Apocalypse bébé

Virginie Despentes, Apocalypse bébé : chapeau la hyène

À peu de choses près, le Renaudot suit le Goncourt, qui laisse dans son sillage un futur lot d'articles élogieux et tant tarissant pas d'éloges sur son vainqueur.

La tension est à son comble. Les quatre derniers écrivains retenus pour la sélection du Goncourt 2010 viennent d'être dévoilés, permettant aux membres du jury d'aller déjeuner en paix.

Hier soir, alors que plus personne n'y croyait et que l'on se demandait tous si réellement les jurés n'avaient pas oublié de nous livrer leur dernière sélection, le Renaudot a finalement décoché sa liste un peu tardivement.

C'est ainsi, la tradition, c'est la tradition, alors il faut la respecter. Et quand l'Académie Goncourt dit qu'elle fera trois sélections avant de rendre son prix, elle s'y tient.

L'écrivain majeur de la science-fiction et du polar français, Joël Houssin, signe son retour sous le label des éditions Ring, à l'occasion de la sortie de Loco. Salué par la presse américaine comme notre Stephen King national, le créateur du Dobermann revient avec une mordante fresque d'anticipation apocalyptique, réécriture de son premier roman Locomotive Rictus. Les Editions Ring ont misé gros sur la SF à l'occasion de cette rentrée littéraire, entre les publications de la Satellite Sisters de Maurice Dantec et du dernier bébé mutant de Joël Houssin.

Ce sont treize lycéens, douze représentants français et une élève du lycée français de Budapest, qui remettront à Rennes mardi le prix Goncourt des lycéens, 23e du nom.

Il s'en sera fallu de peu pour que le prix Goncourt ne soit perturbé par une France engrêvée demain. Comme l'avait annoncé l'Académie, obligation d'avancer d'une journée l'annonce de la première sélection. Rendez-vous le 6 septembre et plus le six.

Nous le savons (et pas simplement de Marseille aux huiles essentielles qui rendent la peau plus douce), certains écrivains enclenchent un mouvement vers la réalisation de film plutôt intéressant.

À tout seigneur tout honneur, si le Goncourt a dû avancer d'une journée l'annonce de sa liste officielle de candidats, le Renaudot, lui se conforme à son emploi du temps et son calendrier.

Pour la 6e année consécutive, le Prix du Style - le stayleu, comme disent les jeunes - vient de livrer sa première sélection de romanciers.

Ah, le prix Femina, le plus gracile, le plus distingué, le plus aimablement courtois des prix de la rentrée automnale. L'avantage, comme on nous le faisait remarquer, c'est qu'il n'est pas utile de s'encarter au MLF pour l'obtenir...

Alors que le grand Goncourt a hier été dévoilé, le petit Goncourt, l'autre, mais sans hiérarchie d'importance, a également débuté son parcours.

Pour sa onzième édition, le Prix de la Bibliothèque nationale de France a été décerné à Virginie Despentes, l'auteure de Baise-moi et de la trilogie Vernon Subutex. Le Prix de la BnF, qui récompense un auteur vivant de langue française pour l’ensemble de son œuvre, est doté d’un montant de 10.000 € par Jean-Claude Meyer, président du Cercle de la BnF.

Le jury du prix Virilo, en opposition au prix Femina, a décerné le titre éponyme. Celui-ci « récompense un roman francophone publié dans l’année ayant touché le jury par son audace littéraire, sa justesse, ou toute autre qualité faisant sens »

Pour la sixième année, France Culture et Télérama sont heureux de vous faire découvrir leurs choix parmi les parutions de cette rentrée romanesque 2010.

Les collaborateurs du journal et de la radio ont sélectionné dix ouvrages de littérature française et dix ouvrages de littérature étrangère qui correspondent à leurs enthousiasmes partagés.

Le 17 août prochain paraîtra chez Grasset le prochain roman de Virginie Despentes, avec un nom évocateur, Cher connard. Ce futur roman épistolaire de 300 pages racontera l’amitié surprenante entre personnes qui n’ont à priori rien à faire ensemble. Le tout sur fond de violence des rapports humains et postures idéologiques auxquelles on s’accroche quand elles échouent depuis longtemps à saisir une réalité en constante évolution.

 La rentrée littéraire qui s’annonce est particulièrement massive :

Fin septembre, Julien Brocard, secrétaire général des PUF était débarqué, quand Paul Garapon, le directeur, n'écopait pour sa part que d'un blâme : tous deux étaient accusés par le directoire d'« actes de déloyauté ». Des sanctions prises malgré les bons résultats de la maison. Y a-t-il quelque chose de pourri au royaume du défunt Denis Kessler ?