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António Lobo Antunes

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Non classé

L'autre rive de la mer

Dans la Baixa do Cassanje, une région du nord de l'Angola, une révolte éclate en 1961 parmi les travailleurs noirs, excédés par les conditions iniques que leur impose la Cotonang, compagnie luso-belge exploitant la main-d'oeuvre locale pour la production de coton. Cette insurrection, qui constitue l'une des premières étapes de la lutte pour l'indépendance de l'Angola, est violemment réprimée lorsque le pouvoir colonial portugais envoie son armée et son aviation pour y mettre fin. Trois personnages prennent tour à tour la parole, rattrapés par leurs souvenirs et leurs obsessions : la fille d'un planteur, réfugiée dans une métropole dont elle ignore tout, se remémore sa vie dans la propriété familiale ; un ancien chef de district, modeste fonctionnaire colonial qui s'est choisi pour femme une Angolaise albinos, dépérit à Namibe, entre océan et désert, après avoir dû fuir la région entrée en sédition ; un colonel de l'armée portugaise à la retraite, impliqué dans les opérations militaires visant à mater la révolte, se rappelle ses années de service en Angola. Racisme débridé, traumatismes mal surmontés, violence des rapports familiaux, sauvagerie de la guerre : dans une langue sonore, foisonnante et imagée, Lobo Antunes brasse ses thèmes de prédilection en alternant les registres, cruel, tendre, burlesque ou pathétique.

04/2024

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Littérature étrangère

Le Retour Des Caravelles

Contre les berges de Lisbonne, l'histoire jette ses héros en vrac. Poètes, navigateurs ou colons déchus de l'Angola indépendant, ils apportent, venus de plusieurs siècles, l'image du déclin qu'ils ont vécu : celui de l'empire par deux fois brisé - en 1578 avec la domination espagnole et en 1975 avec la fin des colonies d'Afrique. Rien de plus furieusement baroque que cette traversée de l'histoire portugaise où Vasco de Gama, Luis de Camoëns, ressuscités de Lusiades ou d'ailleurs, se perdent, arbitrairement défigurés, dans le Lisbonne d'aujourd'hui qu'ils ne reconnaissent plus. Et Luis sillonne l'histoire et la ville sans lâcher le cercueil où pourrit le corps de son père, signe d'un présent toujours en mal de ses racines. Car dans cette civilisation occidentale en pleine déchéance, on espère encore le retour des caravelles.

01/1999

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Littérature portugaise

Le Retour Des Caravelles

Contre les berges de Lisbonne, l'histoire jette ses héros en vrac. Poètes, navigateurs ou colons déchus de l'Angola indépendante, ils apportent, venus de plusieurs siècles, l'image du déclin qu'ils ont vécu : celui de l'empire par deux fois brisé - en 1578 avec la domination espagnole et en 1975 avec la fin des colonies d'Afrique. Rien de plus furieusement baroque que cette traversée de l'histoire portugaise où Vasco de Gama, Luis de Camoëns, ressuscités des Lusiades ou d'ailleurs, se perdent, arbitrairement défigurés, dans le Lisbonne d'aujourd'hui qu'ils ne reconnaissent plus. Et Luis sillonne l'histoire et la ville sans lâcher le cercueil où pourrit le corps de son père, signe d'un présent toujours en mal de ses racines. Car dans cette civilisation occidentale en pleine déchéance, on espère encore le retour des caravelles.

01/2003

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Littérature étrangère

Le Retour Des Caravelles

Contre les berges de Lisbonne, l'histoire jette ses héros en vrac. Poètes, navigateurs ou colons déchus de l'Angola indépendant, ils apportent, venus de plusieurs siècles, l'image du déclin qu'ils ont vécu : celui de l'empire par deux fois brisé - en 1578 avec la domination espagnole et en 1975 avec la fin des colonies d'Afrique. Rien de plus furieusement baroque que cette traversée de l'histoire portugaise où Vasco de Gama, Luis de Camoëns, ressuscités de Lusiades ou d'ailleurs, se perdent, arbitrairement défigurés, dans le Lisbonne d'aujourd'hui qu'ils ne reconnaissent plus. Et Luis sillonne l'histoire et la ville sans lâcher le cercueil où pourrit le corps de son père, signe d'un présent toujours en mal de ses racines. Car dans cette civilisation occidentale en pleine déchéance, on espère encore le retour des caravelles.

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Non classé

La dernière porte avant la nuit

Cinq hommes sont liés par un pacte criminel : tous ont participé au kidnapping et à l'assassinat d'un chef d'entreprise fortuné, dont ils ont fait disparaître le corps, espérant que leur forfait reste impuni. Chacun des protagonistes évoque tour à tour le déroulement des faits, multipliant les digressions sur ses états d'âme, les mille et une misères de l'existence, égrenant souvenirs d'enfance et obsessions. "Sans corps il n'y a pas de crime" affirme l'un des assassins : parfois cependant, la vérité parvient à remonter à la surface sous des formes insoupçonnées. António Lobo Antunes nous fait pénétrer dans la maison, l'enfance, le corps, la routine des hommes, à travers sa langue éminemment personnelle, foisonnante et poétique, qui fait résonner les voix entremêlées des vivants et des morts. Une comédie humaine allant du plus sensible au plus grotesque.

04/2022

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Littérature portugaise

Lettres de la guerre

Ces lettres furent écrites par un homme de 28 ans, le jeune Antonio Lobo Antunes, tout juste diplômé de médecine, envoyé en Angola entre 1971 et 1973. Isolé de tout et de tous durant deux ans de guerre coloniale, c'est dans le cadre privé de sa relation avec sa femme qu'il les rédigea, sans penser qu'un jour elles seraient publiées. Elles se présentent à la fois comme le journal de bord d'un médecin hanté par le désir de construire une œuvre littéraire et un document sur le quotidien d'une guerre aussi instable et violente qu'un ciel d'orage tropical. Elles foisonnent d'évocations de paysages africains, de portraits psychologiques des militaires et des indigènes, de poèmes et de confidences passionnées où l'auteur, met son cœur à nu. Enfin, et naturellement, ces lettres sont l'histoire d'un amour déchiré par la séparation, le journal de l'amour absent. " Ce sont les lettres d'un écrivain qui croit en sa valeur et qui ne renonce pas à le devenir. (...) Ce sont des lettres, donc. Mais classer ce livre dans le genre épistolaire serait réducteur. Car on y trouve le fil conducteur d'une narration romanesque. " (Sara Belo Luis, Jornal de Letras/Courrier International)

09/2006

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