial’ se tient au fait des demandes des acteurs du milieu comme des consommateurs. Alors que la société des auteurs anglais milite pour percevoir un plus haut pourcentage sur les droits d’auteurs, Bélial’ saute le pas.
Si les écrivains obtiennent quelques 10% sur leurs livres papiers et bien souvent la même chose sur les versions numériques, l’éditeur indépendant leur promet 30 %. En reconnaissant que la commercialisation d’ebooks est peu coûteuse car ne demandant aucun frais de stockage et de transports, le diable témoigne d’une politique honnête et solidaire.
Que dire ? Une industrie du livre responsable et équitable, ça ne serait plus de la science-fiction ?