Écrit en 1949 à Paris, le Journal du voleur est une œuvre étrange. Seul ouvrage dont l’auteur assumera pleinement le caractère autobiographique, le texte est pourtant très loin de proposer une esthétique réaliste. Pour Sartre et Beauvoir qui préfaceront le livre, ce journal est un « Journal des exaltations ». L’auteur ne propose pas un compte rendu exhaustif de son existence d’alors, mais poétise ses rapines et la crasse des villes pour leur donner une aura de légende. On vous propose une des plus belles échappées lyriques du roman, récit d’une rencontre où Genet parle d’un amour qui transfigure la poussière en or.